L'irrésistible ascension d'une roturière: Jeanne Antoinette Poisson, marquise de Pompadour
Publié le 30/08/2013
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la cour ainsi qu' à la reine. Née à Paris le 29 décembre 1721, Jeanne Antoinette Poisson grandit chez les ursu¬lines de Poissy. Son père, accusé de malversations financières et condamné à la pendaison, s'échappe et s'en¬fuit à Hambourg. Sa mère, Louise de La Motte, devient l'amie d'un riche fermier
général, Charles-François
Lenormant de Tournehem. C'est lui qui finance l'instruc¬tion de la jeune Jeanne consi¬dérée par sa mère, dès l'âge de quinze ans, comme "un morceau de roi..." Formée aux belles lettres et au théâtre, la future marquise s'avère éga¬lement une actrice et une danseuse de talent. Initiée à la musique et au dessin, elle fréquente les salons parisiens où elle apprend à maîtriser l'art de la conversation. Mariée à vingt ans à Charles Guillaume Le Normant d'É-tioles — fils du trésorier de la Monnaie et neveu de son "beau-père" — la jeune femme, séductrice née, devient vite la coqueluche du tout-Paris.

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la cour ainsi qu' à la reine .
Née à Paris le 29 décembre
1.
721, Jeanne Antoinette
Poisson grandit chez les ursu
lines de Poissy.
Son père,
accusé de malversations
financières et condamné à la
pendaison, s'échappe et s'en
fuit à Hambourg .
Sa mère,
Louise de La Motte, devient
l'amie d'un riche fermier
général, Charles-Fran çois
Lenormant de Tournehem .
C'est
lui qui finance l'instruc
tion de la jeune Jeanne consi
dérée par sa mère , dè s l'âge
de quinze ans, comme " un
morceau de roi.
..
" Formée aux
belles lettres et au théâtre , la
future marquise s'avère éga
lement une actrice et une
danseuse de talent .
Initiée à
la
musique et au dessin, elle
fréquente les salons parisiens
où elle apprend à maîtriser
l 'art de la conversation .
Mariée à vingt ans à Charles
Guillaume Le Normant d'ɭ
tioles -fils du trésorier de la
Monnaie et neveu de son
"beau-père" la jeune
femme , séductrice née ,
devient vite la coqueluche du
tout-Paris .
Une bourgeoise
dans
le lit du roi
Le charme et l'esprit de Mme
d'Étioles, réputés jusqu 'à la
cour,
ensorcellent maints gen
tilshommes et ne laissent pas
le roi indifférent.
Pourtant,
mère de deux enfants et
épouse comblée, elle jure
"qu'il n'y a que le roi au
monde qui pourrait la rendre
infidèle à son mari" .
Aux premiers temps de leur
romance, les amants royaux
sont follement épris l'un de
l 'autre.
Les membres de la
noblesse marquent leur hos
tilité à "la Grisette du roi",
cette bourgeoise qui a pris la
place revenant de droit à
l'une des leurs .
L'animosité
des enfants royaux - qui la
surnomment "la Poule " ou
"maman putain" - n'est pas
moins grande .
Pourtant , la
marquise n 'entend pas se
laisser
déloger et établit un
modus vivendi avec la reine
Marie Leszcynska, pour
laquelle elle marquera tou
jours déférence et respect ,
allant jusqu'à encourager le
roi à manifester la plus gra nde
prévenance envers elle .
En 175 2, la marqui se refuse le
titre de duchesse.
Quatre ans
plus tard , elle accepte de
devenir dame du palais de la
reine, malgré les protesta
tions de la souveraine qui
doit désormais être servie,
assistée à
dîner et accompa
gnée à la messe par sa grande
rivale .
Lorsqu 'elle meurt
d'une congestion pulmonaire,
à quarante-trois ans , la mar
quise de Pompadour ne par
tage plus l'intimité du roi
depuis de longues années .
Mais , malgré la
marque des
ans et l'hostilité de la cour,
elle est restée la compagne et
l'amie fidèle du souverain .
LA PROTECTRICE DES ARTS
ET DES LETTRES
Aussi séduisante
que
cultivée, madame de Pompadour encourage et
protège les philosophes, les
encyclopédistes et les artistes
de son temps.
Elle persuade
le roi que la France peut
fabriquer sa propre porcelaine -au lieu de l'im
porter à grands frais de Chine
ou
de Dresde - et le convainc
de financer les manufactures
de Sèvres.
Bien qu'extrava
gantes, ses
dépenses font
vivre de nombreux peintres ,
graveurs , ébénistes
et archi
tectes .
Elle passe commande
à Boucher, Chardin et à La
Tour.
La marquise possède
une bibliothèque garnie de
près de quatre mille volumes.
Ardent défenseur de l'Encyclopédie, elle se plaît
en la compagnie des philo
sophes
des Lumières et des
hommes de lettres.
Montesquieu, Buffon ,
Rousseau,
Diderot et
d'Alembert fréquentent
assidûment son salon.
(Ci-dessous,
portrait par
Maurice Quentin
de La Tour).
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