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L'Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem

Publié le 08/07/2012

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« les statuts sont approuvés par le pape Pascal Il.

Les hospita­ liers de Saint-Jean- de-Jérusa­ lem ont le droit d'élire libre­ ment les successeurs de leur maître fondateur, jouissent d'une complète indépendan­ ce vis-à-vis des pouvoirs laïc et religieux, sont exemptés du paiement de la dîme sur les terres leur appartenant et se voient garantir la propriété des biens acquis ou reçus en Occident et en Terre sainte.

Innovation qui correspond à leur mission, en plus des trois vœux de pauvreté, de chaste­ té et d'obéissance ils se voient imposer par le Saint­ Siège un vœu supplémentai­ re : celui d'hospitalité.

En juillet 1120, le pape Calix­ te II confirme la fondation de l'ordre religieux; comme lui CHYPRE, RHODES, PUIS MALTE Après la chute de Saint-Jean­ d'Acre, les hospitaliers décident, contrairement aux templiers repliés en Europe, de demeurer non loin de la Terre sainte, avec pour objectH de reprendre le combat et de délivrer de nouveau Jérusalem .

Ils se réfugient à Chypre, où ils possèdent des commanderies.

Exsangue, l'Hôpitàl recouvre peu à peu sa puissance grâce au soutien de ses possessions en Occident.

Mais ses démêlés avec la famiUe de Lusignan l'obligent à trouver un nouveau refuge.

Ce sera Rhodes .

Avec à sa tête Foulques de Villaret, l'ordre prendra de force l'île grecque en 1308.

En 1522, il en sera chassé par Soliman le Magnifique et, huit ans plus tard, Charles Quint lui permettra de s'installer dans l'île de Malte .

Les hospitaliers prendront alors le nom de chevaliers de Malte.

ses successeurs le protége­ ront et lui accorderont de nou­ veaux privilèges.

Cette année- là, sous la houlette de Ray­ mond du Puy, qui vient de succéder au fondateur Gérard de Martigues, la confrérie, tout en gardant sa vocation hospi­ talière, devient un ordre mili­ taire à l'instar des templiers.

Quinze ans plus tard, pour consacrer cette évolution, le grand maître rédige une nou­ velle règle, inspirée de celle de saint Augustin, qui est approuvée par le pape Eugè­ ne Ill.

La réputation de l'Hôpi­ tal s'affermit un peu plus, et ceux qui voyagent en Terre sainte ne tarissent pas d 'élo­ ges à propos des soins prodi­ gués aux patients.

« Au sud du Saint-Sépulcre s'élèvent l'égli- se et l 'hôpital de Saint -Jean­ Baptiste, et nul ne peut assez dire combien les bâtiments sont beaux, combien ils sont fournis en salles et en lits pour :g les pauvres malades et avec ~ h ~ quelles rie esses ceux-Ci sont ~ soignés », raconte à cet égard, ~ un chroniqueur de l'époque .

f Un ordre militaire Désormais moines-soldats , mus à la fois par des engagements religieux et militaires, les hos­ pitaliers vont se battre aux cô­ tés des armées croisées pour assurer la protection des pèle­ rins et la défense des États chrétiens d'Orient.

L'histoire des futurs chevaliers de Malte est, dès lors, intimement liée à celle des croisades , aux heurs et aux malheurs des royaumes latins d'Orient.

Peu à peu, les ordres mili­ taires, les hospitaliers , mais aussi les templiers et les che­ valiers teutoniques, devien­ nent incontournables en Terre sainte.

Ils assurent la défense des frontières, deviennent même , aux yeux de certains , un État dans l'État, voire une « Église dans l'Église».

Les fils spirituels de Gérard de Martigues auront à défendre la forteresse d'Ascalon ou celle du Krak des chevaliers.

Ils batailleront contre les Arabes, les Ottomans ou les Mongols qui, tour à tour, me­ naceront les positions chré­ tiennes .

Leur indépendance et leur puissance dérangent autant le clergé local que le pouvoir politique.

Après la défaite franque de Hattin, en 1187, Saladin prend possession de Jérusalem .

C'est l'heure pour les hospita­ liers , tout comme pour les templiers, déclarés ennemis de l'islam de quitter la Ville sainte.

Les moines-soldats se replient à Saint-Jean-d'Acre, qui devient la capitale du royaume latin.

Le dernier acte se joue en 1291 .

Les Mame­ louks, qui ont déjà enlevé plu­ sieurs places fortes chrétien­ nes, lancent alors l'offensive contre Saint-Jean-d 'Acre .

Bien que farouchement défendue par les hospitaliers et les tem­ pliers , la ville ne peut résister à l'assaut , et la citadelle est prise le 18 mai.

Pour l'Hôpital, une page se tourne , une nou­ velle histoire commence .... »

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