L’indépendance de l’Algérie est reconnue par les accords d’Évian

L’indépendance de l’Algérie est reconnue par les accords d’Évian

Le générai de Gaulle, arrivé au pouvoir en 1958 pour résoudre la crise algérienne, doit convaincre la métropole et les Européens d'Algérie que l'indépendance est inéluctable. Il lui faut quatre ans pour arriver aux accords d'Évian.

En 1957, c'est la bataille d'Alger. Le gouverneur général Robert Lacoste confie au général Massu le soin de maintenir l'ordre dans une ville en proie aux attentats aveugles et quotidiens. Le FLN perd la bataille.

Dans l’intérieur du pays, la rivalité FLN/MNA aboutit au massacre de Melouza (mai 1957). L'armée française marque des points, quadrille, ratisse le Djebel, ferme les frontières delaTunisie et du Maroc avec des barrages électrifiés. L'« action psychologique » répond au terrorisme et tente de ramener les populations à la France.

En métropole, les crises ministérielles se succèdent. Début mai 1958, Pierre Pfimlin remplace Félix Gaillard à la tête du gouvernement. Le 9 mai, le FLN exécute huit prisonniers français. Le 13, à Alger, le général Salan appelle à une manifestation. Celle-ci dégénère. Le gouvernement général est pris d'assaut par la foule européenne. Le 16, la Casbah descend et fraternise avec les « pieds-noirs ». La République vacille.

De Gaulle arrive au pouvoir. Le4 juin, à Alger, il prononce son fameux « Je vous ai compris ». Le 28 septembre, un référendum proposant une nouvelle constitution l'emporte avec 80 % de oui. La Ve République est née. De Gaulle en sera le premier président le 22 décembre 1958. Il hésite, cherche sa voie, tend la main à la rébellion, sans succès. En septembre 1959, il évoque une possible Algérie algérienne.

La pacification progresse, le général Challe lance de grandes opérations (1959-1960). À l'intérieur, la rébellion est matée. Les frontières ne sont plus franchissables. Mais la torture pratiquée par certains éléments de l'armée française, la lassitude de l'opinion et les pressions internationales influent sur le pouvoir politique qui négocie en sous-main avec le FLN.

En janvier 1960 survient à Alger la journée des barricades au cours de laquelle les partisans de l'Algérie française se soulèvent. La troupe tiresur les Européens. En avril 1961, les généraux

Challe, Salan, Jouhaud et Zellertentent un putsch qui échoue. Un mouvement clandestin d'extrême-droite, l'OAS, se crée et organise des attentats en Algérie comme en métropole. Il faut encore un an avant la signature des accords d'Évian, en juillet 1962, qui consacrent l’indépendance du pays.

1962