L'Italie face à ses démons
Publié le 05/12/2018
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Mais, une fois entrée dans l’euro, l’Italie s’est rendue compte qu’elle aurait du mal à y rester avec son Mezzogiomo arriéré et ravagé par le chômage, son État peu efficace, son niveau élevé d’illégalité et d’injustice, son système d’enseignement et de formation inadapté. C’est à ce moment que la coalition de l’Olivier, comme épuisée par l’effort qu’a nécessité l’entrée dans la monnaie unique, s’est retrouvée en panne d’idées et d’objectifs mobilisateurs : incapable de se transformer de coalition électorale en force politique, de faire taire ses divisions et de responsabiliser son aile gauche récalcitrante (les communistes gauchistes du PRC, 8% des voix), elle s’est offerte aux désirs de revanche d’une droite qui n’a jamais considéré comme légitime l’accession de la gauche au pouvoir en avril 1996
Le 3 mai 1998, sous les yeux incrédules des partenaires de l’Union européenne, l’Italie entrait dans le groupe des pays fondateurs de l’euro.
Cet objectif, qui paraissait impossible aux observateurs les plus avisés un an auparavant, aura été atteint grâce à l’obstination du gouvernement de centre gauche de Romano Prodi, soutenu par la coalition de « l’Olivier », et à une opinion qui n’a jamais faibli, réaffirmant de sondage en sondage sa confiance dans la monnaie unique. La chute du gouvernement Prodi, en octobre, et son remplacement par une équipe composite dirigée par l’ex-communiste Massimo D’Alema complique la donne politique italienne.
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