Le problème de la Palestine est au centre des
relations avec l'Égypte, à laquelle la Syrie a
longtemps reproché d'avoir fait la paix avec
Israël. De longues négociations s'engagent
pourtant entre les deux voisins et semblent
pouvoir aboutir à un accord en 1999. Lors de
l'ouverture de ces négociations, le 15 décembre,
le ministre des Affaires étrangères syrien El‑
Sharah déclarait : « Nous nous approchons d'un
moment de vérité, et tout le monde se rend
compte qu'un accord de paix entre la Syrie et
Israël signifierait pour notre région la fin d'une
ère de guerres et de conflits, et ouvrirait un
dialogue de civilisation et une compétition
honnête dans de nombreux domaines :
politique, culture, science, économie. La paix
posera certainement des nouvelles questions
pour toutes les parties, et surtout pour la partie arabe, qui
se demandera, en regardant les cinquante années passées, si
c'était seulement le conflit israélo-palestinien qui empêchait
l'unité arabe (..). Nous espérons que c'est la dernière reprise
des négociations et qu'elle se conclura par un accord de
paix, une paix fondée sur la justice et la compréhension, une
paix honorable pour les deux parties, qui préserve les droits,
la dignité et la souveraineté. Seule une paix honorable et
juste sera adoptée par les générations futures et pourra
ouvrir de nouveaux horizons pour les peuples de la région. «