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Les Saxons, les pires ennemis des Francs

Publié le 01/09/2013

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Agriculteurs, païens vénérant des idoles et n'ayant pas de roi, les Saxons sont aussi de redoutables guerriers passés maîtres dans l'art militaire. A partir de 772, Ils seront pour Charlemagne les adversaires les plus redoutables et les plus longs à vaincre.

e territoire des Saxons, si-.1.-4 tué à une cinquantaine de kilomètres au-delà du Rhin, est sillonné de rivières, cou¬vert de forêts et de tourbières. Il est habité par des tribus ger¬maniques, qui, au début du Ville siècle, se sont rassem¬blées en quatre grands peu¬ples : les Westphaliens (Saxons de l'Ouest), établis du Rhin à la Weser ; les Angariens, à l'est de ce fleuve ; les Ostphaliens (Saxons de l'Est), dans le mas¬sif montagneux du Harz ; et les Noralbigiens, dans les plaines du Holstein.

« compte des uns et des autres.

« Le tracé de leurs frontières et des nôtres pourrait être la cause d'une perturbation quo ­ tidienne de la paix .

Sauf en quelques endroits où de grands bois et des montagnes déterminent avec précision les limites des territoires, celles-ci sont presque partout en plaine et les meurtres, les rapines et les incendies n'y cessent pas, dus aux uns et aux autres.

Les Francs finissent par en être à ce point irrités que, DES PAÏENS D'UN « NATUREL FÉROCE » Les chroniqueurs carolingiens mettent l'accent sur le paganisme acharné de leurs ennemis saxons.

Le biographe de Charlemagne, Éginhard, justifie l'intervention du roi des Francs en donnant de ces peuples une description inquiétante.

« Les Saxons ( ...

) sont bien connus pour être d'un naturel féroce, pour s'adonner au culte des démons , pour s'opposer à notre religion et pour ne pas juger déshonnête de violer et transgresser les lois divines et humaines .

» li est vrai que pour honorer leurs divinités les Saxons n'hésitent à recourir aux sacrifices humains.

Ils vénèrent les sources, les arbres touffus et les bois , ont foi dans les sortilèges et les devins , brûlent leurs morts .

Les campagnes de Charlemagne prendront vite des allures de croisade religieuse, les Francs n'ayant de cesse de forcer leurs adversaires à se convertir .

L' une des premières cibles des armées franques sera le principal lieu sacré des Saxons, près du château de Heresburg : I'« lrminsul », un tronc en forme de colonne qui, selon la croyance, soutient la voûte céleste et où ses adorateurs enterrent les offrandes d'or et d'argent .

jugeant insuffisant de rendre les coups, ils estimèrent qu'il était nécessaire d'entrepren­ dre contre les Saxons une guerre ouverte »,explique Égin­ hard, le biographe de Charle­ magne .

L'animosité des Saxons à l'égard des Francs est égale­ ment due à un certain dépit .

Ayant appuyé les Francs lors de la conquête de la Thuringe , ils supportent mal désormais d'être tributaires de leurs voi­ sins et d'être refoulés vers l'est.

Ils s'efforcent continuel­ lement de gagner du terrain le long du Hellwe g, depuis !'Anti­ quité route traditionnelle le :!! long de la Lippe en direction ~ du Rhin, et des heurts se pro- :;;; duisent continuellement avec ~ 0 les troupes franques qui pro- 0 tègent la Hesse et ('Austrasie .

l « Une race puissante à la guerre » Pour toutes ces raisons, il fau­ dra à Charlemagne beaucoup de temps et un grand nombre de campagnes pour réussir à soumettre enfin les Saxons ; qui n'accordent en outre aucu­ ne valeur au serment prêté au roi des Francs et peuvent le rompre à tout moment .

Sans compter que la multiplicité des chefs complique encore les choses : il faut vaincre l'ad­ versaire peuple après peuple, canton après canton.

La lutte est d'autant plus difficile que les tribus ennemies sont expertes dans l'art militaire .

Leurs châteaux - Heresburg et Sigiburg -, qui dominent les vallées de la Diemel et de la Ruhr, sont des forteresses re­ marquablement situées du point de vue stratégique .

Avec de la terre, des arbres et des grillages, elles sont capables de construire des camps et des fortifications pratiquement inviolables .

Elles utilisent des machines de guerre, lancent leurs projectiles avec des per­ rières .

Pour elles, ruses et stra­ tégie de bataille n'ont pas de secret, et elles sont grande­ ment favorisées par la rareté des chemins praticables et par les protections naturelles que constituent les forêts et les marécages .

Elles bénéficient également, en cas de besoin, du soutien d'alliés , eux aussi païens et hostiles aux Francs, tels les peuples de la Frise orientale.

Tous ces atouts rendent les Saxons grandement redouta­ bles et les Francs en ont bien conscience .

« La race des Saxons est vigoureuse et puis­ sante à la guerre », constate Alcuin, le conseiller de Charle­ magne .

Mais le roi des Francs est bien décidé à vaincre .

Dès 772, il va lancer sa première campagne contre les Saxons : ce sera le début d'une guerre qui durera plus de trente ans.

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