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Les rapports entre l'Est et l'Ouest de 1963 à nos jours ?

Publié le 27/02/2008

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Au lendemain de la crise de Cuba qui a mené le monde au bord de la guerre nucléaire, l'Est et l'Ouest s'efforcent d'éviter ce type de confrontation majeure. Aussi, en 1963 à nos jours, les deux blocs tentent-ils d'améliorer leurs relations et de promouvoir la détente. Leurs efforts se sont traduits par des accords importants jusqu'aux années 70. Cependant, pendant 10 ans, la détente connait une crise dramatique. Ce n'est que dans la seconde moitié des années quatre-vingts qu'une détente véritable peut s'instaurer.

« 2.

Sur le plan politique les droits de l'Homme et l'égalité des États sont régulièrement bafoués.

A l'Ouest, la politiqueaméricaine au Brésil (1964), en Grèce, au Chili (1973)...

est tout aussi immorale que celle des Soviétiques dans leursphère (invasion de la Tchécoslovaquie en 1968). 3.

Sur le plan économique les Orientaux sont déçus, car les Occidentaux refusent le transfert de technologieescompté.

D'autre part l'endettement des pays socialistes commence à susciter des inquiétudes à l'Ouest. 4.

Enfin la détente n'a pas empêcher de violents affrontements indirects entrel'Est et l'Ouest au Vietnam( 1964-1975), en Inde (conflit Indo-pakistanais de 1971), au Moyen-Orient (guerre duKippour en 1973...).

Cette « détente » apparaît ainsi extrêmement limitée, et le principe de son existence est deplus en plus critiqué au milieu des années soixante-dix. II - 1975-1985: LA CRISE DE LA DÉTENTE A - LES ORIGINES (1975-1980) 1.

La question des droits de l'Homme envenime les relations entre l'Est et l'Ouest.

L'Occident avait en effet espéréque la détente internationale permettrait une détente à l'intérieur du bloc soviétique.

Or il n'en a rien été.

Leprésident Carter (1977-1980) s'empare de la question des droits de l'Homme et manifeste son soutien à Sakharov,prix Nobel de la Paix en 1975.

Il demande l'arrêt des poursuites contre les dissidents et les juifs qui sont candidats àl'émigration.

L'U.R.S.S.

s'indigne de cette «ingérence dans ses affaires intérieures ».

D'autre part, lorsqu'elleapprouve l'interdiction de « Solidarité » et l'instauration de l'état de siège en Pologne en 1981, il y a déjà longtempsque l'on a cessé de croire que l'U.R.S.S.

peut se libéraliser grâce à la détente. 2.

La querelle des euromissiles a entre-temps commencé à empoisonner les relations Est-Ouest.

Installés par lesSoviétiques en 1977, ils modifient le rapport de forces en Europe.

Les Occidentaux annoncent en 1979, qu'ils vontréagir en mettant en place à leur tour des missiles de portée intermédiaire afin de rétablir « l'équilibre ». 3.

L'U.R.S.S.

étend son influence dans le monde.

Elle sait mettre à profit le désarroi de l'opinion américaine,traumatisée par l'échec au Vietnam (chute de Saigon en 1975), le Watergate (démission de Nixon en 1974) et larévolution islamique en Iran (1979).

Alors que l'Amérique doute d'elle-même, les Soviétiques aident leurs partisans àprendre ou à garder le pouvoir en Angola (1975), au Mozambique (1975), en Éthiopie (1976), au Cambodge (1979),et surtout en Afghanistan.

« Le coup de Kaboul » perpétré par les Soviétiques en 1979 déclenche de vivesprotestations : c'est la fin de la détente, le début de « la guerre fraîche ». B - LA «GUERRE FRAÎCHE» (1980-1985) 1.

La fin des accords militaires est immédiate.

Par exemple, SALT II, signé en 1979 par Carter et Brejnev n'est pasratifié par le Sénat Américain.

Les négociations sur les euromissiles (ouvertes en 1981) et la réduction des armesstratégiques (1982) ne donnent aucun résultat et sont finalement interrompues quant l'OTAN installe les Pershing 2au Royaume-Uni et en R.F.A.

(fin 1983).

Enfin et surtout, l'Amérique de R.

Reagan se réarme et dépensemassivement pour toutes les catégories d'armes, et «la guerre des étoiles» (1983). 2.

Les accords, économiques sont suspendus.En 1981, les Etats-Unis ne livrent pas de céréales à l'U.R.S.S.

En 1982, ils tentent d'interdire la livraisond'équipements pour la construction du gazoduc euro-sibérien.

Dans les deux cas, l'U.R.S.S.

réussit néanmoins àtrouver des fournisseurs. 3.

La mésentente politique est totale.

Par exemple, les États-Unis organisent le boycott des J.O.

de Moscou (1980); l'U.R.S.S.

fait de même pour ceux de Los-Angeles (1984).

Il n'y a aucune rencontre au sommet de 1980 à 1985... C - LES CONFLITS DE LA NOUVELLE «GUERRE FROIDE» (1980-1985) Partout les États-Unis renforcent le dispositif militaire de leurs alliés et exigent de leurs partenaires européens uneparticipation accrue à leur propre défense.

Simultanément ils soutiennent les guérillas anti-communistes dans lemonde.

Les « contras » du Nicaragua, l'Unita en Angola, la résistance afghane, les Khmers rouges eux-mêmes...reçoivent une assistance technique et financière.

L'U.R.S.S.

réagit en dépensant davantage et découvre ainsi qu'un«Empire» coûte extrêmement cher.

C'est ce qui explique le tournant de la politique extérieure de l'U.R.S.S.

à partirde 1985. III - 1985-1990: UNE NOUVELLE DÉTENTE A - SES ORIGINES 1.

L'arrivée au pouvoir de M.

Gorbatchev le 11 mars 1985 marque un changement historique dans la politiquesoviétique.

Jusque-là, la politique intérieure était subordonnée aux objectifs de politique extérieure.

En 1986, lenouveau secrétaire général précise clairement que l'ordre des priorités est inversé.

De fait, avant 1985, la courseaux armements conventionnels, nucléaires...

et l'aide à des régimes très faibles de par le monde ont affaibli. »

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