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L'horreur concentrationnaire, le camp d'extermination d'Auschwitz

Publié le 07/04/2019

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auschwitz

L'horreur concentrationnaire

 

Situé en Pologne, non loin de Cracovie, le camp d'extermination d'Auschwitz, où sont assassinés entre trois et quatre millions de personnes, dont plus d'un million de juifs, est le plus important des camps du système concentrationnaire allemand. Il est divisé en quatre camps, dont le plus connu est Birkenau (Auschwitz II), affecté aux exterminations. Les premiers prisonniers du camp sont, en 1940, des Polonais. Viennent ensuite des Soviétiques et, à partir de la décision de la \"solution finale\", des juifs venus de toute l'Europe ainsi que des tsiganes. Outre les chambres à gaz et les fours crématoires, Auschwitz est connu pour avoir abrité un centre d'expérimentations médicales pratiquées sur les prisonniers par des médecins dirigés par Joseph Mengele. Le camp est libéré par les troupes soviétiques en 1945.

auschwitz

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)L'exemple d'Auschwitz Auschwitz-Birkenau est le plus gigantesque camp concentrationnaire nazi.

C'est initialement une caserne située en Pologne occupée, que lesAllemands décident de transformer, en février 1940, en camp de détention.

Himmler ordonne, en mars 1941, la construction d'un nouveau camp, à deux kilomètres,baptisé Birkenau (Auschwitz II), au cours de laquelle meurent 10 000 prisonniers soviétiques.

Les nazis ne veulent pas se priver de cette main d'oeuvre gratuite etéternellement renouvelable.

Des détenus sont donc forcés de construire à Monowitz, situé à six kilomètres du camp principal (Auschwitz I), un complexe industriel(Auschwitz III) pour le compte de la firme allemande IG Farben.

D'autres entreprises viennent par la suite profiter de ces esclaves, tenus de travailler pour l'industrie duReich.

Les hommes, les femmes et les enfants qui arrivent vivants dans ces camps -les plus faibles sont morts au cour de leur transport en wagons à bestiaux- sont« sélectionnés » à leur arrivée.

Ceux jugés inaptes au travail, les femmes avec enfants, les personnes âgées, les malades, sont directement gazés.

Sous prétexte de les« désinfecter », ils sont envoyés dans de vastes pièces, aux plafonds desquelles sont fixés de faux pommeaux de douche.

Une fois la porte refermée, un SS lance, par uneouverture, un récipient contenant du Ziklon B, un produit chimique qui les asphyxie en dix minutes en moyenne, provoquant d'abominables douleurs.

Auschwitz I possèdeune chambre à gaz dès décembre 1941, ainsi qu'un four crématoire, qui sert à brûler les cadavres.

À Birkenau, à partir de mars 1942, six chambres à gaz et quatre fourscrématoires fonctionnent progressivement.

Les nazis y exterminent jusqu'à 5 000 personnes par jour.

Et rien ne doit se perdre : les cheveux ainsi que les dents en or etles bijoux des cadavres sont récupérés et vendus.

L'odeur insoutenable qui s'échappe des cheminées des fours s'infiltre dans tous les baraquements.C'est l'odeur d'un parent,d'un voisin, parti en fumée.

Pour ceux des prisonniers qui évitent le gazage, un autre enfer commence.

Ils sont tondus, badigeonné au désinfectant, revêtus de loques.

Lesdétenus deviennent de simples numéros, totalement déshumanisés.

Leur sort, dans ces camps, est déjà scellé : il n'est pas prévu qu'ils en ressortent vivants.

Affamés,assoiffés, torturés, servant de cobayes pour des expériences médicales -notamment pratiquées par le sinistre Dr Mengele- ces hommes et ces femmes meurent de fatigue,rongés par les épidémies, exténués par un travail harassant.

L'espérance de vie de ces détenus dépasse rarement un an.

L'activité exterminatrice du camp s'intensifie avecla mise en application de la Solution finale, la décision d'anéantir tous les juifs d'Europe : Auschwitz devient le plus important camp de la mort nazi.

À l'approche del'Armée rouge, les derniers prisonniers d'Auschwitz sont évacués, notamment vers Buchenwald, du 18 au 25 janvier 1945.

Bien peu survivront à cet ultime transfert.

Autotal, 1,1 million d'êtres humains sont morts à Auschwitz.

960 000 étaient juifs. Le camp d'Auschwitz AUSCHWITZ I ou STAMMLAGER (Camp principal) Le premier gazage homicide fut pratiqué dans les caves du bloc 11, début décembre 194 surdes prisonniers russes classés « communistes fanatiques » et des malades irrécupérables.

Ce camp comportait un crématoire (dit Krematorium I) équipé de trois fours àdeux creusets incinérateurs.

Sa morgue (78 m2 ) fut utilisée sporadiquement fin 1941-début 1942 comme chambre à gaz homicide.

AUSCHWITZ II ou BIRKENAU Situéà deux kilomètres du camp principal, c'était un camp de prisonniers de guerre, destiné initialement aux Soviétiques, où se pratiqua l'extermination juive, et qui comprenait: 1) Deux chaumières aménagées en chambres : • le Bunker 1, avec deux chambres à gaz, qui fonctionna du 20 mars 1942 au printemps 1943,fut une station d'essai pour lamise au point des gazages homicides massifs.

Les morts étaient ensevelis dans des fosses.

• le Bunker 2, avec quatre petites chambres à gaz (105 m2 ), fonctionna du 30juin 1942 au printemps 1943.

Les morts étaient mis en fosse.

Il fut réactivé en mai-juin 1944 (déportation des Juifs de Hongrie) et dit alors Bunker V.

Les victimesétaient brûlées dans une fosse de 30 m2.2) Quatre crématoires, désignés comme Krematorien II, III, IV et V par la Bauleitung SS : • les II et III, d'un modèle identique,comportaient chacun une salle de crémation avec cinq fours Topf et un sous-sol où se situaient deux morgues semi-enterrées, aménagées en salle de déshabillage et enchambre à gaz (210 m2 ).

Un ascenseur hissait les cadavres du sous-sol à la salle des fours du rez-de-chaussée.

Les pièces principales étaient ventilées automatiquement.

•les IV et V, identiques tous deux mais d'un type différent des II et III, ne possédaient pas de sous-sol.

Leur salle de crémation était équipée d'un double four Topf.

Leur sallecentrale servait alternativement de vestiaire et de morgue.

Les cadavres provenaient d'un ensemble (240 m2 ) de trois, puis de quatre chambres à gaz (pour le V).L'aération se faisait naturellement, par ouverturedes portes.

Le four du IV fut définitivement hors d'usage deux mois après sa mise en service.

Celui du V fonctionna trèsmédiocrement et fut débordé en mai-juin 1944.

Cinq petites fosses d'incinération à ciel ouvert furent alors creusées dans la cour nord du crématoire V afin de pallier cettedéfaillance.

L'exploitation du crématoire I ayant été abandonné à la suite de la mise en service des quatre crématoires de Birkenau en mai-juin 1944, les II, III, IV, et Vfurent couramment appelés I, II, III, IV, le Bunker 2 devenant le V.

Les témoins, dans leurs dépositions,font usage de deux nomenclatures, ce qui entraîne maintesconfusions.

AUSCHWITZ III ou MONOWITZ Situé à six kilomètres du camp principal, implanté à côté du complexe industriel Buna-Werke de I.G.

Farben (productionde caoutchouc synthétique et de méthanol), il ne disposait pas de crématoire.

Ses morts étaient incinérés à Birkenau. La Sélection vue par un SS « Au printemps 1942 arrivèrent de Haute-Silésie les premiers convois juifs voués à l'extermination.

De la rampe du chemin de fer, on lesconduisait à la chaumière, le bunker n°1, à travers les prairies du futur secteur n°III (...).

Quelques chefs de bloc les encadraient et s'entretenaient avec eux de la manière laplus anodine; ils les interrogeaient sur leur profession, leur degré d'instruction, pour leur donner confiance.

Arrivés près de la chaumière, les déportés durent se déshabiller.Ils se rendirent d'abord tranquillement dans les pièces où on devait les désinfecter.

Mais, dès ce moment, certains d'entre eux marquèrent une hésitation, parlantexpressément d'asphyxie, d'extermination.

Un début de panique se manifesta.

Cependant, ceux qui étaient encore au-dehors furent poussés à l'intérieur des chambres, etl'on ferma les portes hermétiquement.

Au cours des transports suivants, on s'attacha à déceler les plus réticents et à ne pas les perdre de vue.

Si quelques agitationsnaissaient, on conduisait sans bruit les fauteurs de trouble derrière la chaumière où on les exécutait à l'aide d'un fusil de petit calibre : les autres ne remarquaient rien.

» Citépar E.

Kogon, H.

Langbein, A.

Rückerl, Les chambres à gaz, secret d'État, Éditions de Minuit, Paris, 1984, p.187 La Sélection vue par un rescapé « Au milieu du mois d'octobre, le médecin allemand Köning et son adjoint Scharführer Neubert opérèrent une sélection.

Elle concernaitexclusivement les Juifs.

Les rares “aryens” pouvaient mourir de leur mort naturelle.

Bloc par bloc, les Allemands faisaient défiler devant eux les gens complètement nus,et un coup d'oeil sur les fesses décidait du sort de chacun, car aucune autre partie du corps humain ne traduit aussi fidèlement l'état d'amaigrissement que peut atteindre unhomme.

Les squelettes et les demi-squelettes faisaient des efforts héroïques d'une minute pour paraître devant l'Allemand bravement, gaiement, la cage thoracique sanschair gonflée, le pas trébuchant mais décidé.

Cependant, les impitoyables fesses n'admettaient aucun trucage.

(...) Le départ des sélectionné pour Birkenau se fit environdix jours plus tard.

Pendant ces dix jours circulèrent des bruits vaguement optimistes : les sélectionnés devaient être envoyés à Birkenau pour se reposer dans des baraquesspécialement aménagées où ils recevraient une ration double et, une fois remis, ils retourneraient au camp(...).

Jusqu'au dernier instant, les sélectionnés gardaient bonespoir.

La plupart vivaient depuis des mois dans le camp et étaient parfaitement au courant de ce qui se passait.

Mais, quand venait leur tour, ils s'accrochaient à l'espoirque la mort n'était pas encore pour cette fois (...).

Il faisait très froid, la neige recouvrait tout.

Les sélectionnés, à moitié dévêtus, se dirigèrent d'unpas chancelant vers lescamions, où les SS les entassèrent à coups de crosse et à coups de pied.

Les malades et les opérés avec leurs bandages défaits étaient mêlés aux autres.

Les plus fiévreux quise couchaient sur le plancher étaient piétinés par les nouveaux arrivants à mesure que le camion se remplissait, ou bien ils se levaient et restaient évanouis, ou morts, aumilieu du chargement.

Les façons des SS étaient telles que toute illusion abandonnait les âmes des crédules.

» Cité par E.

Kogon, H.

Langbein, A.

Rückerl, Les chambres àgaz, secret d'État, Éditions de Minuit, Paris, 1984, p.196. »

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