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L'esclavage

Publié le 04/03/2015

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Le deuxième décret de l'abolition de l'esclavage en France a été signé le 27 avril 1848 par le Gouvernement provisoire de la deuxième République1. Il a été adopté sous l'impulsion de Victor Schoelcher. L'acte français d'abolition de l'esclavage à l'époque moderne est le résultat d'une longue gestation commencée avec la controverse de Valladolid en 1550, poursuivie aux Amériques et dans l'Ancien Monde, avec les Sociétés des amis des Noirs particulièrement. Loi du 20 mai 1802 elle entraîne progressivement le rétablissement de l'esclavage dans l'ensemble des colonies françaises, en Guadeloupe en 1802 et en Guyane en 18032. La révolte reprend ainsi en Guadeloupe et à Haïti qui parvient à arracher son indépendance. Napoléon, à son retour de l'île d'Elbe, supprimera la traite des noirs « sans restriction » ainsi que la vente des Noirs dans toutes les colonies françaises, par la loi du 29 mars 1815. Louis XVIII renouvela l'abolition sans réserve et pour toujours, par un article supplémentaire conclu avec l'Angleterre le 20 mars 1815, et par l'ordonnance royale du 8 janvier 1817, que vint confirmer la loi du 15 avril 1818. Cette dernière loi prononçait la confiscation des navires pris faisant la traite et l'interdiction de leurs capitaines. L'interdiction de la traite En 1807, le Royaume-Uni vote, après vingt années de débats, l'abolition de la traite des esclaves. Soucieux de ne pas être pénalisé face à ses concurrents français et espagnols, il négocie lors du Congrès de Vienne, au moment de la liquidation du contentieux créé par la Révolution et l'Empire, l'adoption par les nations européenne du principe de l'abolition de la traite. Une déclaration commune est signée le 8 février 1815 : elle laisse aux pays concernés toute latitude pour l'organisation de la répression d'un commerce désormais considéré comme « répugnant aux principes d'humanité et de morale universelle »3. Mal acceptée par les Français qui la considèrent comme « importée dans les fourgons de l'étranger »[réf. souhaitée], elle rencontre l'opposition des ports atlantiques (Bordeaux, Nantes) qui espèrent reprendre le fructueux négoce, interrompu, depuis 1793, par le blocus britannique. Si les lois, règlements et circulaires français interdisent officiellement la traite, le ministre de la Marine de 1819 à 1821, le comte Portal, ancien armateur bordelais, et de 1824 à 1827, le comte Villèle, premier ministre et parent de planteurs de l'Ile Bourbon (La Réunion) sont volontairement très laxistes dans l'application de la législation. À partir de 1827, la Traite est considérée comme un crime et les négriers risquent la confiscation, une amende et le bannissement. Cependant de 1827 à 1830, cinquante navires quittent Nantes dans des conditions qui font suspecter la continuation du trafic. En 1831, le ministère Laffitte, où siègent de nombreux membres de la Société de morale chrétienne, une organisation d'oppositionnels libéraux engagés ...
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« Aménagement de la condition servile[modifier | modifier le code] Éludant la question de l'abolition (notamment à cause du montant de l'indemnisation qu'il faut payer aux colons en cas d'abolition), les gouvernement successifs de la Monarchie de Juillet entendent concentrer leur action sur l'amélioration progressive de la condition servile.

Deux types d'argumentaire accompagnent l'évolution de la législation.

Les partisans d'un maintien du système esclavagiste cherchent à substituer à l'abolition une amélioration des conditions matérielles des esclaves.

Les modérés pensent que les esclaves doivent être « préparés à la liberté » avant de prétendre pouvoir en jouir pleinement : l'éducation et la conversion religieuse apparaissent comme des préludes à une abolition sans cesse repoussée.

Après l'adoption des lois Mackau en 1845, le duc de Broglie estimait ainsi que « la loi actuelle est une loi de préparation à l'émancipation, loi qui arrivera un jour à améliorer la condition des noirs, à les rendre dignes de la liberté »5. La législation s'oriente dans trois directions : l'amélioration des conditions de vie des esclaves, qui passe principalement par une limitation de la violence que le planteur peut légalement exercer sur ses esclaves. Le 30 avril 1833, la mutilation et le marquage aux fers des esclaves fugitifs (dispositions du Code Noir de 1685) sont interdits. l'assouplissement des règles d'affranchissement. Le 1er mars et le 12 juillet 1831, est décidée la suppression de la taxe sur les affranchissements d'esclaves.

Le 29 avril 1836, les affranchis amenés en France sont dotés d'un état-civil.

Le 11 juin 1839, on décide des cas d'affranchissement de droit et un recensement régulier des esclaves est prévu. l'incitation à l'éducation des esclaves. Le 5 janvier 1840, il est décidé que les esclaves doivent recevor une instruction primaire et religieuse sous le contrôle de magistrats qui doivent visiter les plantations. Les lois Mackau[modifier | modifier le code] Article détaillé : Lois Mackau. Les lois Mackau constituent la dernière vague législative avant l'abolition de 1848.

Votées en juillet 1845, elles reprennent la logique des textes précédents, sans marquer de rupture vers l'abolition.

Elles rendent obligatoire une durée minimale accordée à l'instruction des esclaves.

Elles limitent à quinze le nombre de fouets que les propriétaires peuvent dispenser sans avoir à recourir à une autorisation judiciaire.

Les esclaves mariés mais de maîtres différents obtiennent le droit de réunion. En juillet 1846, le roi Louis-Philippe Ier abolit l'esclavage dans les domaines royaux de la Martinique et de la Guadeloupe et dans l'île de Mayotte qui vient d'être acquise par la France.

Mais Guizot, principal ministre, n'entend pas aller plus loin. Une application aléatoire[modifier | modifier le code] L'application de ses différentes mesures dans les colonies est très aléatoire comme ne manquent pas de le souligner les partisans de l'abolition.

Ledru-Rollin et Agénor de Gasparin s'opposent ainsi au projet de loi Mackau lors des séances de la Chambre des députés en dénonçant l'inutilité de législations successives qui restent largement inappliquées6.

Dans les colonies, l'ouverture de nouvelles écoles s'est par exemple assortie d'une sélection des élèves par les maires qui vise manifestement à en exclure les esclaves7. L'action de Victor Schoelcher[modifier | modifier le code] Sur les autres projets Wikimedia : Décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848, sur Wikisource Dès 1831, après un voyage à Cuba, il affirme dans La Revue de Paris, que les esclaves sont des hommes donc sont libres de droit.

En 1833, dans De l'esclavage et de la législation coloniale, il propose une libération progressive évitant les vengeances raciales et permettant aux esclaves d'acquérir l'autonomie économique et intellectuelle.

Puis en 1838, participant au concours littéraire organisé par la Société de morale chrétienne, il préconise une libération immédiate sans période transitoire.

À la suite de son voyage aux Antilles, en 1840-1841, il dédicace aux planteurs son ouvrage Colonies françaises, abolition immédiate de l'esclavage et propose d'interdire le sucre de betterave pour le remplacer par le sucre de canne.

En avril 1847, la campagne de pétitions de la Société de morale chrétienne, recueille 11 000 signatures (dont celles de trois. »

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