L'Inde
Publié le 27/02/2008
                             
                        
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                                                                                                                            L'empereur avait un goût tout particulier pour la peinture et cet art atteignit sous son règne une délicatesse et uneperfection inégalées.
                                                            
                                                                                
                                                                    La peinture persane influencée par la Chine assume un caractère plus spécialement indien.
                                                            
                                                                                
                                                                    Lepapier avait remplacé la palme et les couleurs préparées selon des techniques indiennes étaient largement utilisées.Les sujets étaient ceux de la vie de cour avec son déploiement de faste et de richesse vestimentaire et les exploitsguerriers.
                                                            
                                                                                
                                                                    Parallèlement, se  développe l'école  rajpoute qui cherche son  inspiration dans  la vie quotidienne et  leslégendes religieuses hindoues (celle de Krishna, par exemple).
                                                            
                                                                                
                                                                    La musique était aussi largement à l'honneur à la couret plus encore que les autres arts elle s'est rapidement enrichie d'un apport indien très substantiel qui a transforméla musique persane parfois un peu trop mièvre et stylisée en harmonies et rythmes plus riches et plus profonds.Outre les poètes et musiciens, dans le sillage de la cour moghole évoluaient de nombreuses courtisanes instruitesdans la pratique  de la danse,  de la musique,  surtout de la musique  vocale et un  peu  semblables  aux geishasjaponaises.
                                                            
                                                                                
                                                                    En dehors de la littérature de cour principalement écrite en persan comme les Mémoires composés de lamain même de Jahangir, continuait le courant populaire de littérature religieuse hindoue.
Le règne de Shah Jahan qui débute en 1627 marque l'apogée de l'empire moghol et de l'épanouissement des artsindo-musulmans.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les fastes de la cour symbolisés par le fameux “ trône du paon ” serti de joyaux incomparablescontrastent péniblement avec la famine qui sévit dans le pays de 1630 à 1632.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'empereur avait épousé la belleMoumtaz  Mahal à qui  il était  profondément  attaché et à sa  mort  il fit  construire  le célèbre  Taj Mahal  d'Agra,entièrement  fait de marbre,  chef-d'œuvre dû  à la collaboration  d'artistes musulmans  et hindous.
                                                            
                                                                                
                                                                    Shah  Jahan fitégalement construire un palais dans l'enceinte du fort de Delhi et deux très belles mosquées : la Jama Masjid (Delhi)et la Moti Masjid  (Agra).
                                                            
                                                                                
                                                                    En littérature, le  double courant  poésie de  cour et poésie populaire  se prolonge.
                                                            
                                                                                
                                                                     Unenouvelle littérature venue des États musulmans du Deccan commence à faire son chemin.
                                                            
                                                                                
                                                                    Entièrement inspirée de lapoésie persane quant aux thèmes, prosodie et images, elle est composée dans une langue dont la structure esthindie, en dépit de la présence de mots persans et de l'écriture qui utilise l'alphabet persan.
                                                            
                                                                                
                                                                    D'ailleurs, la littératurepurement hindie de l'époque subit aussi cette influence et n'est pas dénuée d'une certaine préciosité.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'œuvre dupoète Bihàri  Làl, auteur du  Satsai, en est  un exemple.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'époque de  Shah Jahan marque un net retour à l'Islam.L'empereur ordonne l'anéantissement des comptoirs portugais du Bengale installés à Hougli qui se livraient à toutessortes d'abus.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette action est suivie de persécutions dirigées à la fois contre les chrétiens et contre les hindous etde nombreuses  destructions  de temples.
                                                            
                                                                                
                                                                     Au Deccan,  Shah Jahan  entreprit  de réduire  les sultanats  restésindépendants comme ceux de Bijàpour, Golkonda et Ahmadnàgar.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce dernier fut annexé en 1632 et, en 1635, suivitune difficile  campagne  contre Bijàpour  qui se termina  en 1636  par un traité  entre les deux  partis.
                                                            
                                                                                
                                                                     Aurangzeb,troisième  fils de l'empereur,  fut nommé  gouverneur  du Deccan  (1636-1644)  mais les conditions  politiques etadministratives  restaient extrêmement  précaires dans cette  partie  du pays.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ni comme  gouverneur,  ni commeempereur, Aurangzeb ne réussit à pacifier la région.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les Marathes ne cessèrent de harceler les troupes mogholes.
                                                            
                                                                        
                                                                    Lapolitique autocratique et intolérante d'Aurangzeb provoqua des soulèvements graves dans tout le pays (Rajpouts,Satnamis, Jats, Sikhs) et contribua largement au pourrissement d'une administration déjà encline à la corruption.
                                                            
                                                                                
                                                                    Lespuissances commerciales  européennes continuaient  à s'affronter sur le continent indien.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les Anglais renforçaientleurs positions à Bombay, Madras et Hougli (construction du Fort William 1696).
                                                            
                                                                                
                                                                    Deux rivaux d'envergure, Clive etDupleix, s'affrontaient au Karnatak entre 1746 et 1754.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais les Anglais, mieux placés au Bengale et disposant deressources supérieures, l'emportaient.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cependant la cour, qui s'était transportée d'Agra à Delhi, selon un plan déjàétabli par Shah Jahan, brillait d'un éclat de munificence qui la rendait célèbre dans tout l'Orient.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le premier grandpoète ourdou Vali Mohammed, originaire d'Aurangàbàd, y vint chanter ses œuvres et y lança la nouvelle mode de lapoésie de cour en langue ourdou.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle devait se développer heureusement à Delhi et à Laknau durant tout le XVIIIesiècle comme en témoignent les œuvres des trois grands poètes : Mir, Gauda et Mir Hasan.
Après la mort d'Aurangzeb, la situation de l'Empire moghol ne cessa de se détériorer.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le successeur d'Aurangzeb,âge de soixante-trois ans au moment de son accession au trône, n'avait pas l'énergie nécessaire pour faire face auxintrigues de cour,  aux difficultés  administratives  et aux  attaques  de plus  en plus  violentes  des Sikhs  quis'organisaient peu à peu en une véritable puissance politique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ses successeurs Jahandar Shah et Farroukhsiyar semontraient incapables de gouverner et l'autorité de fait était exercée par deux frères : Houssain Ali et Abdoulla,gouverneurs du Bihar et Allàhabad.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'Empire moghol s'effritait peu à peu.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le Bengale devint indépendant ainsi quel'Oudh, le Rohilkhand et le Deccan où Assàf Jah fonda en 1724 la dynastie du Nizam.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les Marathes, après quelquesdivisions et luttes internes, se réorganisaient et devenaient peu à peu la plus grande puissance indienne sous laconduite  de leurs  peshwas.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ils conquirent  le Goujarat,  le Malwa  et le Boundelkhand,  faisant menue une brèveirruption dans les murs de Delhi en 1737.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'Inde du Nord laissée sans défense était bientôt envahie par Nadir Shah,roi de Perse,  qui fit son  entrée  à Delhi  accompagné  de Mohammed  Shah, l'empereur  vaincu.
                                                            
                                                                                
                                                                    La rébellion  deshabitants de la capitale entraîna un terrible massacre punitif et un pillage systématique de la ville.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'anarchie et lechaos succédèrent à l'invasion et les Marathes en 1758 occupèrent le Pendjab et en 1760 Delhi ; l'année suivante,ils subirent une sanglante défaite à Panipat, vaincus par Ahmàd-Shah.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais celui-ci ne put en tirer aucun avantage,car ses alliés se révoltèrent contre lui et lui tournèrent le dos.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'Empire moghol était à l'agonie.
En dépit d'une apparente cohésion dans la vie quotidienne et administrative, le colosse aux pieds d'argile était prèsde sa chute.
                                                            
                                                                                
                                                                    La classe dirigeante de l'aristocratie moghole s'était maintenue au pouvoir grâce aux qualités de chefde ses quatre grands empereurs : Akbar, Jahangir, Shah Jahan et Aurangzeb.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ils avaient mis sur pied un appareilmilitaire organisé,  capable de maintenir  une autorité  suffisante  sur une large portion  du territoire.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais dans  lamesure  où ce système  était d'inspiration  étrangère et se  tenait  en marge  des forces  vitales  du pays,  il secondamnait  à évoluer  dans un climat  sinon d'hostilité  du moins  d'indifférence.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il n'existait  pas de véritableconscience nationale dans le Nord de l'Inde, rien qui puisse comme au Marashtra cristalliser les forces autour d'unidéal à la fois ethnique et religieux.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est ainsi que l'Empire moghol se transforma peu à peu, presque sans heurts, en.
                                                                                                                    »
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