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L'État français de 1940 à 1944 : le choix de la collaboration avec l'Allemagne.

Publié le 02/04/2015

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CONSEILS POUR BIEN DÉMARRER

4     Le sujet s'inscrit dans la première partie du programme d'histoire (La Seconde Guerre mondiale) et invite à réfléchir sur la politique de collaboration du régime de Vichy avec l'Allemagne pendant la période 1940-1944.

4     Le terme-clé est celui de « choix «. Il doit guider d'emblée le regard posé sur les documents et orienter le questionnement : si la colla­boration résulte d'un choix, quelles sont les raisons qui y ont conduit? Quelles en sont les conséquences? C'est de cette approche que surgiront les grands thèmes qui serviront d'ossature à l'étude.

 

ÉTUDE DES DOCUMENTS

Document 1

Allocution radiodiffusée du maréchal Pétain (30 octobre 1940)

 

Français, j'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich*. Je vous dois, à ce sujet, quelques explications [...]. Cette première ren­contre, entre le vainqueur et le vaincu, marque le premier redressement de notre pays. C'est librement que je me suis rendu à l'invitation du Führer. Je n'ai subi de sa part aucun diktat, aucune pression. Une colla­boration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement [...].

C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française — une unité de dix siècles — dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre, aujourd'hui, dans la voie de la collaboration.

Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténué la charge des frais d'occupation [...].

Cette collaboration doit être sincère. Elle doit être exclusive de toute pensée d'agression. Elle doit comporter un effort patient et confiant. L'armistice, au demeurant, n'est pas la paix. La France est tenue par des obligations nombreuses vis-à-vis du vainqueur. Du moins reste-t-elle sou­veraine. Cette souveraineté lui impose de défendre son sol, d'éteindre les divergences de l'opinion, de réduire les dissidences de ses colonies.

Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi. C'est moi seul que l'Histoire jugera.

Je vous ai tenu, jusqu'ici, le langage d'un père. Je vous tiens, aujourd'hui, le langage du chef.

* Le 24 octobre, à Montoire-sur-le-Loir.

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Document 2

Lettre de Pierre Laval, chef du gouvernement, au ministre des Affaires étrangères allemand J. von Ribbentrop (12 mai 1942)

 

Les Français savent que la paix future est sauvegardée par notre entente et, dans ces conditions, je suis certain que la France trouvera, dans la nouvelle Europe, une place digne de son passé. Afin de protéger l'Europe d'une bolchévisation qui détruirait notre culture jusque dans ses bases, l'Allemagne s'est préparée à une lutte gigantesque. Le sang de sa jeunesse va couler. Je voudrais que vous sachiez que le gouvernement français ne reste pas indifférent devant l'ampleur immense des sacrifices auxquels votre pays consent volontairement [...1. Je suis prêt à mettre mon aide à votre disposition. J'ai le désir, en conséquence, que des Français, aussi nombreux que possible, prennent dans vos usines la place de ceux qui partent sur le front de l'Est [...].

 

La France est représentée, de façon symbolique, sur le front de l'Est par la Légion antibolchévique. Il serait possible d'en augmenter les effectifs, et le gouvernement français a décidé de donner, à tous les anciens et futurs volontaires, l'assurance que leurs intérêts personnels et ceux des membres de leur famille seront sauvegardés avec équité.

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