L'invasion des troupes américaines à Grenade : retour aux années 50
Publié le 27/03/2019
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l'opération militaire américaine contre Grenade déclenche de vives protestations. 2 000 marines américains et 300 soldats venus de six autres États des Caraïbes débarquent sur l'île pour éviter l'établissement d'un nouveau bastion communiste.
Selon des indications officielles de la Maison-Blanche, l'opération militaire répond à la demande d'États des Caraïbes qui veulent rétablir la paix et l'ordre à Grenade. Dans sa conférence de. presse, le président américain, Ronald Reagan, exprime la crainte que Grenade puisse devenir une plaque tournante soviétique pour des livraisons d'armes et de munitions aux États d'Amérique centrale. En outre, son gouvernement se doit de garantir la sécurité de quelque 1 000 Américains qui séjournent dans l'île.
C'est la construction d'un aéroport à Point Salines, à laquelle ont collaboré 700 Cubains, qui déclenche l'intervention directe des États-Unis. Cette explication est cependant mise en doute par beaucoup d'États. On présume que le débarquement à Grenade est destiné à obtenir un succès de politique extérieure. L'agence de presse soviétique Tass parle d'une intervention impérialiste. Mais c'est surtout la Grande-Bretagne qui manifeste son irritation : cette opération dans un pays membre du Commonwealth n'a donné lieu à aucune consultation préalable auprès de Londres.
Depuis le milieu du xviii' siècle, Grenade est une possession britannique. Après avoir obtenu une autonomie de gestion' en 1974, elle devient indépendante. En 1979, un putsch militaire, conduit par Maurice Bishop, homme de gauche du mouvement New Jewel, renverse le gouvernement en place. Ce mouvement populaire et révolutionnaire instaure une politique de démocratisation et des réformes économiques. Bishop, avocat de formation, est influencé par l'idéologie des Black Power. Le pays se rallie en outre au mouvement des pays non alignés. Les États-Unis boycottent alors Grenade qui, en revanche, reçoit l'appui de l'Europe, des pays
de l'OPEP et surtout de Cuba. Avec l'aide de La Havane, le gouvernement élabore un nouveau système de santé et construit un aéroport international.
«
Des
troupes
américaines
patr ouillent
dans les rues de
Sain t George's
à Grenade.
L'i
nvasion des troup es américaines
à Grenade : retour aux années 50
l' opér ation militair e améric aine contr e Gr enade
déclenche de vives protest ations.
2 000 mari nes
am éric ains et 300 soldats venus de six autres États
des Cara'1bes débarquent sur l'île pour éviter
l'é tablis sement d'un nouve au bastion commun iste.
S
elon des indications officielles
de la Ma ison -Blanche, l'opé
rat ion militaire répond à la
demande d'États des Caraïbes qui
veulent rétablir la paix et l'ordr e à
Gr enade.
Dans sa conférence de.
pr esse, le pré siden t améric ain,
Ronald Reagan, exprime la cra inte
que Grenade puisse dev enir une
plaque tournante soviétique pour
des livra isons d'armes et de
muni tions aux États d'Amérique
centra le.
En out re, son gouver
nement se doit de garantir la
sé curi té de quelque 1 000 Améric ains
qui séjou rnent dans l'île.
C'est la cons truction d'un aéropor t
à Point Saline s, à laquelle ont
co llaboré 700 Cubai ns, qui déclenche
l'i nterve ntion directe des États -Unis.
Cette explicat ion est cependan t mis e
en doute par beauc oup d'États.
On
pré sume que le débarq uement à
Gr enade est destiné à obtenir un
suc cès de politique extérieur e.
L'agence de presse sovié tique Tass
parle d'une interv ention impérial iste.
Mais c'est sur tout la Grande-Br e
tagne qui man ifeste son irritat ion :
cette opération dans un pays
mem bre du Com monwealth n'a
donné lieu à aucune consu ltation
préa lable auprès de Lond res.
Depuis le mili eu du XVIII' siè cle ,
Gr enade est une possess ion britan
ni que.
Après avoir obtenu une
au tonomie de gestion en 1974, elle
devient indépendan te.
En 1979, un
putsch militaire, condui t par Mau rice
Bis hop, homme de gauche du mou
vement New Jewel, renverse le
gouvernement en place.
Ce mou ve
ment populair e et rév olutionnair e
ins taur e une politique de démo
cratisat ion et des réformes écono
miqu es.
Bishop , avocat de forma tion,
est influe ncé par l'idéologie des
Bl ack Powe r.
Le pays se rallie en
outr e au mouvement des pays non
al igné s.
Les États-Unis boycot tent
al ors Grenade qui, en revanche ,
reçoit l'appui de l'Eur ope, des pays de
l'OPEP et surtout de Cuba.
Avec
l'aide de La Havane, le gou ver
nemen t élab ore un nouveau système
de santé et cons truit un aéropor t
in terna tiona l.
Maurice Bishop, Premier ministre
de Grenade, de 1979 à 19 83
Des diverge nces d'opinion sur
l' év olu tion politique de Grenade
ont pour conséq uence la déposition
de Bishop , fom entée par le vice
Pr emier ministre, et son exécution le
20 octobre.
Cinq jours plus tard, les
Améric ains envoient à Gr enade
2 000 mari nes, bie ntôt suivis par
800 parac hutistes; le s trou pes amé
ricaines sont appuyées par des
un ités en prov enance d'An tigua, de
la Ba rbade , de la Do miniq ue, de
Sai nt-Vinc ent, et de la Ja maïque.
Après l'arrêt des combats, le
go uve rneur général britanniq ue,
Pa ul Scoo n, déclare l'état d'excep tion
et instaur e un gouv ernemen t provi
soir e qui reste au pouv oir jusqu'aux
éle ctions de 1984.
La majeur e par tie
des trou pes américai nes se retire en
déc embre 1983, mais 300 militai res
améric ains ainsi que les unités des
au tres États des Caraïbes demeurent
sur l'île jusqu'en 1985.
Le Nouvea u
Parti National, créé auparavant,
rempor te les éle ctions et obtie nt,
avec 59 o/o des voix, 14 des 15 sièges
parlementai res.
Opérations
militaires
des �tats-Unis après 1945
1 954
G uatemala
Le gouvernement du Guate
mala est renversé avec l'appui
des Ëtats- Unis.
Le colonel
Cas tillo Armas envahit le pays
aveè des troupes hondu
riennes.
Peu après, l'armée
fo rce le président Arbenz à
démissionner.
En toile de
fond de ce confl it, il y a la
défense des inté rêts nord
américains et l'expropr iation
des compagnies fruitièr e s
américai nes.
197 9
Salvador 19
83
Un groupe d'officiers renverse
le présiden t Humb erto Guer re civile
Romero.
D'autres groupes de a
u
Salvador
gauche lutte nt depuis
quelqu es années contre le
gouvernement.
Ils réclament
des réformes sociales et
économique s pour la popu-
lation.
Les combats entre les
troupes gouvernementa les et
les guéri lleros s'aggravent en
1980 et dégénèrent en guerre
civi le.
La jun te mili taire reçoit
l'appui des Ëtats- Unis.
1982
Nicaragua
Sous Ronald Reagan, les
América ins insta llent des
bases militaires au Hondur as
et au Nicaragua voisin.
Les
Con tras, mouvement de
rebe lles de droite, s'insurgent
al ors contre le gouvernement
sa ndinis te avec l'appui des
É tats- Unis.
19 8 9
Panama
Les América ins inter vien nent
au Panama pour arrêter le
général Noriega inculpé pour
trafic de drogue et cité à
compa raître devant la justice
des Ëtats- Unis.
L'opération
fait 500 victimes.
Ici aussi les
Ë tats -Unis veulen t prot éger
leur s ressortissants, et garantir
en outr e la libre circulation
sur le can al.
1994
Haïti
Gr âce à l'envoi de leur s
trou pes, les Ëtats- Unis impo
sent le rétabl issement du
président Aristide, renversé
en 1991 et par là même
tentent de réta blir la démo
crat ie.
Des négociations per
m ettent d'éviter une opération
mili taire.
La jun te mili taire se
retire.
Contras
au Nicaragu a
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1 -
Parachutistes
a méri cains au Panama
Soldats américains
à Haïti
91.
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