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L'EUROPE EN 1815 (histoire)

Publié le 17/01/2022

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La période d'un quart de siècle qui s'étend de 1789 à 1815 a été l'une des plus mouvementées de l'histoire européenne.
La lutte de la France révolutionnaire contre l'Europe coalisée avait abouti, aux traités de Bâle et de Campoformio, à la conquête des frontières naturelles : Alpes, Jura, Rhin. Les traités de Lunéville et d'Amiens, rétablissant enfin la paix générale, avaient semblé consacrer ces résultats.
Cependant, la guerre n'avait pas lardé à recommencer entre la France et les autres Étals. Napoléon Bonaparte, Empereur depuis 1804, étendit son autorité de Brest à Zagreb et de Lubeck à Rome et ceintura la France de pays vassaux. Mais l'Angleterre et à sa suite la Russie, la Prusse, l'Autriche, l'Espagne, se dressèrent contre la France, et, après des échecs retentissants de 1895 à 1812, remportèrent les victoires décisives de 1814 et 1815, qui amenèrent la chute de l'Empire français et la Restauration des Bourbons.
Les deux traités de Paris du 30 mai 1814 et du 20 novembre 1815, qui réduisent la France à ses limites de 1790, et surtout l'Acte final du Congrès de Vienne (9 juin 1815), fixent pour un demi-siècle les frontières des États européens; ils rétablissent en partie l'état de choses ancien.
Mais, à tous les points de vue, l'Europe de 1815 diffère profondément de celle de 1789.

« B.

Les États secondaires.

— La Suède perdait la Finlande et ce qui lui restait de la Poméranie mais recevait laNorvège, enlevée au Danemark.Le Danemark, privé de la Norvège, recevait en Allemagne le duché de Lauenbourg.L'Espagne et le Portugal gardaient leur territoire tel qu'il existait avant 1790.La Suisse s'augmentait du Valais, de Genève, de Neuchâtel et de l'évêché de Bâle.

Elle était proclamée neutre.Un nouvel État comprenant les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, était constitué en royaume des Pays-Bassous la dynastie d'Orange, et chargé de surveiller les frontières Nord-Est de la France.

C.

L'Italie redevenait, suivant le mot de Metternich, une "expression géographique".

Elle était divisée en huit États : 1° Le royaume de Sardaigne, rendu à la dynastie de Savoie, comprenant : le Piémont, l'île de Sardaigne, la Savoie etNice, et agrandi de l'ancienne république de Gênes.2° Le royaume Lombard-Vénitien, appartenant à l'Autriche.3° Le duché de Parme, donné à titre viager à l'impératrice Marie-Louise.4° Le duché de Modène, rendu à la famille d'Este, apparentée aux Habsbourg.5° La principauté de Lucques, accordée à la famille des Bourbons de Parme.6° Le grand-duché de Toscane, restitué à un archiduc autrichien.7° Les États de l'Église, restaurés dans leurs limites de 1789.8° Le royaume des Deux-Siciles, rendu à la famille des Bourbons de Naples. Ces États étaient plus ou moins directement sous l'influence autrichienne. D.

L'Allemagne fut constituée en une Confédération germanique qui n'avait plus que 38 États (au lieu des 360 Étatsdu Saint-Empire en 1789).

Cette Confédération était présidée par l'empereur d'Autriche et son organe essentiel étaitune Diète où étaient représentés, suivant leur importance, les 38 États : l'empire d'Autriche, les 5 royaumes dePrusse, Bavière, Saxe, Hanovre et Wurtemberg, une vingtaine de grands-duchés, duchés et principautés situéssurtout en Thuringe, et enfin les quatre villes libres de Francfort, siège de la Diète, Brême, Hambourg et Lübeck. E.

La Turquie, dont il n'avait pas été question au Congrès de Vienne, constituait dans l'Europe du Sud-Est un Étattrès étendu, malgré ses pertes territoriales du XVIIIe siècle : toute la presqu'Île des Balkans, au sud du Danube etde la Save; le Sultan venait toutefois (4 décembre 1815) d'accorder l'autonomie à la Serbie, et les principautés deMoldavie et Valachie, depuis le traité de Kaïnardji (1774), étaient protégées par la Russie.

En Asie, la Turquiecomprenait toute l'Asie Mineure, l'Arménie, la Mésopotamie, la Syrie et la Palestine ; en Afrique, elle s'étendait surl'Égypte, la Tripolitaine, la Tunisie et l'Algérie. II.

— Rappel de la situation des principaux États. La situation intérieure des États européens après les guerres de la Révolution et de l'Empire est très diverse.

Ellemanifeste l'influence des deux principes qui se sont opposés depuis 1789: l'absolutisme et la souveraineté du peuple.En France, Louis XVIII va s'efforcer d'appliquer la Charte et de créer des institutions, en particulier la législationélectorale et les lois sur la presse; il devra lutter contre l'opposition des républicains et des bonapartistes.L'Angleterre garde son régime parlementaire, mais une partie de la population sent la nécessité de réformespolitiques et surtout économiques.En Prusse, le roi Frédéric-Guillaume III développe les réformes annoncées par Stein et Hardenberg de 1807 à 1813,mais malgré ses promesses de Constitution et quelques tentatives pour en établir, il reste souverain absolu aidé parun corps de fonctionnaires consciencieux et laborieux.En Autriche, le pouvoir réel est exercé surtout par le chancelier Metternich qui luttera contre les principesrévolutionnaires de liberté et de nationalité, maintiendra pendant quarante ans le régime absolu, et étouffera, parson principe d'intervention, les mouvements libéraux en Allemagne.Le Congrès de Vienne a voulu établir en Europe un « système d'équilibre réel et durable a entre les cinq grandespuissances, mais il s'est refusé à satisfaire les aspirations des nationalités éveillées par les influences 43 laRévolution française, et a voulu maintenir les souverains légitimes sur leur trône.. »

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