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L'ÉVOLUTION POLITIQUE

Publié le 03/08/2013

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Le début de la guerre d'Algérie, le 1er novembre 1954, est fatal à Mendès France, comme sa prolongation le sera pour le régime. Après les émeutes, Mendès envoie sur place un gouverneur réputé libéral. Celui-ci inquiète les Fra nçais d'Algérie, dont le député de Constantine, R. Mayer, se fait l'écho le 5 février 1955 : Mendès est renversé - Communistes et MRP ont mêlé leurs voix à la droite.

« ·.• ' .

critiques, s'ajoutent celles qui mettent en avant le gouffre financier que devient la guerre d'Algérie : en 1956, l'inflation repart, la situation des finances se dégrade .

Quand G.

Mollet propose d'augmenter les impôts, il est renversé.

• Dès lors, c'est l'instabilité politique, lAlgérie devenant de plus en plus une zone militaire où l'armée fait ce qu'elle veut.

Quand F.

Gaillard accepte la médiation anglo-US après le bombardement par l'aviation française du village tunisien de Sakhiet Sadi Youssef (février 1958) il est renversé .

Pendant 6 semaines, l'assemblée ne lui trouve pas de successeur, la trésorerie est à sec, J.

Monnet va mendier à Washington des crédits.

• L'émeute du 13 mai 1958 donne le coup de grâce au régime : à Paris P.

Pfilmin , président du MRP* réputé parti san d'une politique libérale en ·Algérie , présente son gouvernement à l'assemblée, à Alger , les Européens prennent d'assaut le palais du gouverneur et poussent Massu à prendre la présidence d'un «comité de salut public ».

2 pouvoirs alors s'instaurent : le pouvoir légal à Paris et le pouvoir militaire à Alger ; il en existe un 3•, « le pouvoir moral, celui du général de Gaulle» (J.

Fauvet).

Le 15, celui-ci se déclare « prêt à assumer les pouvoirs de la République ».

L'armée d'Algérie, fait appel à de Gaulle , et n'obéit plus au gouvernement légal , celui de Pfilmin.

Un lâcher de paras est prévu sur Paris.

La Corse a basculé les 24-25 mai.

La France est au bord de la guerre civile.

Le 27, de Gaulle prend alors l'initiative, déclare avoir entamé le processus néces­ saire à la formation d'un gouvernement républicain et parle à l'armée en chef ...

alors que Pfilmin ne lui a rien promis! Mais la classe politique, R.

Coty en tête, se rallie à de Gaulle: le 1 °'juin, il est investi avec les pleins pouvoirs pour 6 mois.

Le 2 la 1v• se suicide, donnant à de Gaulle le droit de faire une nouvelle constitution.

• Personne n'était prêt à verser son sang pour la défendre.

Ses bases sociales étaient étroites, l'instabilité ministé­ rielle (un gouvernement tous les 6 mois en moyenne!) , ne pouvait au mieux que soulever l'indifférence de l 'opinion.

• La France sous la 1v• a connu la reconstruction et l'expansion économique («de 1950 à 1958, le PNB et le revenu national croissent de 41 %, le pouvoir d'achat du salaire .

moyen de 40 %, la production industrielle de 47 % » (J.

P.

Rioux , «la France de la IV0 république»)) , le plein emploi.

Le bilan économique et social n'e st donc pas négatif.

La 1v• a engagé la France dans les voies atlantique et européenne.

Mais à l'expansion, s'alliait l'impuissance du régime , comme Rioux l'a montré .. »

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