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L'exode rural dans l'Égypte lagide

Publié le 06/11/2014

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Avec les difficul­tés croissantes que connaît la dynastie lagide à partir de Ptolémée IV, la situation ne fait qu'empirer : la pression fiscale s'alourdit, entraînant un véritable cercle vicieux. La paupérisation des campagnes crée de plus en plus de margi­naux, phénomène qui, en ac­croissant l'insécurité, renforce les motifs de désertion non seulement de la part des pay­sans - en particulier des pay­sans royaux, la catégorie la plus dépendante et la plus soumise aux charges fiscales -, mais aussi d'autres types de travailleurs. La documenta­tion fait ainsi état de carriers et même d'un policier chargé de garder les récoltes du villa­ge qui ont déserté leur poste.

« Les formes et les modalités de l'anachôrèse L 'anachôrèse présente plu­ sieurs degrés de gravité.

Elle n'est, en effet, pas tou­ jours totale.

Conscients du rô­ le qu'ils jouent dans la bonne exploitation des domaines, les paysans utilisent parfois cette arme comme moyen de pression sur leur employeur, qu'il s'agisse de l'État ou d'un particulier.

Dans ce cas, l'aban­ don des terres est provisoire et peut être rapproché d'un mouvement de grève.

La situation est différente quand il s'agit d'une décision individuelle, cas du reste le plus courant.

Si le particulier qui, ne pouvant pl us faire face aux prélèvements, prend la fuite peut espérer revenir après s'être fait oublier quel­ que temps, il n'en a pas tou­ jours la possibilité.

Devenu en quelque sorte hors la loi, il re­ joint alors bien souvent la masse de s miséreux ou des brigands.

Pour éviter les pour­ suites, ces paysans sont sou­ vent obligés de mettre quel­ ques nomes entre eux et leur lieu d'origine, mais des ac­ cords sont parfois passés entre les stratèges de provin­ ces différentes pour retrouver les fugitifs, dont la meilleure chance de passer inaperçus reste encore de se fondre dans la masse de la popu­ lation alexandrine .

Une autre solution était de se placer sous la protection d'un tem­ ple bénéficiant du privilège de l'asylie, c'est-à-dire l'invio­ labilité, dont le nombre aug­ mente considérablement à partir du Il° siècle.

Les conséquences de l'exode rural et les réactions du pouvoir S i l'exode entraînait bien souvent une paupérisa­ tion sur le plan individuel, il n'était pas non plus sans con­ séquences à l'échelle du pays.

Chaque paysan en fuite re­ présentait en effet un man­ que à gagner pour l' État, qui. »

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