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LES RELATIONS INTERNATIONALES DEPUIS 1945 (HISTOIRE)

Publié le 01/09/2012

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Fédéralisme. Les 50 Etats ont chacun un pouvoir exécutif (le Gouverneur), un pouvoir législatif, un pouvoir judiciaire. Ces Etats administrent la justice, l’éducation, la santé, la police. L’Etat fédéral (la Maison blanche et le Congrès) gère le budget et la défense du pays, les échanges internationaux et la diplomatie. La démocratie américaine exige une grande fréquence des élections locales et fédérales. Les Américains sont consultés en permanence et l’abstention est souvent forte. Le coût des campagnes électorales, les difficultés d’organisation à l’échelle du pays ont progressivement imposé le bipartisme. Il n’y a que deux grands partis, qui regroupent des tendances variées, et qui s’affrontent au terme des primaires qui désignent le candidat de chaque camp : républicain ou démocrate. Le premier mardi de novembre a lieu l’élection présidentielle. Celle-ci se déroule dans chacun des Etats, qui se dote de grands électeurs du parti de celui qui remporte le maximum de suffrages : « the winner takes all «. Ainsi, un président peut être élu aux Etats-Unis sans avoir la majorité des voix ; il lui faut la majorité des Grands électeurs. Les Républicains sont plus conservateurs ; ils refusent l’intervention de l’Etat dans l’économie et sont généralement isolationnistes (pas d’intervention des Etats-Unis dans le monde), même si ce n’est pas vrai avec George Bush par exemple ; les Démocrates sont plus interventionnistes : traditionnellement ils favorisent l’Etat-providence et ont une politique diplomatique plus ambitieuse. Des freins et des contre-pouvoirs L’équilibre des pouvoirs implique une tension permanente entre exécutif et législatif. C’est un régime présidentiel, puisque c’est le président qui dirige la politique du pays, mais son pouvoir doit être contrôlé. L’administration fédérale obéit au président. Les ministres forment le cabinet (= le gouvernement). Les trois plus importants sont : Le secrétaire d’Etat (ministre des affaires étrangères) : Hillary Clinton Le secrétaire à la Défense : depuis 2006, Robert Gates Le secrétaire au Trésor (finances) : Timothy Geithner Le Congrès forme un contre-pouvoir : il a l’initiative des lois. Le Sénat doit approuver aux deux tiers tout traité international . Le Congrès entier vote le budget ; le président peut y mettre son veto, mais le Congrès peut l’imposer à la majorité des deux tiers. Enfin seul le Congrès peut obtenir la démission du président, par une procédure d’impeachment (une telle procédure a été lancée contre Richard Nixon en 1974, qui préféra démissionner, après le scandale du Watergate). Les autres acteurs du pouvoir : la Cour suprême un « quatrième pouvoir « : la presse, très puissante. les lobbies, des groupes de pression, qui ont un accès direct aux représentants politiques (ex : le lobby agricole) les centrales de renseignement (FBI, CIA)

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« L'alliance entre EU et URSS est de circonstance mais il y a déjà clairement une menace : l'URSS a une stratégie défensive et veut former un glacis protecteur à sesfrontières occidentales, tandis que les EU peuvent adopter la stratégie de dissuasion nucléaire.

Signe de cette inquiétude russe, elle obtient, pour son adhésion àl'ONU, trois sièges (Russie, Biélorussie, Ukraine), dont un de membre permanent au Conseil de sécurité. • Un nouvel ordre diplomatique dans le monde (Doc 3 p 23)- - - Deux superpuissances dominent le monde et dominent désormais nettement les deux anciennes puissances coloniales (Royaume-Uni et France).

Le 8 mai 1945, jourde la fin de la 2GM, l'autorité de la France est contestée en Algérie, avec les émeutes de Sétif, réprimées dans le sang par la France.

La conférence de San Francisco(avril-juin 1945) donne naissance à la charte des Nations-Unies signée le 26 juin 1945 par 51 Etats fondateurs.

Cette organisation remplace la SDN (Société desNations) qui n'a pas su empêcher la guerre.

Le siège de cette organisation nouvelle est à New-York.

L'inspiration est clairement américaine.

L'institution essentielle,qui commande réellement les décisions : ce n'est pas l'Assemblée générale ni le Secrétaire Général, c'est le Conseil de sécurité, dont cinq pays sont membrespermanents (EU, URSS, France, Royaume-Uni, Chine) et y disposent d'un droit de veto pour s'opposer aux résolutions de l'Assemblée générale.

Cette dispositionparalysera l'action de l'ONU tout au long de la Guerre Froide. • Un nouvel ordre économique (Fiche de révision p 27) Les motifs de vouloir un nouvel ordre économique est d'une part la situation matérielle des pays belligérants et la position de force des EU, qui veulent étendreleurs débouchés commerciaux et leurs principes économiques ; d'autre part, car on partage la conviction que la 2GM a été une conséquence indirecte de la crise desannées 1930.

Les EU veulent donc généraliser certains principes keynésiens adoptés depuis le New Deal de Roosevelt.

- A Bretton Woods, le 22 juillet 1944, ledollar est reconnu comme seule monnaie convertible en or (le Gold Exchange Standard).

Les autres monnaies sont évaluées par rapport au dollar et conservent leurvaleur à +/- 1%.

- Deux institutions financières mondiales sont créées et siègent à Washington : le FMI (Fonds monétaire international), fonds de crédit qui assure lastabilité du système monétaire international ; la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) qui offre des crédits à plus long terme pourla reconstruction des économies ruinées en 1945.

Cette réforme monétaire internationale accompagnera la reprise économique et la phase de croissance des TrenteGlorieuses (1945-1974) qui voit notamment la diffusion du modèle industriel fordiste pour répondre aux besoins de la société de consommation née du baby-boom,la création du GATT qui favorise le libre-échange en 1947 (future OMC), et la mise en place de systèmes d'Etat-providence (Ex : en France, création de la sécuritésociale). 3.

La menace de l'expansionnisme soviétique ?De nouvelles tensions apparaissent en 1946 et posent la question de la responsabilité du déclenchement de la Guerre Froide : y a-t-il réellement une menaced'expansion soviétique, ou n'est-ce qu'une stratégie pour tenter de faire face à la menace atomique états-unienne. • L'inquiétude occidentale (Discours de Fulton Doc 3 p 16)- L'ancien premier ministre britannique Winston Churchill est invité le 5 mars 1946 à l'Université de Fulton, dans le Missouri, en présence de Harry Truman.

Il yprononce le discours de Fulton, dans lequel il reprend la thèse d'une menace soviétique déjà annoncée par George Kennan, diplomate américain à Moscou.

- Ildénonce l'impérialisme concurrent des EU et de l'URSS et le « rideau de fer » qui « est descendu à travers le continent », et s'étend de Stettin, sur la mer Baltique, àTrieste, sur l'Adriatique.

La domination soviétique s'est imposée sous plusieurs formes : Annexion de nouvelles terres à l'ouest de la frontière soviétique d'avant-guerre (Bessarabie, Etats baltes, Ukraine, Biélorussie) Etats de l'est dont le gouvernement est communiste (Bulgarie, Roumanie, Albanie, Yougoslavie) Etats de l'estdotés d'un gouvernement de coalition où les communistes dominent (Pologne, Hongrie) Un Etat, où il y a un gouvernement de coalition mais où les institutionsdémocratiques demeurent : la Tchécoslovaquie.

Un Etat en guerre civile : la Grèce, entre d'une part les communistes de l'ELAS, soutenus par la Yougoslaviecommuniste, et d'autre part les monarchistes pro-occidentaux.

- Churchill dénonce également les « cinquièmes colonnes communistes », cad des agents qui agissentdans l'ombre, dans les pays démocratiques, pour faire triompher le communisme.

- Staline qualifie ce discours d' « acte dangereux » et d' « appel à la guerre ».Exemple : la soviétisation de la Pologne (Dossier pages 24-25) Etude du texte 2 page 24 : le général De Gaulle, encore à la tête du gouvernement provisoire français, rencontre Staline à Moscou en décembre 1944, qui lui fait partde ses revendications à l'égard de la Pologne.

Dans le premier paragraphe, DG aborde la question des frontières réclamées par Staline : la ligne Oder-Neisse à l'ouestde la Pologne, pour la séparer de l'Allemagne ; la ligne Curzon, à l'est, pour la séparer de la Russie : la Pologne s'étend à l'ouest mais est rétrécie à l'est au profit del'URSS.

Les occidentaux acceptent ce partage, mais réclament à Staline de tenir ses engagements de Yalta : l'organisation d'élections libres.

Staline y est très hostile.Dans le second paragraphe, Staline indique ses objectifs stratégiques, qui s'opposent à l'indépendance politique de la Pologne : il a besoin d'un gouvernement fort etami en Pologne, qui protège la frontière soviétique d'une future attaque allemande.

Il justifie ainsi le fait de maintenir la pression sur la Pologne après la victoirecontre l'Allemagne. Dans le troisième paragraphe, DG met en avant la politique de Staline, qui soutient le « comité de Lublin », pour former un gouvernement provisoire communiste etpro-soviétique, et s'oppose aux « gens de Londres », c'est à dire les résistants polonais soutenus par les occidentaux et réfugiés à Londres durant la 2GM.

En juin1945, un gouvernement provisoire de coalition est formé, constitué de communistes (Gomulka) et de non-communistes (Mikolajczyk).

Ces derniers sont rapidementécartés du pouvoir et doivent fuir.

En 1947, le gouvernement est intégralement communiste et les élections, truquées, leur donnent tout le pouvoir. • De nouvelles tensions en Méditerranée- Outre la guerre civile en Grèce, l'URSS revendique des bases militaires en Turquie, afin de contrôler (en collaboration avec ce pays) les détroits qui lui donnent accèsà la Méditerranée.

L'URSS occupe également depuis la 2GM le nord de l'Iran et revendique une concession pétrolière et l'autonomie de l'Adzerbaidjan iranien, à sasolde.

Les Etats-Unis interviennent en août 1946 dans la zone des détroits afin de repousser les ambitions soviétiques.

L'Armée rouge quitte également l'Iran endécembre 1946, après avoir obtenu des Américains une concession pétrolière. En 1946, ce n'est pas encore la Guerre froide, mais on voit déjà poindre la constitution progressive de blocs, avec une logique d'opposition systématique.

Tout accordsemble impossible.

Des enjeux disputés : outre la Méditerranée, l'Allemagne est également un enjeu fort.

Britanniques et Américains unissent leurs zonesd'occupation en Allemagne en janvier 1947 pour former la bizone, contre l'avis des Soviétiques.

L'opposition de deux impérialismes : l'arme atomique, dont disposentles EU, reste une menace importante pour l'URSS, qui ne parvient pas à se la procurer.

Cette pression peut expliquer la volonté soviétique de constituer un glacisterritorial défensif étendu.

En janvier 1947 le secrétaire d'Etat James Byrnes est remplacé par le général George Marshall, qui est bien plus offensif et virulent contrel'URSS : c'est le signe que les choses ont changé et que la Guerre froide est désormais engagée.. »

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