Libye de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Vers la fin de l’isolement
Malgré l’embargo imposé depuis 1992 (prohibition des ventes d’armes, limitation des déplacements de diplomates et interdiction des vols aériens), la Libye reste un pays solvable où des contrats commerciaux sont négociés et où l’économie progresse. L’arme de l’embargo s’effrite en effet devant les intérêts économiques et malgré l’attitude intransigeante des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne qui jusqu’au printemps 1999, veulent le maintien de l’embargo. Néanmoins, dès le début des années 1995-1999, certains membres du Conseil de sécurité des Nations unies, à l’instar de la France, développent leurs relations avec la Jamahiriya : des investissements reprennent dans le secteur des hydrocarbures de meme que les importations de produits manufacturiers et de machines-outils. La France est le premier pays européen à caresser l'idée d'une normalisation des relations avec la Libye et ses entreprises s’orientent de plus en plus vers ce marché solvable. Déjà, au lendemain des négociations de Barcelone pour la création d’une zone de libre-échange entre les pays du bassin méditerranéen, la Libye avait multiplié les gestes dans l’objectif d’y être associée. Cette nouvelle attitude, bien accueillie par tous les partenaires, traduit la volonté libyenne de s’insérer dans le processus de coopération au sein de l’espace euro-méditerranéen. Dès 1997, la proposition du « guide de la Révolution » d’extrader les deux auteurs présumés de l’attentat de Lockerbie (Écosse), en 1988, vers un pays neutre, pour y être jugés « équitablement », rencontre, dans un premier temps, l’adhésion des familles des victimes et l’appui du président sud-africain Nelson Mandela, qui, bravant le courroux de Washington, se rend à Tripoli à deux reprises. Malgré
la coopération libyenne avec la justice internationale et les demandes répétées des organisations régionales (Ligue arabe, Organisation de la conférence islamique et Organisation de l’unité africaine) en faveur de la levée des sanctions, les Américains et les Anglais continuent d’être très « exigeants ». Mais cette fermeté non seulement ne remet pas en cause le pouvoir du « guide » sur le régime libyen mais lui permet de rebondir sur la scène internationale et de briser son isolement par des percées
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