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L'Irak

Publié le 24/12/2018

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irak

UN DÉSERT , GORGE DE PETROLE

 

Bordé par la Turquie au nord, l'Iran à l'est, le golfe Arabo-persique au sud-est, le Koweït et l'Arabie Saoudite au sud, la Jordanie et la Syrie à l'ouest, l'Irak s'étend sur 438 320 km2. Durement éprouvé par des guerres meurtrières et destructrices, contre l’Iran de 1982 à 1988, contre une coalition menée par les États-Unis en 1991 en réaction à l'invasion du Koweït, et de nouveau contre les États-Unis en 2003, l'Irak n'est plus que l'ombre du puissant État qui prétendait incarner la modernité du monde arabo-musulman et en assumer le leadership. Au sortir de ces guerres et de plus de dix ans de sanctions internationales, son économie est laminée, ses institutions et son tissu social sont en lambeaux et la reconstruction économique et politique entreprise sous l'égide des Américains est compromise par une guérilla déterminée à combattre l'occupant et son modèle occidental. Les chiffres, quand ils existent, traduisent une régression notable dans tous les secteurs d'activité. Mais l'ancienne Mésopotamie a les moyens de se relever, tant que le Tigre et l'Euphrate, ces deux grands fleuves auxquels elle doit son nom, continueront à irriguer le vaste désert dont le sous-sol recèle, d'autre part, des gisements d'hydrocarbures comptant parmi les plus riches de la planète.

Dans la plus grande partie du pays, le climat est désertique, avec des hivers doux à frais, voire froids,

 

et des étés secs et chauds, voire torrides. Les températures moyennes sont de 48 °C en juillet et août et peuvent descendre en dessous de zéro en hiver.

 

Les précipitations se concentrent dans la période allant de décembre à avril, et sont limitées, sur l'année, à une moyenne de 100 à 180 mm.

 

Tbois zones cumatwues

 

Le climat de la plaine mésopotamienne est l'un des plus chauds du monde en été, le vent soufflant du golfe Arabo-persique accentuant la chaleur étouffante :

 

à Bagdad en juillet, le thermomètre marque 45 °C. Concentrées dans la période hivernale, les précipitations sont de Tordre de 136 mm dans la capitale irakienne. Au sud, la latitude tropicale se fait sentir, les températures pouvant dépasser 50 °C en août à Bassorah.

 

Les mêmes caractéristiques, avec des amplitudes thermiques plus marquées, se retrouvent dans les régions désertiques et steppiques du sud et du sud-ouest. Les hivers y sont plus rigoureux

 

et les précipitations très rares, même en hiver.

irak

« ·Vouée à l'agriculture depuis • Le taux de natalité est de 32,5 %o présidaient aux destinées L'AGIICULJUIE • Le pays produit en outre la plus haute Antiquité, la plaine et le taux de mortalité de 8 %o du pays sous le régime de Saddam • Reposant sur une riche tradition, 2,35 milliards de m' de gaz naturel, mésopotamienne, où les travaux (50 %o pour la mortalité infantile).

Hussein.

Les sunnites sont eux-mêmes l'agriculture irakienne ne représente ses réserves prouvées étant estimées d'irrigation ont étendu les zones • Le taux de croissance de la population divisés entre Arabes et Kurdes, que 13% du PIB, tout en employant à un peu plus de 3 ooo milliards de m'.

cultivables dans le bassin du Tigre est de 2.7% avec 4,3 enfan� par femme.

les clivages ethniques l'emportant 30% de la population active sur • La production d'électricité, estimée et de l'Euphrate, constitue une • l'espérance moyenne de vie à la sur la solidarité religieuse.

14 % du territoire.

à 27,3 milliards de KW/h, est assurée immense oasis.

l'Irak compte ainsi naissance est de 68,7 ans -69 ans pour • 3% des Irakiens sont chrétiens.

• La Mésopotamie est le «grenier à blé» à 98% par les combustibles fossiles, 30 millions de palmiers dattiers, les femmes et 68 ans pour les hommes.

Ils sont pour la plupart arméniens, du pays, l'homme ayant su au mieux le reste étant d'origine hydraulique.

essence la mieux adaptée aux • La densité moyenne de la population rassemblés autour de leur église exploiter les ressources en eau de la Les efforts de l'Irak pour se doter rigueurs climatiques de ce pays.

irakienne est de 59,5 hab./ km'.

apostolique et indépendante, plaine, depuis des millénaires.

Grace d'une production énergétique d'origine On trouve également de la réglisse, • Le taux d'urbanisation est de 68 %.

ou assyro-chaldéens, de tradition à des précipitations plus abondantes, nucléaire ont été réduits à néant traditionnellement utilisée comme catholique ou nestorienne.

la région montagneuse du nord-est par la communauté internationale, combustible.

LA COMPOSITION permet une agriculture « sèche », qui suspectait le régime de Saddam • Les zones m11réc11puses du sud-est.

• La composition de la population sans irrigation.

Le reste du pays, qui Hussein de vouloir développer sur la frontière n'est pas homogène, que ce soit consiste en des étendues steppiques ou ce programme à des fins militaires.

avec l'Iran, sur le plan ethnique ou religieux.

désertiques, est impropre à l'agriculture.

• l'industrie du pétrole et de ses dérivés constituent • La population irakienne est constituée • Le blé et l'orge constituent l'essentiel (pétrochimie) constitue donc l'essentiel un monde de 75 à 80% d'Arabes, descendants des récoltes ; la culture du riz domine du secteur industriel, qui représente végétal à part.

des tribus de la péninsule Arabique dans le sud.

Le coton, les agrumes 60% du Pl B.

où croissent qui se sont fondues dans la population et les dattes constituent les autres • Nationa lisée , l'Industrie lourde en abondance sémitique mésopotamienne.

ressources de l'agriculture, avec.

comprend la production de fer, toutes sortes quoique à un degré moindre, la canne d'acier, de ciment.

et l'industrie de roseaux, à sucre, la betterave sucrière et le colza.

chimique les phosphates et les engrais.

mais cet l'agriculture ne permet toutefois pas Le pays possède aussi une industrie écosystème a beaucoup souffert • Bllgdlld est la capitale politique, l'autosuffisance alimentaire du pays pharmaceutique.

Les petites sociétés de la guerre.

administrative, économique et qui doit importer la plus grande partie industrielles privées sont spécialisées • La région du Kurdistan présente culturelle de l'Irak.

Premier centre de ses besoins.

dans l'agroalimentaire et les textiles.

elle aussi une végétation spécifique ; industriel du pays, Bagdad compte • l'élevage est pratiqué sur l'ensemble les flancs des montagnes abritent les 5,7 millions d'habitants et son activité du territoire, de manière plus ou moins LES SEIVICES ET li COMMERCE seules forêts du pays.

Celles-ci sont économique a été durement éprouvée intensive selon les régions.

C'est • Au sortir de plus de trente constituées essentiellement de chênes- par la guerre.

La reprise de l'activité notamment l'activité privilégiée des années de guerres et de sanctions lièges et de platanes, mais aussi • Les Kunks, qui représentent de économique est contrariée par populations nomades et semi-nomades.

internationales, l'Irak renoue de conifères comme les pins d'Alep, 15 à 20% de la population, peuplent l'insécurité qui règne dans la capitale l'élevage bovin et.

surtout.

on• timidement avec ses traditions qui laissent la place à des prairies essentiellement le nord, à partir où la rébellion multiplie les attentats et avicole a été développé dans les commerciales.

Malgré le climat en altitude.

La forêt occupe 8 000 km', de Mossoul, aux confins de la Turquie, depuis 2003.

années 1980 ; l'élevage du cheval arabe d'insécurité et l'occupation américaine, soit 1,8% du territoire irakien.

de la Syrie et de l'Iran, pays qui abritent • La deuxième ville du pays est est pratiqué de manière intensive.

les Irakiens tentent de mettre à profit également des communautés kurdes Bassorah, sur le Chatt ai-Arab.

les perspectives ouvertes pour le lA FAUNE d'importance variable.

Depuis 1991, Ce port présente une importance commerce par la fin de la dictature • l'Irak abrite de nombreuses espèces le Kurdistan, placée sous protection stratégique et économique considérable, du parti Baas, qui exerçait son sauvages propres aux régions internationale, a gagné une autonomie dans un pays presque privé de façade contrôle sur le secteur privé désertiques, comme des gazelles, qui a été encore renforcée par maritime.

Les ins1tllllltlons porlHirrs et les services.

Ces derniers chacals et autres renards ou fennecs, la Constitution de 2005.

de cette ville de 2 millions d'habitants représentent 27% du Pl B.

lapins et serpents.

·Deuxième groupe ethnique d'Irak, • Le commerce extérieur, s'il reste • Les marais à l'est de An Nasiriyah bien différencié car appartenant limité, tend à l'équilibre entre les ont longtemps été un sanctuaire à la famille linguistique iranienne, exportations, estimées à 10 milliards pour les oiseaux migrateurs, jusqu'à les Kurdes ont longtemps été soumis de dollars, et les importations, ce que la répression de Saddam Hussein à une politique de déplacements forcés 9,9 milliards de dollars.

contre leurs habitants chiites, puis la destinée à circonscrire leur territoire L'tNUGIE ET L'tNDUmtE • Les exportations de pétrole brut guerre détruisent l'équilibre écologique à la zone des montagnes.

• Depuis l'exploitation du premier (1,5 million de barils/jour) constituent de la région.

Asséchés au terme d'une • Parmi les minorités d'Irak figurent gisement de pétrole par les 84 %d es exportations, celles de politique de grands travaux, les marais également les Turkmènes (5 % de Britanniques, à Kirkouk en 1927, matériaux bruts sauf carburants abritent encore canards, flamants, la population totale).

Descendant l'industrie pétrolière, qui a été 8% et celles de denrées alimentaires hérons, bécasses et perdrix.

des tribus turcomanes venues d'Asie nationalisée en 1975, n'a cessé de et d'animaux vivants 5 %.

centrale, ceux-ci habitent surtout se développer en Irak.

qui est l'un • L'Irak exporte vers les Ëtats-Unis dans le nord du pays.

• Mossoul, la capitale du Nord, des plus grands producteurs de pétrole (54,7 %), l'Inde (12,3 %), l'Espagne • Les Arméniens, de langue aux portes du Kurdistan, compte du Moyen-Orient -3,5 millions (8 %), le Japon (6,1 %), l'Italie (4,9 %) inde-européenne et de confession une population mélangée de plus de barils/jour en 1980, à la veille de et le Canada (4,2 %).

chrétienne, ont des communautés de 1 million d'Arabes, Kurdes la guerre contre l'Iran.

Les ressources • Les importations consistent importantes à Bagdad et à Mossoul, et Turkmènes.

pétrolières, auxquelles sont venues surtout en denrées alimentaires, mais ils sont de plus en plus poussés • Kirkouk, située dans le nord-est s'ajouter celles issues de la production en médicaments et en produits à l'exil, comme les assyro-chaldéens, de la Mésopotamie, est convoitée par de gaz naturel et du raffinage ont manufacturés.

l'Irak importe autre minorité chrétienne, qui les Kurdes en raison de ses richesses assuré la prospérité de l'Irak.

principalement de Turquie (25 %), se prétendent les descendants pétrolières.

La ville compte quelque Depuis, les guerres et les sanctions des �tats-Unis (11,1 %), de Jordanie • Les forêts du nord abritent des chats des Babyloniens.

800 ooo habitants.

internationales ont porté un coup (10 %), du Vietnam (7,7 %), d'Allemagne sauvages, des cerfs, des bouquetins sévère à la production pétrolière, (5,2 %) et d'Australie (4,8 %).

et différentes espèces d'oiseaux LES LANGUES 19Ji•1:t•Mi!J tandis que les infrastructures de proie, 11igles et faucons.

• La langue officielle est l'arabe, sont devenues obsolètes.

LESTJANSPOm détrôné par le kurde au Kurdistan.

LEs GtNtRAUTts • l'Irak était doté d'un bon réseau 1 f· IQ.Jijiif · ii t.UI Les langues des autres minorités • l'Irak se débat dans les difficultés routier et ferroviaire, qui nécessite sont également en usage au sein d'une période de transition, sous une sérieuse remise en état.

Le réseau LES CAIAcrtRISTIQUES GtNtllAI.ES de leurs communautés respectives.

l'égide des Américains, qui tentent ferré compte 2 339 km de voies et • l'Irak compte 26 075 000 habitants.

• l'anglais est couramment utilisé, de coupler le processus de le réseau routier 45 550 km de routes La population est très jeune : 40 % des notamment dans les échanges démocratisation politique avec pour la plupart goudronnées.

Irakiens ont moins de 15 ans ; 57% ont commerciaux, une tendance qui la libéralisation d'une économie • Les voies navigables, utilisées surtout de 15 à 64 ans ; 3% ont plus de 65 ans.

s'est renforcée depuis l'occupation laminée par les guerres et les sanctions pour le transport de marchandises, américaine à partir de 2003.

internationales.

l'économie semble sont de 360 km, le port de Bassorah, avoir surmonté les suites immédiates constituant une plaque tournante LEs IEUGIONS de l'Invasion américaine, à en juger • Le pétrole reste néanmoins avant le terminal pétrolier de Fao, • 97% des Irakiens sont musulmans.

par sa croissance prometteuse.

la principale ressource du pays, sur le golfe Arabe-persique.

L'islam chiite rassemble 60 à 65 % Elle demeure toutefois étroitement avec une production, en 2005, • l'aéroport international de Bagdad des Irakiens.

Longtemps persécutés, tributaire de la relance de l'industrie bien inférieure à ses capacités.

relie le pays aux principales capitales les chiites doivent à l'intervention du pétrole, principale richesse du pays, • l'Irak se situe au deuxième du Moyen-Orient et du monde.

américaine de 2003 leur promotion dont la production n'a pas encore rang mondial en ce qui concerne • Par ailleurs, l'Irak est maillé par politique.

Représentant 32 à 37 % rattrapé son rythme d'avant les réserves pétrolières, estimées un réseau d'oléoducs (5418 km) de la population, les sunnites la guerre contre l'Iran.

à 115 milliards de barils.

et de gazoducs (1739 km).. »

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