L'histoire de l'Eglise de Vatican II à Jean-Paul II

« grâce à une litur gie commun e.

Deux assem blées de prières interconfess ionne lles illu s trent ce désir de trouv er une unité , l'une le 4 d éce mbre 1965 , l'autre présidée par Jean-Paul Il en 1986.

Les visites au Vati can des dignitaires des autres Églises sont plus nombreuses que par le passé.

La théologie de la libération Dans la mouvance de l'esprit de 1968 naît un œcumé nisme des Droits de l'homm e q ui laisse la place à de nouveaux clivages liés aux prob lèmes soc iopolitiqu es et existentiels.

Ainsi , la théo logie d e la libération , apparue vers 1960 en Al)lérique latine , engage une réflexion à partir de l'Evangile sur la pauvreté et sur les moyens à utiliser pour la réduire.

Ses théoric iens , tels le père péruvien Gus ­ tavo Gu ttiérez (né en 1928) ou le jésuite sansalva­ dorien Jon Sobrino (né en 1938) , rappell ent que la pauvreté étant le problème majeur de notre époq ue, l'Église se doit d'a ider les pauvres.

L'utili­ sation des ana lyses marxistes et l a con fusio n e ntr e le religieux et le po litiqu e provoquent la r éac tion de la Congréga tion pour la doctrine de la foi qui intervient en 1984 et 1 986 afin de cla­ rifier le débat.

Le 20 janv ier 1986 , le congrès de Lim a, qui est présidé par le cardinal de Medellin Mg ' Lapez Trujillo , déf init la théologie de la lib é­ ration comme une entreprise de déstabilisation de l'Ég lise catholique et propose une théologie de la réconc ilia tion.

Ces deux grands débats ont pro­ fondément marqué les pontificats tant de Jean XXIII - la «mise à jour » (agg iornamiento ) a é té son principa l souci - que de Paul VI dont l'œ uvr e majeure est la ré forme du rite et de la litur gi e.

Jean-Paul Il À la surprise généra le, le 16 octobre 1978, les car­ dinaux élisent pour successeur à Jean-Paul ,,., -son pontifi cat n'a duré que 33 jours- un pape non italien pour la première fois depuis 1523 .

À 58 ans , l'arch evê que de Cracov ie , Karol W o jtyla ( n é en 1920) est élu pape sous le nom de Jean­ Pau l Il.

Philosophe e t théologien chevronné qui n 'oub lie pas ses origin es o uvri ères, le no uveau pont ife est ouvert aux problèmes de notre te mps .

R éco ncilier l es chré tiens et alli er l a modernité avec les exigences de la foi seront ses priorités.

Au cours de ses voyages apos to liqu es, il rap­ pelle l'universalité de l 'Eglis e catho lique : il se .l Le concile A réaffirme son désir de soutenir fraternellement tous les membres des communautés , en particulier celles d'Orient.

Il déclara que , eu égard aux spécificités orientales , "rien qui ne soit nécessaire ne s_era imposé • aux Eglises séparées d'Orient.

De nombreux éléments communs doivent rapprocher les religions se réclamant du Christ: la parole de Dieu , la grâce , la foi, l'espérance et la charité.

L'attention .....

que porte le pape Jean-Pau/ Il aux tendances qui se font jour au sein de l'Eglise catholique et une certaine fermeté inaugurent une ère d 'apaisement de la crise de la pratique religieuse.

rend à Paris , e n Po l ogne, en Irland e, aux États­ Unis , en Afrique, en Ind e, en Amérique du Sud e t jusqu 'aux Philippines.

Ses ges tes vers les autres religions sont spectaculaires , comm e e n Turqui e, au Maro c o u à la synagogue de Rom e.

Dès le début de son pontificat , dans l'ency­ clique (lettre aux évê ques) Red e mptor Hominis , J~an-P aul Il rapp elle que la mission prem iè re de l'Eglise est d e conduir e l es homm es au Christ et qu'elle est responsable de la vérité révé lée a ux h o mm es.

Ce thèm e est la base de sa doctrine sur l'éthique , plus particulièrement en ce qui concerne la vie et la fam ille.

Dans l'encyclique Euange/icum Vitœ , le pape pose le principe de la sacra lité de la vie et de celle de l'être humain à naîtr e; il rappell e l 'o pposition de l'Églis e à tout moyen ayant pour but soi t d ' empêc her la procréation , soi t sitôt après de recourir à l'avortem ent.

Il réagit con tre la pro­ création artifi cie lle e t r édige la Lettre aux famill es.

Ses positions , contrair es aux tendances d e ces dernières décennies , provoquent de vives réac­ tions dans les milieux catho liqu es.

Une crise de la foi? La pér ennit é de deux extrêmes au sein de l'Églis e catho liqu e révèle un certain malaise religi eux.

Un progr essisme avancé , tel celui manifest é par les travaux du théologie n all ema nd Eug ène Dre­ wermann , to ut comm e le schisme causé en juin 198 8 par l'évê qu e fra nçais Mg' Le fè vre ( 1905- 199 1) r évè lent des insatisf actions bien plus d ans la pratique d e la foi que d ans la définition des dogmes.

Diagnostiquant un manque de connais- sances en matière re li gie use chez la plupart des fidè les, Jean-Pa ul Il a porté son pontificat vers la n o u velle évangé lisati on en Europe en prom ou­ vant l'éditi on d ' un nouveau catéch isme .

D e plus , son atten tio n aux aspirations des catholiques voulant suivr e au sein de l'Église le rite litur gique traditio nnel en v igu eur avan t le concile lui per­ m~t de conduir e fe rme m e nt le gouvernement d e l ' Eglise catho liqu e.

Après un e grave crise des voca tions partout dans le monde , il semb le que le mouv ement de déclin se soit enrayé.. »