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L'INFLUENCE DE L'UNION SOVIÉTIQUE DANS LE MONDE VOUS PARAÎT-ELLE S'ÊTRE ÉTENDUE SOUS LEONID BREJNEV ?

Publié le 27/02/2008

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Lignes directrices : Lorsque N. Khrouchtchev quitte le pouvoir en 1964, la crise de Cuba de 1962 et l'aggravation de la rupture avec la Chine semblent entamer durablement la puissance extérieure soviétique, alors que la supériorité des États-Unis s'affirme sur les plans militaire et économique. En outre, les préoccupations d'ordre interne paraissent alors déterminantes (stabilisation du nouveau pouvoir au sein de la « troïka » Podgorny, Kossyguine, Brejnev). Enfin, il est difficile de dresser un bilan global et objectif de l'intense activité internationale manifestée par l'U.R.S.S. sous la direction de L. Brejnev, car ses incidences ne sauraient être mesurées qu'à long terme.

« Ce phénomène se mesure sur trois plans : le rayonnement idéologique, les crises politiques qui ébranlent le blocsoviétique et le relatif échec du modèle de développement marxiste-léniniste. • L'apparition de l'« Eurocommunisme » en Europe occidentale dans les années 1970, qui a surtout concerné lespartis communistes italien, espagnol, et dans une moindre mesure français, dénote une volonté de démarcation dumarxisme-léninisme au sens soviétique.

De fait, la doctrine de l'U.R.S.S.

semble désormais de moins en moinsreconnue comme la seule voie authentique menant au socialisme, dans les pays industrialisés comme dans le TiersMonde.

Au sein même des pays socialistes, la persistance de conflits idéologiques avec la Chine, la Yougoslavie,l'Albanie, la Roumanie ou la Corée du Nord prouve la démythification du modèle soviétique, voire sa contestation. • L'influence de l'Union soviétique sur son empire s'est trouvée directement menacée lors des crises tchécoslovaque(1968) et polonaises (1970 et 1980-1981).

Le caractère radical des réactions de Moscou masque mal les failles d'unsystème dont les peuples souhaitent s'échapper. • L'incapacité des pays industrialisés du bloc soviétique à concevoir une régulation économique saine et dynamiquese marquent dans l'endettement croissant des pays de l'Est vis-à-vis de Y Occident, dans leur retard technologiqueet leurs échecs agricoles (comme le prouvent les importations massives de blé). 2) Les reculs patents • En Europe occidentale, on a observé une nette baisse d'audience du mouvement communiste tout au long de lapériode étudiée.

L'affaiblissement des partis communistes, dans les pays comme la France où ils étaient importantsjusqu'alors, est général.

Ils n'ont pu profiter du rétablissement de la démocratie, en Grèce, en Espagne ou auPortugal, pour progresser de façon sensible et leur poids politique reste limité dans ces pays.

Seul le particommuniste italien, chef de file de Y Eurocommunisme, a accru son influence.

Parallèlement, on ne peut considérerpour l'instant que le développement des thèses neutralistes ou pacifistes (notamment en R.F.A.) suffise àcompenser ce recul. • Dans le reste du monde, l'U.R.S.S.

s'est heurtée à des obstacles majeurs lors des tentatives faites pour agrandirsa sphère d'influence. — Des ruptures (Egypte, Soudan, Somalie) se sont produites, entraînant des pertes financières (investissementsnon négligeables pour l'U.R.S.S.). — Sans en arriver à des solutions aussi brutales, certains pays ont volontairement limité leur coopération avecMoscou. — Enfin, l'Union soviétique n'a pu s'implanter comme elle le souhaitait dans certains États {Indonésie après 1966 ouChili après 1973).

Dans la même optique, on peut dire que le développement du non-alignement a contrecarrénombre de projets soviétiques dans le Tiers Monde.. »

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