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L'évolution économique dans les pays développés (États-Unis, Europe occidentale et Japon) des années 70 à nos jours ?

Publié le 27/02/2008

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Les pays développés à économie libérale (États-Unis, Europe occidentale, Japon), c'est-à-dire régie par les lois du marché (offre et demande) sont entrés progressivement en crise au début des années 1970. Le choc pétrolier d'octobre 1973 en a été l'accélérateur mais des indices précurseurs étaient présents bien avant. Ainsi le chômage faisait son apparition dès avant la fin des années 60. En août 1971 le dollar n'était plus convertible en or, révélant ainsi des désordres financiers et l'endettement des entreprises. Enfin, à partir de 1974 commence une période de récession mettant fin à la prospérité des Trente Glorieuses et remettant en cause le credo capitaliste d'un marché capable de s'autoréguler. Dès lors, apparaît le terme de crise, c'est-à-dire une rupture d'équilibre entre la production et la consommation. Mais cette crise que l'on croyait conjoncturelle, car liée à un choc pétrolier, se mue en crise structurelle entraînant une réorganisation profonde de l'économie des pays développés. Vingt-cinq ans après ses débuts, la crise semble avoir trouvé une solution aux États-Unis et en Europe, mais celle-ci n'est pas pleinement satisfaisante car elle sacrifie souvent les aspects sociaux sur l'autel de l'économie. Quant au Japon, longtemps protégé, il subit aujourd'hui de plein fouet les effets de la crise asiatique et s'enfonce dans la récession.
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« Trop longtemps, les aspects conjoncturels de la crise ont masqué la réalité des problèmes structurels etl'inadaptation des systèmes productif et monétaire occidentaux. 1.

Les limites de la consommation de masseLes ménages des pays occidentaux n'ont plus à s'équiper mais seulement à renouveler leurs équipements, c'estnotamment vrai pour l'automobile ou l'électroménager où la consommation de masse s'était développée durant lesvingt dernières années.

Les marchés sont donc saturés ce qui conduit à une baisse des ventes et donc de laproduction, à moins de réactiver la demande en créant de nouveaux produits.

La société de consommation a doncmontré ses limites. 2.

Le fordisme remis en causeEst aussi remis en cause le modèle fordiste hérité de la seconde révolution industrielle.

Cette contestation est le faitdes ouvriers qui revendiquent un partage des richesses plus équitable et un respect de leur dignité.

Les méthodesde production sont en effet déshumanisées, les ouvriers étant confinés dans des tâches répétitives.

La satisfactiondes revendications conduit à une augmentation des salaires entraînant une baisse des profits, donc desinvestissements productifs.

Mais cela entretient aussi les tensions inflationnistes, car les entreprises sont tentéesde répercuter la hausse des charges sociales sur les prix ou de s'endetter pour espérer continuer à investir, sefragilisant ainsi.

Elles répondent à la baisse de la productivité par le développement de la robotisation, mais celui-ciconduit à des licenciements qui alimentent le chômage et renforcent la contestation ouvrière. 3.

L'essoufflement du système techniqueCelui-ci était fondé sur une sous-énergie bon marché (le pétrole), certaines industries motrices (commel'automobile) et une organisation du travail (le fordisme).

Ce système rencontre ses limites lorsqu'apparaît une baissetendancielle des taux de profit qui entraîne un ralentissement des investissements.

Il est donc nécessaire de leremplacer par un nouveau, fondé sur la recherche de nouveaux investissements productifs, de nouvellesconsommations.

Ceci débouche sur une nouvelle révolution industrielle, basée sur le recours à des énergies moinschères (nucléaire par exemple), de nouvelles techniques comme la robotique, la productique, une nouvelleorganisation du travail, plus centralisée, avec la généralisation de l'emploi des ordinateurs, une réorganisation desmarchés avec l'intensification de la mondialisation.Les chocs pétroliers, la crise du Système monétaire international et la saturation des marchés sont autant decauses de la récession qui frappe le monde occidental à partir de 1975 du fait du ralentissement desinvestissements productifs qui oblige à la mise en place d'un nouveau système technique.

Cette crise se caractérisepar des manifestations qui lui confèrent une spécificité et la distinguent des crises déjà subies par les économiescapitalistes. II — Les manifestations de la crise A.

Les caractères traditionnels d'une crise 1.

Un ralentissement de la croissance économiqueC'est ce que l'on appelle la récession, liée à une baisse de l'activité économique.

Alors que durant les TrenteGlorieuses, le PIB (Produit intérieur brut) progressait en moyenne de 5 % par an dans les pays de l'OCDE(Organisation de coopération et de développement économique), le taux de croissance devient nul par deux fois, en1975 et en 1982, à la suite des chocs pétroliers.

Certes, la croissance redémarre à chaque fois mais à un rythmeralenti : 2,2% en moyenne de 1974 à 1982, 3,3% de 1983 à 1990.

De 1990 à 1997, rares sont les pays quiconnaissent un rythme de croissance supérieur à 2% sauf les États-Unis qui affichent une insolente vitalitééconomique (avec un taux de 5,5 % en 1995 et 3,5 % en 1997) et le Royaume-Uni (plus de 3% en 1995 et 4% en1997).

Même le Japon traverse dans les années 1992-1995 une période de stagnation de son PIB (0,3% en 1995) etsubit aujourd'hui les effets dévastateurs de la crise asiatique.

Dans ce pays, la croissance atteignait à peine 1 % en1997 et on prévoit même une récession pour 1998.

Quant à l'Allemagne, elle paie durant les années 1990-1997 lecoût de sa réunification qui a mis à mal les grands équilibres budgétaires et financiers (2,50% en 1997, peut-être3% en 1998).

Les pays de l'Union européenne devraient renouer avec une croissance forte, l'Europe faisant ainsifigure d'îlot de prospérité tout comme les États-Unis.

Encore faut-il que cette nouvelle tendance se confirme. 2.

La récession touche principalement l'activité industrielleC'est notamment le cas des branches traditionnelles : mines, sidérurgie, textile, construction navale et mêmel'automobile qui avait été jusqu'alors un des moteurs de la croissance, mais qui subit le contrecoup des chocspétroliers.

Ces branches d'activité sont de grosses consommatrices d'énergie et emploient une main-d'oeuvrenombreuse ce qui explique qu'elles soient les premières touchées par la baisse des profits.

Les activités liées à latroisième révolution industrielle résistent mieux dans un premier temps et sont même développées.L'activité industrielle subit de plein fouet la baisse des profits liée à la diminution de moitié de la productivité, àl'augmentation des taux d'intérêt qui freine les capacités d'investissement au moment où les entreprises devaient semoderniser et s'adapter en intégrant les innovations de la troisième révolution industrielle (notamment ledéveloppement de la robotisation).

C'est dans ce secteur que les pertes d'emplois sont les plus importantes.

Lesplans de restructuration du textile, des mines, de la sidérurgie ou des chantiers navals entraînent des licenciementsmassifs, alimentant le chômage, et l'apparition de friches industrielles, notamment dans les «pays noirs» (Nord- Pas-de-Calais, Pays de Galles ou Rust Belt des États-Unis).Cependant, l'industrie demeure le moteur des économies occidentales.

Les industries de pointe, l'aéronautique ou. »

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