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L'extrême droite de 1958 à nos jours (Vème République)

Publié le 12/02/2013

Extrait du document

 

I)                Une extrême droite qui se bat pour exister sous la Vème république (1958-1972)

       Avec la promulgation de la nouvelle Constitution le 4 octobre 1958, la Vème République se met en place. L’arrivée au pouvoir de De Gaulle affaiblit de plus en plus l’extrême droite, menant à la disparition du Poujadisme mené par Pierre Poujade. 

 

1)    Un fort soutien de l’Algérie française

        Sa position quant à l’indépendance de l’Algérie est claire : elle s’y oppose. La plupart des politiques – si ce n’est tous - étaient favorables à cette issue auparavant, mais devant la tournure des évènements depuis 1958 , leur position change. Seule l’extrême droite reste inflexible. Pour matérialiser leur engagement et combattre l’indépendance, l’OAS est créée en 1961. Elle désigne l’Organisation Armée Secrète et se compose de quelques militaires et de Pieds noirs, français installés en Algérie. Cette organisation organise des attentats et manifestations destinés à contrer la politique d’autodétermination proposée par DG (c’est-à-dire le gouvernement des Algériens par les Algériens appuyé sur l’aide de la France et en étroite union avec elle).

·        janvier 1960 : semaine des barricades où les manifestants pro-Algérie française bloquent le centre d'Alger. La manifestation tourne mal, on assiste à des échanges de tirs avec les gendarmes. On compte une vingtaine de morts dont 14 gendarmes. Cette manifestation est condamnée par De Gaulle qui réaffirme le caractère irréversible de cette autodétermination.

 

histoire

« 2) Un volonté de renouveau pour s ’imposer sur la scène politique L’extrême droite est à la dérive depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement depuis l’avènement de la Vème république par De Gaulle.

Son poids politique diminue progressivement au fil des années.

En témoignent les résultats des législatives.

En effet, l’extrême droite n’obtient que 4,43% des suffrages exprimés en 1958, 1,33% en 1962, 0,98% en 1967 et 0,13% en 1968.

Ceci peut s’expliquer par la domination d’une droite gaulliste ainsi que par la rest auration d’un pouvoir exécutif fort.

C’est pourquoi l’extrême droite va tenter de se renouveler pour séduire à nouveau une partie de l’électorat français.

Leur première tentative a lieu lors des élections présidentielles de 1965, les premières au s uffrage universel direct.

Jean -Louis Tixier-Vignancour, un avocat et homme politique nationaliste se présente et essaye de rassembler les rapatriés des pays décolonisés d’Afrique du Nord et les partisans restant d’une extrême droite affaiblie.

Son directeur de campagne n’est autre que Jean -Marie Le Pen.

C’est un échec, puisqu’il n’obtient que 5,2 % des suffrages et arrive en 4 ème position derrière le général De Gaulle, François Mitterrand et Jean Lecanuet.

Aussi, on a pu assister à la naissance de groupes activistes, néanmoins trop petits pour que l’on puisse parler de partis politiques à part entière, ainsi que de groupes de réflexion.

• Europe Action (1963-1968) : il publie des revues (cahiers universitaires) où des intellectuels comme Alain Benoist s’expriment.

Il réussi à rénover l’extrême droite en lui donnant un nouveau souffle i n- tellectuel, malgré une disparition suite aux évènements de 1968.

• Groupe Occident (1964-1968) : mouvement composé d’étudiants et lycéens essentiellement par i- siens.

Des personnalités telles que Pierre Sidos, Gérard Longuet et Alain Madelin y adhèreront.

Ils critiquent ouvertement l’extrême gauche, s’opposent fortement au communisme (même s’ils pa r- tagent sensiblement les mêmes idées) et condamnent la démocratie.

Le groupe est dissous en 1968 et se reconstitue sous Ordre Nouveau.

• Ordre Nouveau (fondé en 1969) : Il est principalement mené par François Brieneau.

Lui aussi formé de beaucoup d’étudiant, il conserve les mêmes idées mais décide de devenir un vrai parti politique e n vue des élections législatives de 1973.

Il donne alors naissance au FNUF (Front National pour l’Unité Française).

• GRECE (fondé en 1969) : ce club de pensée va recruter des intellectuels qui vont essayer de dév e- lopper leurs idées dans des journaux.

Louis Povels, le fondateur du Figaro Magazine, en fait partie.

Parmi leurs idées, on trouve la critique de l’hégémonie des Etats -Unis, le rejet du libéralisme, de la société de consommation, l’affirmation de la domination culturelle européenne.

Il existe encore a u- jourd’hui mais ne comporte qu’une petite centaine d’adhérents.

D’autres écoles de pensée et groupes politiques verront le jour dans les années qui suivent, notamment un certain Front National crée en 1972 par Jean- Marie Le Pen.

Il mettra plusieurs années pour s’imposer sur la scène politique.

II – De la naissance du Front National à son « coup de tonnerre » : de 1972 à 2002 1) L'émancipation et l'émergence du Front National à partir de 1972 C'est au cours de son 2 nd congrès du 10 et 11 juin 1972, que l'organisation d'extrême droit Ordre Nouveau fondée en 1969 décide de se présenter aux élections législatives de 1973. Pour cela, lors de la réunion du 5 octobre 1972, les dirigeants de l'Ordre Nouveau créent le Front National pour l'Unité Franç aise, dit Front National, dont le logo est une urne surmontée d'une flamme tricolore.

A sa création, le FN est co -présidé par François Brigneau, Jean -Marie Le Pen et Guy Ribeaud, qui représentent respectivement les trois tiers composant le FN : les natio nalistes issus d'Ordre Nouveau et du journal Militant, les nationaux héritier du poujadisme et du soutient à l'Algérie française, et les centristes. »

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