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L'expédition d'Ancône (1832) - Réplique de la France à l'Autriche

Publié le 27/02/2008

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autriche
La révolution de 1830 et l'avènement de Louis-Philippe donnent un nouvel espoir aux mouvements nationalistes européens, En Italie, les patriotes se soulèvent contre le pape, les princes de Parme et de Modène. Ils comptent sur une aide de la France où un puissant courant d'opinion les soutient. Casimir Perier, conscient des risques de guerre avec l'Autriche, ne se laisse pas entraîner dans l'aventure. L'Autriche réprime l'insurrection et occupe Bologne qui dépend du pape. Perier proteste, craignant que cette sollicitude pour le pape se transforme en droit de conquête dans la péninsule, et laisse planer la menace d'une intervention française en Italie.
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« L'expedition d'Ancone Replique de la France a l'Autriche La revolution de 1830 et l'avenement de Louis-Philippe donnent un nouvel espoir aux mouvements nationalistes euro- peens.

En Italie, les patriotes se soule- vent contre lepape, les princes de Parme et de Modene.

Its comptent sur une aide de la France oil un puissant courant d'opinion les soutient.

Casimir Perier, conscient des risques de guerre avec l'Autriche, ne se laisse pas entrai- ner dans l'aventure.

L'Autriche reprime l'insurrection et occupe Bologne qui de- pend du pape.

Perier proteste, craignant que cette sollicitude pour le pape se transforme en droit de conquite dans la peninsule, et laisse planer la menace d'une intervention francaise en Italie. L'Autriche recule et evacue Bologne. Les exactions des soldats pontificaux exasperent la population qui se revolte a nouveau apres ledepart des Autri- chiens.

Le pape appelle ces derniers a la rescousse et ils raoccupent Bologne, le 28 janvier 1832.

En riposte, Casimir Perier decide d'occuper Ancone, sur l'Adriatique, qui fait aussi partie du domaine pontifical.

Sous les ordres du colonel Combes, 1500 hommes embar- quent a Toulon sur des vaisseaux com- mandos par le capitaine Gal lois.

En meme temps, le general Cubieres part pour Rome negocier des conditions d'occupation honorables pour le pape.

L'operation est mal coordonnee.

Les troupes touchent Ancone le 22 fevrier; Cubieres arrive a Rome deux jours plus tard, lorsque tout est joue.

En effet, Combes et Gallois, vieux soldats de I'Empire qui haIssent Autrichiens et 1832 pontificaux, ont outrepasse leurs ordres.

Les troupes debarquees dans la nuit du 22 au 23 ont enfonce les portes de la vile et la citadelle a capitule.

Le pro- legat du pape a ete arrete dans son lit.

Le lendemain, Francais et liberaux ita- liens ont fraternise.

On a annonce que ce corps expeditionnaire n'etait que l'avant-garde des troupes qui libereront !Italie. A Paris, les amis des Italiens exultent, mais Casimir Perier est mis dans une situation difficile face a l'Europe.

L'indi- gnation &late au Vatican, a Vienne, en Prusse, a Saint-Petersbourg.

«Les sarra- sins n'eussent pas fait mieux*, dit-on. Casimir Perier tente de rassurer les sou- verains en desavouant Gallois et en le rappelant a Paris pour justifier ses actes. A Rome, l'ambassadeur de France apai- se Gregoire XVI.

Ce dernier se resigne et, le 16 avril, signe une convention avec les Francais: it les autorise a rester a Ancone tant que les Autrichiens seront a Bologne.

L'occupation se prolongera jusqu'en 1838.

En France, l'affaire d'Ancone flatte l'amour-propre national qui voit la une revanche sur Waterloo; a l'etranger, l'operation a montre que la France est de nouveau capable d'affir- mer sa force. L'expédition d'Ancône Réplique de la France à l'Autriche 1832 La révolution de 1830 et l'avènement de Louis-Philippe donnent un nouvel espoir aux mouvements nationalistes euro­ péens.

En Italie, les patriotes se soulè­ vent contre le pape, les princes de Parme et de Modène.

Ils comptent sur une aide de la France où un puissant courant d'opinion les soutient.

Casimir Perier, conscient des risques de guerre avec l'Autriche, ne se laisse pas entraî­ ner dans l'aventure.

L'Autriche réprime l'insurrection et occupe Bologne qui dé­ pend du pape.

Perier proteste, craignant que cette sollicitude pour le pape se transforme en droit de conquête dans la péninsule, et laisse planer la menace d'une intervention française en Italie.

L'Autriche recule et évacue Bologne.

Les exactions des soldats pontificaux exaspèrent la population qui se révolte à nouveau après le départ des Autri­ chiens.

Le pape appelle ces derniers à la rescousse et ils réoccupent Bologne, le 28 janvier 1832.

En riposte, Casimir Perier décide d'occuper Ancône, sur l'Adriatique, qui fait aussi partie du domaine pontifical.

Sous les ordres du colonel Combes, 1500 hommes embar­ quent à Toulon sur des vaisseaux com­ mandés par le capitaine Gallois.

En même temps, le général Cubières part pour Rome négocier des conditions d'occupation honorables pour le pape.

L'opération est mal coordonnée.

Les troupes touchent Ancône le 22 février; Cu bières arrive à Rome deux jours plus tard, lorsque tout est joué.

En effet, Combes et Gallois, vieux soldats de l'Empire qui haïssent Autrichiens et pontificaux, ont outrepassé leurs ordres.

Les troupes débarquées dans la nuit du 22 au 23 ont enfoncé les portes de la ville et la citadelle a capitulé.

Le pro­ légat du pape a été arrêté dans son lit.

Le lendemain, Français et libéraux ita­ liens ont fraternisé.

On a annoncé que ce corps expéditionnaire n'était que l'avant-garde des troupes qui libéreront l'Italie.

A Paris, les amis des Italiens exultent, mais Casimir Perier est mis dans une situation difficile face à l'Europe.

L'indi­ gnation éclate au Vatican, à Vienne, en Prusse, à Saint-Pétersbourg.

«Les sarra­ sins n'eussent pas fait mieux», dit-on.

Casimir Perier tente de rassurer les sou­ verains en désavouant Gallois et en le rappelant à Paris pour justifier ses actes.

A Rome, l'ambassadeur de France apai­ se Grégoire XVI.

Ce dernier se résigne et, le 16 avril, signe une convention avec les Français: il les autorise à rester à Ancône tant que les Autrichiens seront à Bologne.

L'occupation se prolongera jusqu'en 1838.

En France, l'affaire d'Ancône flatte l'amour-propre national qui voit là une revanche sur Waterloo; à l'étranger, l'opération a montré que la France est de nouveau capable d'affir­ mer sa force.. »

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