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L'évolution Intérieure de l'Union soviétique de 1945 à 1964 (Histoire)

Publié le 17/01/2022

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Chronologie indicative :

- 1946 : Début du Jdanovisme. Démarrage du 4e plan.

- 1953 : Mort de Staline. Khrouchtchev premier secrétaire du Comité Central du Parti communiste de l'Union Soviétique (PCUS).

- 1954 : Conquête des « terres vierges «.

- 1956 : Vingtième Congrès du Parti communiste.

- 1957 : Lancement du spoutnik.

- 1961 : Le Vingt-deuxième Congrès du Parti communiste accentue la déstalinisation.

- 1964 : Khrouchtchev démis de ses fonctions.

« l'Histoire. Le pouvoir du nouveau « Tsar rouge » est exercé de manière encore plus absolue qu'avant la guerre.

Stalineconcentre tous les pouvoirs.

Secrétaire général du Parti, il est en même temps chef du gouvernement etgénéralissime des armées.

Le parti n'est plus, à son tour, qu'une « courroie de transmission » des volontés deStaline et les instances suprêmes du Parti sont négligées : le Politburo n'est que rarement réuni au complet, leComité Central siège très rarement, le Congrès du Parti n'est pas convoqué entre 1939 et 1952. La terreur.

Staline continue à terroriser jusqu'à ses plus proches collaborateurs, toujours menacés desconséquences dramatiques d'une brusque disgrâce : très souvent, il les ridiculise en public.

Le reste de la populationrecommence à vivre dans la terreur permanente.

En 1953, l'administration des camps, le Goulag, a en chargeplusieurs millions d'individus : aux minorités allogènes, Allemands de la Volga, Tatars de Crimée, etc., accusés d'avoircollaboré avec les envahisseurs nazis, sont venus s'ajouter les prisonniers soviétiques rescapés des campsallemands, soupçonnés d'être des traîtres, et tous ceux qui, pour des raisons qu'ils ignorent eux-mêmes, sontdénoncés comme « ennemis du peuple » par les services du NKVD dirigé par Beria.

Le dogmatisme.

Tout ce que pense le « génial » Staline est immédiatement considéré comme une vérité «scientifique ».

Jdanov, avant sa mort en 1948, impose les dogmes staliniens : les intellectuels, écrivains, artistesdoivent se soumettre aux règles du « réalisme socialiste » en matière d'art.

La science est épurée et les théoriesgénétiques de Lyssenko sont imposées au mépris des évidences ; l'ordinateur, qui vient d'être inventé par lesAméricains, est condamné comme « bourgeois ».

Dans son livre Questions d'histoire, Staline prête aux Russes desqualités qui justifient leur rôle d'avant-garde et de modèle dans l'Histoire et dans la construction du socialismemondial.

Persuadé que le communisme peut triompher de la nature et la transformer, il affirme, entre autres choses,que l'âme de l'homme peut être fondamentalement transformée grâce au simple emploi d'un langage nouveau. L'idolâtrie.

Staline est l'objet d'un culte démesuré.

La propagande le présente comme le « génial » père despeuples, la « locomotive de l'histoire ».

Staline confisque à son profit tous les mérites de la victoire et le rôle desgrands chefs militaires comme Joukov est largement escamoté.

Ses statues prolifèrent ; dans les défilés, sesportraits sont souvent plus nombreux et imposants que ceux de Lénine lui-même.

La célébration de son 70eanniversaire, en 1949, est l'occasion d'une incroyable floraison d'hommages dithyrambiques en provenance du mondeentier. 3-La mort d'un dictateur Staline meurt le 5 mars 1953.

Les foules atterrées pleurent dans les rues.

Cette douleur populaire peut paraîtreincompréhensible compte tenu des privations que le « petit père » avait fait endurer à son peuple et de la brutalitéde son règne.

Mais ce deuil peut s'expliquer par la reconnaissance profonde que les Soviétiques vouent à Stalinepour les avoir sauvés du sort que les nazis réservaient aux « Untermenschen ».

Et la formule de l'écrivainEvtouchenko traduit peut-être encore mieux ce que ressentaient ses concitoyens quand il écrit : « Nous avons suque plus personne ne pensait pour nous ». Mais les hiérarques du parti, derrière leurs larmes officielles, sont probablement rassurés par la mort de leur maître.En effet, en 1952, peu avant sa mort, Staline dénonçait le « complot des blouses blanches » : des médecins, dontde nombreux Juifs, sont accusés d'avoir assassiné Jdanov et de préparer l'assassinat de Staline lui-même.

Cetteaffaire semble annoncer une nouvelle vague de purges comparable à celles des années trente auxquelles ils avaientdû, pour la plupart, leur promotion mais dont ils risquaient, cette fois, d'être victimes à leur tour.

KHROUCHTCHEV, LE «BÂTISSEUR DU COMMUNISME» Pendant huit ans, de 1956 à 1964, l'URSS devient avant tout l'URSS de Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev.

Elle offrealors le visage souriant, triomphant, et même triomphaliste, de son nouveau numéro 1.

Staline avait entreprisl'édification du socialisme par la dictature et la terreur.

Khrouchtchev prétend « bâtir le communisme ».

Confiantdans la puissance de l'URSS et la supériorité du socialisme, il entend récompenser enfin le peuple soviétique de tantd'efforts et de sacrifices imposés ou consentis. 1.La déstalinisation La montée de Khrouchtchev.

Une « direction collégiale » est mise en place après la mort du dictateur.

Elle compte,au sein du Praesidium du Comité Central (ex-Politburo), une dizaine d'hommes parmi lesquels se détachent Molotov,chargé des Affaires étrangères, Malenkov, président du Conseil des ministres, Khrouchtchev, premier secrétaire duParti, et Beria, chef de la police. - Khrouchtchev met trois ans pour véritablement s'imposer.

L'élimination de Beria débarrasse ses partenaires de lamenace immédiate d'une nouvelle terreur menée par le grand maître de la police.

En 1955, Malenkov est écarté «pour incompétence » et remplacé par Boulganine que l'on sent être davantage un comparse qu'un égal.

Il estd'ailleurs écarté à son tour en 1958 et Khrouchtchev cumule alors, comme Staline, la direction du Parti et celle duGouvernement.

Pourtant, en 1957, il est mis en minorité au Politburo où dominent encore les staliniens (qualifiés degroupe « anti-parti ») et ne rétablit la situation que grâce à une convocation rapide du Comité central qui le. »

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