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LES TIERS MONDES

Publié le 27/02/2008

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Les pays du Tiers Monde connaissent actuellement des évolutions différentes, en particulier sur le plan économique. Les écarts entre ceux qui accèdent au développement et ceux qui stagnent s'accroissent. Il n'y a plus un tiers monde, mais des tiers mondes, divers malgré la persistance de traits communs. De la colonie à l'Etat La plupart des pays du tiers monde sont d'anciennes colonies. Le Brésil, colonie portugaise, et les colonies espagnoles d'Amérique latine ont acquis leur indépendance au XIXe siècle, alors que les empires coloniaux d'Asie et d'Afrique n'y ont accédé qu'après la Seconde Guerre mondiale. Mais l'indépendance n'a pas toujours été accompagnée de la construction d'une identité nationale et politique. Un manque d'unité nationale Les diversités ethnique, religieuse, linguistique qui caractérisent nombre de ces pays, constituent autant d'obstacles à la construction nationale. Parfois, les éléments d'unité proviennent de l'héritage colonial. L'exemple de l'Union indienne est significatif à cet égard. Créé sur une base religieuse en 1947, ce pays, dont la diversité linguistique est infinie, a conservé l'anglais comme langue officielle lors de l'indépendance. L'hindi, une des quinze langues nationales (auxquelles il faut ajouter 800 dialectes), parlé par environ la moitié de la population, n'est devenu langue officielle qu'en 1965. Bien qu'interdit par la Constitution, le système des castes, qui divise la société en de multiples groupes, demeure vivant dans les relations sociales et nuit à l'unité du pays. En revanche, le choix d'un système fédéral a permis d'intégrer une multitude de petits Etats princiers qui ont survécu à la colonisation, et les institutions politiques, fortement influencées par la démocratie parlementaire anglaise, constituent un élément unificateur. La cohésion nationale s'est affirmée également lors des nombreux conflits qui ont opposé l'Inde à ses voisins : guerres contre le Pakistan, en 1947-48, en 1965, en 1971 ; guerre contre la Chine en 1962.

« Dans certains pays, des minorités opprimées manifestent leur désir d'indépendance - les Tibétains en Chine, ou lesKurdes dispersés entre l'Irak, l'Iran et la Turquie -, et veulent constituer un Etat.

Parfois, des majorités sontopprimées.

L'apartheid qui a frappé les Noirs d'Afrique du sud jusqu'en 1991 a été à l'origine de troubles sanglants. L'intervention des grandes puissances Cette intervention peut être indirecte, et se manifester par des ventes d'armes aux belligérants ou par l'attributiond'une aide économique et financière.

Il peut s'agir de soutien à des gouvernements ou, au contraire, à des opposants.

Ce fut le cas au Nicaragua où les Américains soutenaient le régime de la famille Somoza alors queles Soviétiques armaient la guérilla sandiniste.

Mais il peut s'agir d'aide à des puissances en guerre.

Ainsi, durant laguerre Iran-Irak (1980-1988), les Occidentaux arment l'Irak, craignant qu'une victoire iranienne ne renforce lerégime islamique qui leur est hostile. Mais elle peut prendre la forme d'interventions militaires directes.

Ainsi, l'intervention soviétique en Afghanistan(1979-1988) qui s'étire en une longue guerre, ou les interventions françaises au Tchad contre la Libye (1983-84,1986). Ces conflits aggravent la détresse quotidienne des populations.

Non seulement les guerres civiles ou étrangèresprovoquent de nombreux morts, mais souvent aussi la fuite des populations vers les pays voisins où elles surviventdans des conditions très précaires.

L'intervention des organisations internationales est souvent insuffisante pourramener les populations à des conditions de vie normales. Des moyens d'action sur la scène internationale Conscients de leur faiblesse à la fois économique et politique, les pays du tiers monde ont essayé d'adopter despositions communes à travers des regroupements d'Etats dans un cadre continental.

L'Organisation de l'unitéafricaine (OUA), créée en 1963, avait pour but d'aider à l'achèvement de la décolonisation des territoires africains,et de favoriser la recherche de solutions lorsque des tensions se manifestaient.

L'organisation des Etats américains(OEA), créée en 1948, n'est pas uniquement composée de pays du tiers monde, puisque les Etats-Unis en fontpartie.

Son but est de promouvoir une action sociale et culturelle.

La Ligue des pays arabes, créée en 1945, qui sedonnait pour but l'indépendance politique et économique des pays membres, s'intéresse davantage maintenant à cequi peut favoriser l'unité du monde arabe.

Mais cet idéal a parfois été mis à mal, lorsque, par exemple, des positionsdivergentes se sont manifestées durant la guerre du Golfe. Certaines organisations mettent l'accent sur la coopération économique.

L'OPEP, créée en 1960, était destinée àdéfendre les intérêts des pays producteurs de pétrole face aux grandes compagnies et aux pays importateurs.

En1973 et 1979, sa décision d'augmenter le prix du brut a eu un impact considérable sur l'économie mondiale.

Maisactuellement, la stratégie à adopter en matière de production pétrolière suscite des dissensions.

L'Association desnations du sud-est asiatique (ASEAN), créée en 1967, s'intéresse aux problèmes commerciaux et aux échangesculturels. Enfin, l'ONU est un vecteur très important des revendications des pays du Tiers Monde.

Depuis 1964, le «groupe des77» (130 actuellement) pose le problème des relations commerciales avec les pays riches dans le cadre des CNUCEDet milite pour un nouvel ordre économique mondial. Des sociétés déstabilisées Tradition et modernité La colonisation a eu une influence durable sur les sociétés des pays colonisés.

Cependant, avec l'indépendance,certaines traditions qui s'étaient maintenues se sont davantage affirmées en réaction à l'occidentalisation. L'importance du fait religieux est un aspect du maintien des traditions.

En Inde, l'hindouisme est à l'origine descastes, contre lesquelles l'Etat a beaucoup de mal à lutter.

Le développement d'un islam fondamentaliste danscertains pays musulmans (en Egypte et en Algérie, par exemple) correspond à une résistance à l'occidentalisationqui incarne à la fois la modernité et la perte des valeurs traditionnelles. La notion de négritude mise en avant par le Sénégalais Senghor, la redécouverte du passé précolonial (lescivilisations d'Afrique noire, les civilisations précolombiennes d'Amérique latine), la diffusion de musiquestraditionnelles, correspondent à l'affirmation d'une identité culturelle. Cependant, les sociétés développées imposent peu à peu leurs modes de vie.

Si la culture orale existe encore, ellerecule devant l'arrivée du transistor et même de la télévision, vecteurs essentiels de l'information et même del'éducation dans certains pays.

Ainsi, des programmes scolaires et des campagnes d'information (sur l'hygiène, lessoins aux jeunes enfants, la contraception, par exemple) peuvent être diffusés dans des lieux isolés et atteindre despopulations de plus en plus nombreuses.

Pour de nombreux pays du Tiers Monde, le tourisme renforce les contactsavec les pays développés, mais perturbe les modes de vie traditionnels. Migrations. »

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