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L'île de Saï, poste avance du royaume de Kerma

Publié le 22/12/2014

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UNE FORTE PRESENCE CHRETIENNE Au début de notre ère, la Nubie se christianise largement. Saï ne fait évidemment pas exception à la règle. Dans l'extrême nord de l'île, on peut ainsi admirer quatre colonnes en granit gris et quelques fragments de briques et de nombreux tessons, signes qu'une église de plan cruciforme, certainement une cathédrale, est enfouie à cet endroit. Au Moyen Age, Saï est en effet le siège d'un évêché. Bien plus tard, au XVI' siècle, les Ottomans occupent l'île et réaménagent la ville fortifiée pharaonique dont ils trouvaient l'emplacement particulièrement stratégique.

« sence humaine y remontent ainsi au paléolithique (10000 ans avant notre ère) et sont plutôt confinées dans la par­ tie nord de l'île, des habitats néolithiques (vers 5000 avant .!.-C.) s'étant développés plus au sud.

Contrôle du royaume de Kerma L es vestiges les plus impor­ tants de l'île de Saï sont néanmoins ceux d'une gran­ de nécropole : celle de Ker­ ma, nom d'une cu lture nu­ bienne qui s'épanouit au sud de la deuxième cataracte au cours des 111• et Il' millénaires avant J .- C.

Contemporaine des pharaons de l'Ancien et du Moyen Empire, cette civi­ lisation développa une cultu­ re originale et un royaume apparemment unifié dont le centre était une ville appelée Kerma, sise au sud de la troi­ sième cataracte .

Ce royaume s'étendait vra isemblablement de la quatrième cataracte, au sud, à la deuxième, au nord, où commençait la zone d'in­ fluence proprement égyp­ tienne.

Les pharaons redou­ taient d'ailleurs les habitants de Kerma, réputés pour être d'excellents guerriers, et, pour s'en protéger, construisirent une barrière de forteresses aux alentours de la deuxième cataracte.

Grâce à la découverte de cette vaste nécropole au centre de l'île de Saï, les chercheurs pu­ rent, dans les années 1970, définir les grandes phases de cette civilisation qui disparut vers 1500 avant J .- C.

sous le s coups des souverains de la xv111 · dynastie égyptienne, grands conquérants de la Nu­ bie.

On observe encore très distinctement sur le sol les traces de ces sépultures d'un type particulier, si différentes de celles qui existaient à la même époque en Ég ypte.

Le s tombes les plus riches étaient en effet surmontées d'une su­ perstructure circulaire consti­ tuée de galets blancs et en­ tourée d'un anneau de pier­ res noires.

C'étaient là les dernières demeures des prin­ ces de Saï, que mentionnent d'ailleurs les textes égyptiens et qui avaient peut-être pour objet de protéger la frontière avec l'Égypte.

Vestiges pharaoniques L 'î le de Sa ï présente aussi des traces d'occupation proprement égyptienne.

En dehors d' un camp daté du Moyen Empire , on y a mis au jour les restes d'une véritab le ville pharaonique en brique fortifiée remontant au Nou­ yel Empire, preuve que les Egyptiens y étaient établis à cette époque.

Effectivement, profitant de l'affa ibl issement de l'État égyptien à la fin du Moyen Emp ire et pendant la Deuxiè­ me Période intermédiaire (vers 1700-1500 avant J.-C.

environ), les rois de Kerma occupèrent vraisemblable­ ment toute la Basse Nubie (entre la deuxième et la pre­ mière cataracte, frontière na­ turelle de l' Égypte), jusque-là traditionnellement sous con­ trôle égyptien.

Lorsque les. »

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