Devoir de Philosophie

L'obélisque place de la Concorde

Publié le 08/11/2013

Extrait du document

Le 25 octobre 1836, plus de deux cent mille spec­tateurs enthousiastes assistent, en présence de la famille royale, à l'érec­tion d'un obélisque au centre de la place de la Concorde. Choisie par Jean-François Champol­lion en Égypte, cette aiguille de pierre ornait à l'origine l'entrée du temple de Louxor. Cinq années ont été néces­saires pour son rapatrie­ment et sa mise en place définitive. Ce jour d'octo­bre marque donc la fin d'une longue épopée.

« LE CHOIX DE LA CONCORDE Pour le choix du site qui doit recevoir /'obélisque, deux partis s'opposent.

Le premier, celui des « urbanistes », choisit la place de la Concorde parce qu'elle est proche du lieu de débarquement, mais aussi parce que le monument ne risque pas d'en cacher un autre et qu'il sera visible de partout.

Le second, celui des « égyptomanes », préférait la cour Carrée du Louvre.

A l'origine, les deux obélisques de Louxor devaient être ramenés en France, ce qui aurait pu satisfaire les deux partis mais finalement l'un d'eux resta en Égypte.

En juillet 1833, un simulacre d'obélisque fut dressé sur la place pour tester la réaction du peuple.

La virulente bataille s'acheva par le choix de la Concorde.

incliné.

Mais on s'aperçut vi­ te que la machine en ques­ tion n'était pas assez puis­ sante et qu'il fallait la dou­ bler par un système de trac­ tion manuelle.

Une fois l'obélisque en posi­ tion, sa base contre la partie supérieure du socle, il fallait procéder au levage.

Cinq grands mâts en bois de sapin de soixante-cinq pieds de longueur sont placés de part et d'autre du monument.

Maintenus à la base dans une pièce de bois, ils peuvent être levés et couchés .

Reliés à l'obélisque, ils le déplacent du même coup.

Des câbles attachés au sommet des mâts sont enroulés sur des cabes­ tans fixés sur la place de la Concorde.

En manipulant ces cabestans, on fait évoluer doucement les mâts, ce qui redresse l'obélisque.

Pour éviter que, avec l'élan, ce dernier ne retombe de l'au­ tre côté, il est retenu par des chaînes en fer fixées à son sommet .

Un siècle après, « L'Iiiustration » raconte l'événement L e journal L'Iiiustration du 23 décembre 1933 relate l'événement : « L'ingénieur Lebas suivait de l'œil toutes les manœuvres.

Il se trouvait placé juste au-dessous du monolithe, tandis que les câ­ bles qui soulevaient l'énorme masse se tordaient jusqu'à se rompre, de sorte que, si l'in­ génieur s'était trompé dans l'un de ses calculs, il aurait été tué net par la chute.

Il n'aurait pas voulu survivre, disait-il, à un accident qu'il eût considéré comme un déshonneur personnel.

On a dit pourtant que les câbles se seraient infailliblement rom­ pus sans la présence d'esprit d'un simple ouvrier qui, en­ tendant leurs grincements si- nistres, eut l'idée de les mouiller, ce qui augmenta leur résistance et les empêcha de s'enflammer par le frotte­ ment.

» Un autre article de L 'Illustra­ tion paru trois ans plus tard évoque également cette jour­ née mémorable : « Une foule immense avait, dès le matin, envahi la place et ses envi­ rons : les Champs-Élysées, la rue Royale, les terrasses du jardin des Tuileries ...

Toute la circulation avait été inter­ rompue dans ces parages.

Le roi accompagné d'un amiral et de ses aides de camp s'était. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles