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L'immensité de l'espace soviétique, ses implications dans la répartition de la population et dans l'économie du pays.

Publié le 17/01/2022

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D'immenses étendues sont vides d'hommes. L'immensité correspond donc ici à un sous-peuplement, de plus en plus flagrant à mesure que l'on va vers l'est.
 
 • Après un peuplement continu en Europe avec un réseau urbain assez dense, on passe à un peuplement linéaire le long des principaux axes de pénétrations.
 
 • Puis l'occupation humaine se réduit à des taches dispersées
  

« ferroviaires par les transcontinentaux, liaisons humaines et politiques en imposant des cadres russes chez lesminorités du Sud ; Géorgiens, ou Arméniens du Caucase, populations musulmanes d'Asie centrale. • Cependant, préservées par l'isolement géographique, les traditions, la religion, la culture et la langue, ces régionssont difficiles à contrôler et à assimiler.

L'éloignement des grands foyers politiques et économiques a facilité lemaintien de sociétés originales. II.

D'immenses ressources naturelles de plus en plus lointaines et difficiles à exploiter 1.

Plus le territoire est vaste, plus il a de chances de receler d'importantes ressources en matières premières L'URSS, avec 22 millions de km2, a la dimension et les ressources minérales d'un véritable continent.

D'énormesgisements de métaux ferreux et non ferreux ont été découverts.

Ils sont à l'origine de combinats industriels, degrands foyers économiques dans la partie asiatique de l'URSS. • Cependant pour les exploiter il faut importer tous les équipements ainsi que la main-d'œuvre.

Ces grands chantiersont souvent du mal à être menés à terme. • Ainsi l'immensité de l'espace crée à la fois la richesse potentielle et les difficultés dues à l'éloignement, pour lesexploiter. 2.

La forêt et les eaux de la taïga ne posent pas, en apparence, les mêmes problèmes Le bois peut être transporté par flottage.

Mais les fleuves sont bloqués par les glaces les deux tiers de l'année.

Deplus, ils débouchent sur l'océan Arctique qui est lui-même pris par les glaces.

Ces grands cours d'eau, orientés sud-nord, rendent impossible l'établissement de communications régulières par navigation fluviale. 3.

Les marges désertiques disposent des plus grandes réserves en énergie fossile. • Gaz naturel d'Asie centrale ou de Sibérie occidentale, charbon de la Léna, de la Toungouska sont encore peuexploités ou simplement reconnus.

Seuls les gisements de pétrole ont été bien équipés. • Un immense réseau d'oléoducs a été mis en place pour approvisionner les foyers isolés d'Asie et surtout ceuxd'Europe.

Une partie de la production est même exportée.

Après avoir servi à la création de pôles industriels en Asiecentrale (Karaganda) ou en Sibérie (Kouznetsk, Angara-Baïkal) ces ressources sont exploitées au profit des espacesles plus développés à l'ouest ou servent même à obtenir des recettes d'exportation. • Lorsque l'isolement est trop grand, ces gisements restent à l'état de réserves.

Il semble donc qu'actuellementl'économie soviétique ait atteint une limite tant spatiale que technique dans l'utilisation de son immensité territoriale. III.

Un coût exorbitant pour une mise en valeur peu rationnelle 1.

Des contraintes climatiques quasi insurmontables • Les difficultés causées par le climat sont dues à l'emplacement de l'URSS, presque entièrement sise dans un climatcontinental.

Cette continentalité est encore une conséquence directe du gigantisme du pays, étendu sur toute lalongueur de l'Asie.

La longueur de l'hiver, des températures quotidiennes moyennes de —30 à —40° durant six moisgênent considérablement toute activité de transport ou de transformation industrielle.

Le coût en énergie est trèsélevé ; il faut utiliser des matériaux et des équipements spéciaux.

A la limite, on pourrait considérer que cesinvestissements sont gaspillés dans un tel milieu, au détriment de régions plus aptes à les utiliser efficacement et àmoindre coût.

2.

Un espace ayant peu d'aptitudes pour l'agriculture • Les caractères climatiques influent sur la période végétative, les conditions de maturation des plantes, l'évolutiondes sols.

La taïga, comme les steppes du Turkestan, se prête mal à la culture. • Par contre, de grandes étendues ont été acquises à l'espace cultivé au cours des années 50 : les «terres vierges»du Kazakhstan.

La qualité et l'importance des terres disponibles ont permis de faire des cultures extensives enutilisant peu de matériel et d'engrais, ce qui a facilité la tâche des planificateurs à un moment où l'industrie chimiqueet la mécanisation de l'agriculture faisaient gravement défaut.

L'immensité a donc servi à pallier, un temps,l'impossibilité d'intensifier un secteur de l'économie.

On ne pouvait augmenter les rendements, on a étendu lessurfaces. Mais, très rapidement, les terres se sont dégradées.

Il a donc été nécessaire de recourir à d'autres méthodes. 3.

Des communications terrestres longues, lentes et rares. »

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