Les Régions humides
Publié le 17/09/2013
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Les mangroves du Sud-Est asiatique, les estuaires et les côtes basses, les prairies inondables ainsi que les marécages et les tourbières recouvrent environ 6 % de la surface de notre planète.
L |
es régions marécageuses ont été considérées pendant des siècles comme des zones insalubres. Nombre d'entre elles ont fait l'objet de travaux d'assèchement en vue d'une exploitation agricole. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que l'on a commencé à entrevoir l'importance réelle de ces milieux. Ils produisent en effet l'énergie primaire nécessaire à la chaîne alimentaire sous forme de micro-organismes animaux et végétaux. Les marais, les mares et les étangs absorbent l'excédent des pluies qu'ils rendent ensuite progressivement aux sols pendant les périodes de sécheresse. Tous ces réservoirs d'eau jouent aussi un rôle considérable dans l'équilibre des nappes souterraines. Les zones humides bénéficient de mesures de protection particulières, et certaines ont même été déclarées réserves ou parcs naturels.
«
Les Régions humides
Les estuaires
et les deltas
sont envahis par
d'immenses dépôts
alluvionnaires.
Ces régions sont
fréquentées par de
nombreux oiseaux,
notamment
des échassiers.
Y
Les marais
salants sont le
paradis des huîtriers,
grands amateurs de
moules et de coques.
Leur bec puissant,
aplati sur les côtés,
est particulièrement
bien adapté pour
ouvrir et gratter»
des coquillages
de toutes sortes.
siers (hérons, ibis, cigognes).
Les arbres des man-
groves servent de refuge au python améthyste,
grand amateur d'oiseaux, au cercocèbe noir
(un singe) et à de grandes chauves-souris frugi-
vores, les roussettes.
Les grands domaines
marécageux
Certaines zones humides de bas-fonds occupent
de vastes étendues et donnent naissance à un
écosystème complexe.
Les Everglades, en Floride,
représentent l'un des plus grands domaines maré-
cageux
aré
cageux de la planète (28 000 km
2
), avec des man-
groves et des marais salants à sa pointe méridio-
nale.
Cette immense plaine très basse (moins de
6 mètres au-dessus du niveau de la mer) est colo-
nisée par des herbes drues comme les
Carex
et
les
Claudium.
Les rares arbres - palmiers, acajous,
ficus étrangleurs et autres essences tropicales -
poussent sur de petits tertres d'origine sédimen-
taire.
En hiver, lorsque le niveau de l'eau baisse,
la vie animale se concentre autour des canaux
bourbeux à l'eau presque stagnante où les alliga-
tors aiment creuser leurs trous.
Les mammifères
de taille moyenne - raton laveur, lièvre des
marais, vison, loutre américaine, lynx...
- sont
bien représentés dans la région, ainsi que les
échassiers et les palmipèdes comme les hérons,
les cigognes, les aigrettes et les pélicans.
Les
Mares, étangs et marais
Les flaques profondes de quelques centimètres
seulement, appelées fondrières, peuvent s'assé-
cher après quelques jours ensoleillés, un inter-
valle suffisant pour permettre le développement
des oeufs de grenouille.
Dans une zone aux
sources suintantes et bourbeuses, l'eau des fon-
drières creuse de petites cuvettes durables, sur-
tout dans un sol sableux ou à la surface d'une
vieille carrière.
Ces îlots de chaleur sont envahis
par descolonies végétales aquatiques comme
celle formée par l'hotonie des marais.
La végéta-
tion comprend aussi diverses espèces de cresson
et des renoncules d'eau.
Dans ces eaux immo-
biles et chaudes ou sous les feuilles mortes des
plantes, vivent des vers, des escargots, des cre-
vettes d'eau douce, des limnées, des crapauds et
toute une foule d'insectes minuscules.
Les mares sont de petites pièces d'eau d'origi-
ne naturelle.
Leur surface, parfois recouverte du
tapis vert des lentilles d'eau, sert de terrain de
glissade aux insectes dotés de longues pattes
agiles, les hydromètres.
La faible profondeur des
mares
convient parfaitement au gardon commun
et à la grenouille verte.
Les roseaux qui les entou-
rent abritent souvent le martin-pêcheur et le
héron cendré, ainsi que la poule d'eau si friande
à l'occasion »de graines de nénuphar et qui fuit le
danger en plongeant.
Les étangs sont encore plus
riches en espèces végétales et animales.
Leur
étendue et surtout leur profondeur (atteignant
couramment 1,5 mètre) permettent l'installation
de nombreuses plantes aquatiques et semi-aqua-
tiques.
Dans la prairie humide du pourtour abon-
dent les linaigrettes.
La végétation immergée
bénéficie d'un bon éclairage et oxygène l'eau,
qui peut devenir ainsi un milieu favorable au
développement des poissons comme la loche
d'étang, adaptée aux fonds vaseux, et le goujon,
qui cherche des bancs de sable et de gravier pour
y pondre.
Les étangs marécageux attirent aussi
diverses espèces de libellules, moustiques et
éphémères.
Les peuplements de roseaux et de
418
joncs autour des étangs abritent de nombreux
oiseaux (canards sauvages, rousserolles effar-
vattes et verderolles ...
).
Les marais sont des nappes d'eau assez éten-
dues mais de faible profondeur (parfois moins de
50 centimètres).
Bien qu'alimentés par des eaux
de surface, ils peuvent s'assécher, si)t
-
tout l'été.
La baisse du niveau de l'eau s'accompagne
d'une diminution de l'oxygène dissous.
Quelques
espèces d'animaux aquatiques seulement arri-
vent à vivre dans ces conditions difficiles.
Les
poissons sont habituellement absents des marais;
on y trouve des punaises d'eau ainsi que des
mulettes et anodontes, devenues rares à cause de
la pollution de l'eau.
Au printemps, avant le des-
sèchement, des amphibiens tels que le triton
palmé, la grenouille rousse, la salamandre tache-
tée
ache
tée et le crapaud commun viennent frayer dans
les marais.
Dans l'enchevêtrement de plantes
aquatiques et semi-aquatiques (roseaux, gaillets
des marais, joncs, soucis d'eau...) se cachent des
rats de moissons et diverses espèces d'oiseaux
comme la barge à queue noire, la bécassine des
marais, ou encore le courlis cendré.
Les marais salants constituent une zone
de transition entre la terre et la mer.
Le cheval « camargue
,
issu d'une race très
ancienne, parcourt à son gré ces étendues
demeurées en partie sauvages.
Cameron
Rea
d/
Plane
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»
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