L'obélisque place de la Concorde
Publié le 08/11/2013
                             
                        
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LA 	CONCORDE 	
Pour le choix 	du 	site 	qui 	
doit 	recevoir  /'obélisque, 	
deux 	partis 	s'opposent.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Le 	premier,  celui des 	
« urbanistes 	», 	choisit 	la 	
place  de 	la 	Concorde 
parce 	
qu'elle 	est  proche 	
du 	lieu  de débarquement, 
mais  aussi  parce 	
que 	le 	
monument 	ne risque  pas 	
d'en 	cacher  un 	autre 	et 	
qu'il 	sera visible  de 	
partout.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le 	second,  celui 
des 	
« égyptomanes 	», 	
préférait 	la 	cour 	Carrée 	
du 	Louvre.
                                                            
                                                                                
                                                                     A l'origine, 	les 	
deux obélisques  de 	Louxor 	
devaient 	être 	ramenés en 
France, 	
ce 	qui 	aurait 	pu 	
satisfaire 	les 	deux 	partis 	
mais 	finalement 	l'un 	d'eux 	
resta  en Égypte.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En 	juillet 	
1833,  un simulacre 
d'obélisque 	
fut 	dressé 
sur 	
la 	place 	pour 	tester 	
la 	réaction 	du 	peuple.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
La 	virulente 	bataille 	
s'acheva 	par 	le  choix 
de 	
la 	Concorde.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
incliné.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Mais  on s'aperçut  vi	
te 	que 	la 	machine en ques	
tion 	n'était 	pas 	assez 	puis
sante 	
et 	qu'il 	fallait 	la 	dou	
bler 	par  un système  de trac	
tion 	manuelle.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Une 
fois 	l'obélisque 	en  posi	
tion, 	sa 	base  contre 	la 	partie 	
supérieure  du 	socle, 	il fallait 	
procéder 	au 	levage.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Cinq 
grands  mâts en bois  de sapin 
de  soixante-cinq  pieds de 	
longueur 	sont 	placés 	de 	part 	
et 	d'autre 	du 	monument.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Maintenus  à 	la 	base dans  une 
pièce  de bois, 
ils 	peuvent 	
être 	levés 	et 	couchés .
                                                            
                                                                                
                                                                    	Reliés 	à 	
l'obélisque, 	ils 	le 	déplacent 	
du même  coup.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Des 	câbles 	
attachés au  sommet des mâts 
sont 	
enroulés 	sur  des  cabes
tans  fixés  sur 
la 	place 	de 	la 	
Concorde.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En 	manipulant 	ces 	
cabestans, 	on 	fait 	évoluer 	
doucement 	les 	mâts, 	ce 	qui 
redresse 	
l'obélisque.
                                                            
                                                                        
                                                                    	Pour 	
éviter 	que,  avec 	l'élan, 	ce 	
dernier  ne retombe  de 	l'au	
tre 	côté, 	il est retenu  par 	des 	
chaînes  en 	fer 	fixées à son 
sommet .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Un siècle 	après, 	
« L'Iiiustration 	» 	
raconte 	l'événement 	
L	
e journal 	L'Iiiustration 	du 	
23 	décembre  1933 	relate 
l'événement 	
: « L'ingénieur 	
Lebas 	suivait  de 	l'œil 	toutes 	
les 	manœuvres.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il se 	trouvait 	
placé 	juste 	au-dessous 	du 	
monolithe, 	tandis que 	les 	câ	
bles 	qui 	soulevaient 	l'énorme 	
masse 	se 	tordaient 	jusqu'à 	se 	
rompre,  de sorte  que, 	si 	l'in	
génieur  s'était 	trompé 	dans 	
l'un 	de 	ses 	calculs, il 	aurait 	
été 	tué 	net 	par 	la 	chute.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il 	
n'aurait 	pas 	voulu 	survivre, 	
disait-il, 	à un  accident 	qu'il 	
eût 	considéré  comme un 
déshonneur 	
personnel.
                                                            
                                                                                
                                                                     On 	a 	
dit 	pourtant 	que 	les 	câbles 	se 	
seraient 	infailliblement 	rom
pus 	
sans 	la 	présence  d'esprit 	
d'un 	simple 	ouvrier 	qui, en	
tendant 	leurs 	grincements 	si-	
nistres, 	eut 	l'idée 	de 	les 	
mouiller, 	ce 	qui 	augmenta 	
leur 	résistance 	et 	les 	empêcha 
de  s'enflammer  par 
le 	frotte	
ment.
                                                            
                                                                                
                                                                    	» 	
Un 	autre 	article 	de 	L 'Illustra	
tion 	paru  trois 	ans 	plus 	tard 	
évoque 	également 	cette 	jour	
née 	mémorable 	: « Une 	foule 	
immense  avait, 	dès 	le 	matin, 
envahi 	
la 	place 	et 	ses 	envi
rons  : 	
les 	Champs-Élysées, 	la 	
rue 	Royale, 	les 	terrasses  du 	
jardin 	des 	Tuileries 	...
                                                            
                                                                                
                                                                    	Toute 	la 	
circulation 	avait 	été 	inter	
rompue dans 	ces 	parages.
                                                            
                                                                                
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roi accompagné 	d'un 	amiral 	
et 	de 	ses 	aides  de camp  s'était.
                                                                                                                    »
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