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L'EXÉCUTION DU DUC D'ENGHIEN

Publié le 22/02/2012

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L'exécution du duc d'Enghien servit à l'ascension de Bonaparte. Les jacobins virent avec plaisir que le Premier Consul avait coupé les ponts avec les Bourbons et n'hésitèrent plus à lui accorder l'hérédité du pouvoir. Dès 1803, à Londres, un complot avait été fomenté par Cadoudal en vue d'enlever le Premier Consul. Il fut éventé et Cadoudal, caché dans Paris, fut arrêté. Il avoua qu'il attendait, avant d'entreprendre son coup, l'arrivée d'un prince du sang. Bonaparte, averti, entra dans une violente colère. Croyant que ce prince était le duc d'Enghien, un Bourbon émigré en 1789 et alors réfugié à Ettenheim, en pays de Bade, il fit enlever ce descendant du Grand Condé par un peloton de cavalerie (nuit du 14 au 15 mars 1804). Le prisonnier fut conduit de Strasbourg au château de Vincennes, où il crut naïvement qu'il allait être gardé comme otage.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)r- L'exécution du duc d'Enghien ! La raison d'Etat 1804 < En 1804, la police française découvre un complot dirigé contre Bonaparte; J 'enquête révèle que les conjurés atten­ dent l' arrivée d'un prince du sang.

Le Premier consul soupçonne Je duc d'Enghien, Louis Antoine Henri de Bourbon-Condé .

Celui-c L est né en 1772 à Chantilly ; il émigre dès Je commencement de la Ré­ v .olution française et fait ensuite partie de J'armée de Condé qui combat aux cô­ tés de la Prusse et de l'Autriche contre la France .

Courageux sur les champs de bataille , il semble n'avoir jamais cherché à faire de la politique.

Après 1800, il se retire dans le duché de Bade , à Etten­ héim, · où il passe des jours oisifs consa­ crés en majeure partie à la chasse et à la femme qu' il aime , la princesse de Rohan -Rochefort.

Bonaparte , sans prendre la peine de vé­ rifier ses soupçons , sans écouter les appels à la modération , décide de s'emparer du duc par la force.

Il charge Je colonel Ordener, à la tête de 300 dra­ gons, de ce véritable rapt en pays étran­ ger.

Arrivé à Strasbourg dans la nuit du 12 au 13 mars, Ordener investit Etten­ heim le 15 mars et enlève le duc d 'Enghien , malgré l'absence chez lui de papiers compromettants.

Enghien est transféré d'abord à Strasbourg , tandis que Cambacérès s'explique péniblement avec le duc de Bade sur la violation du territoire de ce dernier par les soldats françàis .

Le duc est transféré à Paris où il arrive le 20 mars au soir.

Conduit au château de Vincennes, il demande plusieurs fois en vain à s'entre­ tenir avec Je Premier consul ; une com­ mission militaire que préside Savary, ministre de la Police, se réunit et 1 'inter­ roge; Je duc réfute toutes les accusations de complot portées contre lui, recon ­ naissant néanmoins s'être battu contre la Frimee révolutionnaire.

La peine de mort est votée à l'unanimité ; Enghien est conduit dans un des fossés du châ­ teau de Vincennes et il y est fusillé .

Ainsi, d'une manière spectaculaire et tragique , Bonaparte se coupe définitive­ ment des Bourbons qui, un moment, ont compté sur lui pour remonter sur Je trô­ ne .

Apprenant l'exécution, Talleyrand aurait déclaré : ((C'est plus qu'un crime, c 'est une faute!» L'opinion publique ne manifeste pas une émotion considérable en apprenant cet événement.

En revanche, des caricatu­ res circulent avec, pour thème général , la dénonciation d'une volonté de tyran ­ nie déguisée en raison d'Etat.

Pour beaucoup de Français, Je trône des Bonaparte apparaîtra comme éclabous­ sé de sang.. »

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