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L'HISTOIRE ET LES HISTORIENS

Publié le 28/01/2019

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histoire

Karl Marx (1818-1883), en postulant que «l'histoire humaine est l'histoire de la lutte des classes», influença considérablement la science historique. Avec l'émergence de l'idéologie socialiste (développement du syndicalisme et création de l'URSS), une nouvelle mise en perspective de l'histoire de l'humanité fut élaborée à l'aide des idées de Marx.

 

Parallèlement, au début des années 1930, sous l'impulsion des historiens français Marc Bloch (1886-1944) et Lucien Febvre (1878-1956), une nouvelle école historique apparaît avec la création de la revue Annales en 1929. Comme les marxistes, les historiens Annales aspirent aussi à une refonte de la science historique tenant compte des développements contemporains des autres sciences humaines, comme la sociologie ou l'économie. Ils sont les premiers à intégrer, par souci d'exactitude, l'outil statistique dans leurs travaux de recherche. Dépassant les limites rigides du cadre idéologique des historiens marxistes, l'école des Annales fait des émules dans le monde entier Elle renouvelle complètement la façon de «faire l'histoire», en concentrant la recherche sur des périodes très longues et l'interprétation de données chiffrées issues d'archives auparavant peu utilisées par les érudits, comme les registres paroissiaux ou les livres de compte.

histoire

« L' histoi re et les histor iens souci d'exactitude, l'outil statistique dans leurs tra­ vaux de recherche.

Dépassant les limites rigides du cadre idéologique des historiens marxistes, l'école des Annal es fait des émules dans le monde entier.

Elle renouvelle complètement la façon de «f aire l'histoire », en conce ntrant la recherche sur des périodes très longue s et l'interprétation de donn ées chiffrées issues d'archives aupar avant peu utilisées par les érudits, comme les registres paroissiaux ou les livres de compte.

Fernand Braudel Issu de la revue Annales, Fernand Braudel (1 902-1 985) porte à leur maturité les thèses de cette école sur la nécessité d'associer à l'histoire les autr es sciences humaines, en les enrichi ssant du concept de «temporalité ».

Dès la publ ication de sa thèse, La Méditerranée et le Mo nde méditer­ ranéen à l'ép oque de Philippe If d'Es pagne, en 19 49, il postule l'existe nce de grands cycles histo­ rique s super posés les uns aux autres, sous-tendant l'é vo lution générale des États comme des homme s sur plusieur s siècles.

Braudel démontre l'i mportance des cycles économiques dans l'évo­ lution historique.

Par ailleurs, il s'efforce d'intégrer étroitement la géographie à l'h istoire.

Sous l'in­ fluence de ses travaux et de ceux des historiens des Annales, il devient évident que "l'hi stoi re­ bat aille ,, cantonnée aux commentair es fondés sur les textes, la yie des hommes de pouvoir et des traités entre Etats, n'abordait qu'un aspect limité de l'évolution humaine à trave rs les siècles.

Fe rnand Braudel opéra ainsi une synthèse très person nelle entre la vision marxiste de l'histoire comme phénomène découlant du seul fait écono­ mique, et la volonté affichée par Marc Bloch et Lucien Febvre d'utiliser tous les outils scientifiques au sein d'une même discipline.

Après Braudel, l'hi stoire fut abordée comme une analyse des inter actions entre grands ensemb les géogr a­ phiques ou politiques, et entre grands cycles tem­ porels.

Il fut probablement l'un des historiens dont les travaux influèrent le plus sur la méthodologie.

Em manuel Leroy Ladurie (né en 1929), .....

historien, membre de l'Institut et prof esseur au Collège de Fran ce, ici devant te chantier de ta Biblio thèque Nationale de Fra nce, à l'élaboration de laquelle il a participé activement.

1854 L' éclatement des écoles L' école histo rique marxiste révéla quelques grands noms, parmi lesquels le Français Albert Soboul, avec ses trava ux sur la Rév olution fran­ çaise, l'Anglais Eric Hobsbawn, qui s'intér essa à la rév olution industrielle, ou le Soviétique Boris Por chnev, spécial iste des révoltes populaires en Fr ance sous l'Ancien Régime.

To utefois, après 1945, la pensée structuraliste domine une bonne partie de la production des historiens, même s'ils s'en dégagent sur de nom­ breux points.

Le structuralisme, beaucoup plus versé dans la sociologie et l'ethnologie que l'his­ toir e, propose de révéler les grandes structures qui régissent la plupart des activités et des produc­ tions humaine s.

Réticents pour la plupart, cer­ tains historiens renouvellent pourtant nombre de sujets par cette approche.

En histoire médiévale, Jacques Le Goff (Les intellectuels au Moyen Âge, 1957) et Georges Duby (La société aux Xl' et Xl!' siècles dans la région mâconnaise, 1953), héritier s de Brau del, rejoignent le mouvement.

En histoire antique émergent les figu res de Pier re Vidai­ Naquet et Jean-Pie rre Vernant (Mythe et pensée ......

Issu de l'école des Annales, Fernand Braudel accéda à ta notoriété en 1949, avec sa thè se: La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Phili ppe Il d'E spagne.

chez les Grecs, 1965).

Philippe Ariès s'intér esse à des domaines jusqu'alors peu défrichés de l'his­ toire des mental ités (enfance, sexualité, mort), et Robert Mandrou se spéc ialise dan s celle de l'Ancien Régime.

Enfin en histoire moderne, Pierre Gouber t (Beauvais et le Beau vaisis de 1600 à 1730, 1960) ou Emmanuel Le Roy Ladur ie (Paysans du Langued oc, 1966) pratiquent à partir des archives une histoire sérielle à l'e xemple de Carlo Ginzbur g qui pratique la micro-histoire (Les batailles nocturnes, sorcellerie et rituels en Frio ul xvf-XV III' siècles, 1966).

Celle-ci consiste en l'étude extr êmement approfondie, sur une période de temps déterminée, de petites cellules humaines comme un hameau, un villa ge, un régiment ou une famille.

Mais les recherches les plus abouties sont menée s par Michel Foucault avec L'archéologie du savoir (1969), Survei ller et punir ­ naiss ance de la pnson (1975).

Par allèlement, les historiens américains, plus sensibles à la démarche de la sociologie, sont à l'or igine d'une vision nouvelle portée sur des sujets brûlant s : Robert O.

Paxton avec La Fra nce de Vichy conteste la vision "consensu elle,, française.

Au même moment, un certain nombre d'hi sto­ riens font preuve d'un hyper criticisme à l'égard de leur discipline, s'appuyant sur les acquis des anné es 1950 qui ruinent la certitude du fait établi montrant que ce n'est qu'un jugement émis à un moment donné.

Michel de Cerleau (L'écriture de l'hi stoire, 1975), Paul Veyne (Comment on écrit l' hi stoire , 197 5) et Marc Ferro (L'histoire sous surveill ance, 1985) sont les représentants les plus marquant s de cette tendance.

Loin de paralyser toute recherche, elle poussa d'autres historiens à réfl échir sur leur discipline (Faire de l'histoire, sous la dir ection de Pierre Nora et Jacques Le Goff, 19 74) et à laisser le champ à d'au tres approches.

Paradoxa lement, la disc ipline retrouve en Fr ance une nouvelle vigueur grâce à l'hi stoire politique.

Le précurseur en est René Rémond avec son Histoire de la droite française (1954).

Actuellement, l'un des cour ants les plus porteurs est l'histoire du temps présent, soucieuse d'at­ teindr e une vision globale de l'histoire.. »

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