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L'exemple de l'Irlande du Nord

Publié le 05/12/2018

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L’accord prévoit, en outre, l’autonomie interne par la mise en place d’un Parlement local de 108 membres (le Stormont). Chaque décision sera prise à la majorité qualifiée de 60 %, représentant au moins 40 % des deux camps. Le Stormont élira un gouvernement représentatif interconfessionnel de 12 membres aux pouvoirs étendus (administration locale, transports, commerce, enseignement, santé, police et justice...), dirigé par un Premier ministre.

 

De plus, un Conseil Nord-Sud, qui réunit les Premiers ministres des deux Etats irlandais, statuera sur des questions communes (politiques touristique et agricole, communication) ; pour les catholiques, cette institution prépare la réunification appelée de leurs vœux. Le contrepoint en sera un Conseil irlando-britannique, qui, deux fois par an, regroupera Irlandais du Nord, Gallois, Écossais et Anglais ; pour les unionistes, ce Conseil réaffirmera l’appartenance britannique.

 

Cet accord complexe est accepté par un référendum dans les deux parties de l’île. L’Irlande devient une référence pour tous ceux qui veulent mettre un terme aux conflits religieux et territoriaux à travers la planète.

« Un nouveau commencement pour l’Irlande du Nord»: c’est en des termes très proches que Tony Blair et Bertie Ahern, Premiers ministres britannique et irlandais, ont salué la conclusion de l’accord d’Ulster le 10 avril 1998 au palais de Stormont, à Belfast. Aboutissement de vingt et un mois de négociations ardues, menées sous la houlette de l’Américain George Mitchell, cet accord rassemble pour la première fois les Britanniques, les Irlandais et les principales forces politiques de la province.

 

Son architecture délicate est conçue pour satisfaire les intérêts divergents des parties en présence : il doit mettre un terme à un conflit vieux de trente ans, qui a fait près de 3300 victimes et 37000 blessés.

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