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exode rural.

Publié le 15/04/2013

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exode rural. exode rural, phénomène de migration des populations rurales vers les villes. L'exode rural traduit un dépeuplement des campagnes et des communes ayant moins de 2 000 habitants agglomérés, non rattachées à une unité urbaine. Ce phénomène s'accompagne généralement d'une mutation professionnelle -- l'exode agricole -- puisque les populations abandonnent non seulement le monde rural, mais aussi les métiers liés à la terre qu'ils exerçaient. La modernisation de l'agriculture réduit effectivement les besoins de travail à la campagne, alors que l'industrie et l'administration offrent des emplois en ville. Historiquement, l'exode rural s'est développé lors des révolutions industrielles, au XIXe siècle pour le Royaume-Uni, plus récemment -- après la Seconde Guerre mondiale -- pour la France. En France, les années 1950-1960 sont marquées par une croissance sans précédent dans les campagnes : la productivité augmente de près de 7 p. 100 par an, tandis que la population active agricole diminue d'un tiers et que la surface agricole utile (SAU) se réduit de 10 p. 100. L'exode est alors encouragé par les lois de modernisation du début des années soixante, qui créent les Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer) et instaurent l'indemnité viagère de départ (IVD). Ces mesures concourent à la diminution du nombre des exploitations et à l'extension de celles qui restent. La population agricole vieillit considérablement, et son taux de fécondité devient très faible. Les autres activités des communes rurales sont également touchées, tout comme les services publics (en particulier les écoles) entraînant, dans les zones déjà très dépeuplées et fragiles, la spirale inéluctable de la désertification des campagnes. Aujourd'hui, l'image habituellement véhiculée est celle d'un exode rural qui continuerait à vider les campagnes. Cette vision est en partie inexacte, car les communes rurales périurbaines connaissent une forte croissance démographique : l'habitat pavillonnaire et les banlieues y prolifèrent. Par contre, certaines régions du Massif central (Morvan, Cévennes, Limousin) continuent de se désertifier, et la campagne profonde voit sa population stagner. Ce renversement de tendance est dû à une inversion des flux migratoires : l'exode rural a cédé la place à un exode urbain. Ces migrations des villes vers les campagnes s'expliquent, en partie, par l'attrait qu'exerce l'espace rural sur les citadins, et aussi par des retours liés à des situations de chômage et de bas revenus. En revanche, l'exode agricole se poursuit : les agriculteurs qui représentaient 20 p. 100 des actifs agricoles en 1962, n'en représentent aujourd'hui plus que 5 p. 100. Actuellement, le phénomène d'exode rural touche principalement les pays en voie de développement. Ces flux concernent chaque année plus d'une trentaine de millions de personnes. Ils ont pour corollaire un développement urbain sans précédent. L'Afrique est le continent qui connaît l'urbanisation la plus importante. La vie rurale provoque, par ses insuffisances, un phénomène de rejet. Les activités agricoles sont peu prometteuses et peu valorisantes, les loisirs relativement réduits. À l'inverse, la ville, qui semble scintiller de mille attraits, attire les jeunes, en particulier les jeunes hommes. Mais comme l'attraction de la ville ne correspond pas à un appel de main-d'oeuvre dans le secteur industriel ou du tertiaire, il en résulte un chômage urbain croissant. De plus, cet afflux de populations vers les villes entraîne un certain nombre de problèmes, parmi lesquels la pénurie de logements. L'expansion des métropoles a donc provoqué la dégradation de certains quartiers et la prolifération des bidonvilles où sévit l'absence d'équipements collectifs. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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