Liberia de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Charles Taylor, l’ex-chef de guerre du Front national patriotique du Liberia, NPFL (devenu NPP, Parti national patriotique), remporte les élections de juillet 1997 avec plus de 75 % des voix, devant Ellen Johnson-Sirleaf, fonctionnaire internationale et candidate du Parti de l’unité, un des treize partis en lice. En février 1998,
Taylor est accusé par son ministre de l’Environnement rural, de favoritisme à l’égard des anciens miliciens du NPFL qu’il place au sein des forces nationales de sécurité. Aux lendemains des élections, le bras de fer du nouvel homme fort de Monrovia avec l’Ecomog, la Force ouest-africaine d’interposition,
«
stratégiques
de la capitale, notamment
l'aéroport international.
La reconstruction s'annonce difficile
face au lourd bilan de la guerre civile :
150 000 morts, infrastructures
détruites, exode de 80 % de la
population (sur les 470 000 réfugiés à
peine 28 000 regagnent le pays en
1998), insécurité généralisée, situation
financière catastrophique
(17 000 dollars dans les caisses de
1 'État en 1997).
Après avoir participé
au pillage des finances du pays en
exploilant impunément les ressources
forestières pour s'autofinancer, le chef
de 1 'État élu, doil pour redresser la siiUation
ouvrir largement le pays aux
investisseurs étrangers et relancer les
secteurs porteurs, dont celui des
forêts.
D'autant que le pays peut
s'appuyer sur d'autres ressources :
gisements de fer (réputés pour leur
pureté et dont il est un des plus
importants producteurs) ; abondantes
réserves de diamants et d'or
(exploitées, durant la guerre, par les
différentes factions pour leur propre
compte).
Le secteur mirtier fait ainsi
l'objet d'offres de la pan des
investisseurs étrangers.
De même,
Firestone, le géant américain du
pneumatique, installé au Liberia depuis
1926, compte, si la situation
politique s'améliore, exploiter à
nouveau ses plantations d'hévéa : la
firme possède en effet dans le pays la
plus grande plantation du monde (plus
de 40 000 hectares).
Les importantes
ressources agricoles et minières du
Liberia sont donc des atouts
importants pour redresser l'économie
à condition que cet État, miné par la
guerre civile, parvienne à surmonter
ses divisions..
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