Devoir de Philosophie

L'OCEAN Austral

Publié le 19/09/2018

Extrait du document

• Les masses d'eau océaniques atlantique, indienne et pacifique sont chauffées par le rayonnement solaire, qui active l'évaporation et augmente la salinité de leurs eaux de surface. Ces eaux chaudes et salées qui descendent alors vers les couches profondes de l'océan se mélangent dans leur trajet autour du pôle et donnent une masse d’eau unique : l'eau circumpolaire profonde.

 

• Une fois dans l'océan Austral, l'eau circumpolaire profonde est propulsée vers la surface par des eaux froides et denses qui proviennent à 80% de la mer de Weddell et, pour 10%, de la mer de Ross. En effet, pendant l'hiver austral, ces deux mers se refroidissent et leur densité augmentant les eaux sont entraînées en profondeur.

 

• En remontant vers la surface, l'eau circumpolaire profonde se transforme en une eau froide qui plonge le long du talus continental et chemine sur

 

le fond des plaines abyssales, à plus de 4000 m de profondeur. On l’appelle l’eau antarctique de fond.

 

Elle représente la masse d'eau de fond la plus importante du globe.

 

• Cette eau s'écoule vers le nord, bien au-delà de l'équateur. Elle peut

• Quatrième océan du monde par la taille, l'océan Austral (ou océan glacial Antarctique) occupe moins de 10% de la surface de

 

l'océan mondial, avec environ 30000000 de km2.

 

• Ceinturant le continent Antarctique au sud des océans Atlantique, Indien et Pacifique, il est limité au nord par la convergence antarctique,

 

ou front polaire antarctique (limite, au sud, des eaux subantarctiques déterminée par le système des vents, les pressions atmosphériques, la circulation sous-marine des masses d'eaux et la topographie des fonds océaniques).

 

• Distribuant d’énormes quantités d'eau froide aux autres océans, il est en quelque sorte le cœur de l'océan mondial, ou son grand oxygénateur.

 

• Seul océan à circuler sans obstacle autour d'un continent, il renferme le courant le plus puissant du monde, le courant circumpolaire antarctique.

 

• C'est également le plus vaste écosystème de la planète et la plus importante réserve nutritive de l'océan mondial.

LE TRAITÉ DE L'ANTARCTIQUE

 

En vertu de ce traité signé en 1959 par 46 pays et mis en oeuvre en 1961, aucune partie du continent n'est soumise à la souveraineté d'un Étal En clair, tous les pays concernés renoncent à leurs revendications territoriales sur l'Antarctique. De plus, ce continent ne doit pas devenir le théâtre ni l'enjeu de différends internationaux. Toute activité de nature militaire y est interdite.

 

Le traité établit les politiques et les procédures concernant l'utilisation du continent En 1991, ces mêmes pays ont signé un Protocole relatif à la protection de l'environnement qui fait de l'Antarctique une réserve naturelle. Désormais, de nombreuses régions bénéficient d'une protection particulière. Il est interdit d'amener des espèces non indigènes sur le continent et de prélever des espèces sauvages de l'Antarctique ou de porter atteinte à celles-ci.

 

Le traité établit un cadre d’échange d'informations, de personnels scientifiques, d'observations et de données concernant les activités réalisées sur le continent Un système d'inspection est ouvert à toutes les parties du traité.

« urunt•~ En 11e11u cie ce tnilf sial1é en 1959 par 46 JN'/'5 etlllis 1!11 œwre en 1961, -- pirlit du COIIIinent n'est SOWIIR à lA _.iineté d'un ~tal En car, 1111115 les IN'I5 concernés renoncent à lew5 re:en Jli r*"s lenitoriales sur r~ De pil6.

ce coMReAt ne doiiPM œ-ir 1e IWtft ri renjeu cie clilltftllll5 ~Toute actMté cie llilure mililiirt y est interdite .

Le trailé éUblit les poliliques et les pnxécb-es concerllilll rulilisalion du COAiinent.

En 1991 , ces mbnes pays ont 5ÏCIIé un Protocole relalil à la protection cie l'~ qui fait de rAnl.ilrdique une réserve naturelle .

Désormais, de l1lll11breuses régions bénéficient d'une prœction particulière .

M est interdit d'amener des espèces non indigènes sur le continent et de prélever des espèces sauvages de l'Antarctique ou de porter alleinte à celles-O .

et la force de Coriolis (due à la rotation terrestre) pousse le courant d'ouest en est sur une distance de 24 000 km.

·Quand les eaux s'approchent des littoraux antarctiques , le sens giratoire est inYersé par le courant de dérive des vents d'est qui les redirige vers l'ouest iiY!C une série de tourbillons, tel celui cie lA ,_de ~H .

TROIS ZONES PRINCIPALES t:océan Austral se subdivise en trois zones principales .

lA - BI GLACE PERMANENTE Elle est adjacente au continent antarctique .

En plein été austral , cette banquise permanente ne représente plus qu'une fine ceinture de glace discontinue de seulement quelques dizaines de kilomètres autour du continent, notamment les mers de Weddell et de Ross.

LA IIANQUISE SAISONNihE Elle se forme en hiver et couvre jusqu 'à 19 minions de km', puis elle disparaît presque entièrement en été, sa taille Le tr~ t'Yblit Ill c.dre d'échange d'"lllformalions.

cie personnels scientifiques, d'observations et de données concernant les activités réalisées sur le continent Un système d'Inspection est ouvert à toutes les parties du traité.

se réduisant à 3 millions de km' .

Lors 1--------------1 des semaines de grand gel, quand mettre plusieurs milliers d 'années pour rejoindre l'Arctique depuis l'Antarctique .

• Sur son trajet cette eau se mélange progressivement aux eaux supérieures, et le cyde réchauffement-refroidissement recommence .

• t:océan Austral est donc le moteur d'une gigantesque machine thermique qui commande l'essentiel de la circulation océanique du globe, et donc le climat terrestre.

LA DIVERGENCE ANTARCTIQUE La remontée de l'eau circumpolaire profonde, provoquée par sa rencontre avec les eaux froides des mers de Weddell et de Ross, est favorisée par l'action des vents d 'est près du continent ou des vents d'ouest au large.

Ces vents violents entraînent des courants marins de dérive.

C'est cette limite, de vents et de courants contraires, que l'on appelle la divergence antarctique.

C'est là que se rencontrent les eaux froides et relativement peu salées de l'Antarctique qui se dirigent vers le nord et les eaux subantarctiques plus tempérées des océans qui s'écoulent vers le sud.

Cette distribution des masses d'eau n'est pas uniforme, des facteurs comme le relèvement des fonds marins ou leur topographie tourmentée agissant tantôt comme étau de resserrement des eaux.

tantôt comme sources de turbulences pouvant créer des tourbillons océaniques tels ceux des mers de Weddell et de Ross.

LEs COUlANTS • t:océan Austral abrite le courant le plus puissant du monde : le courant circumpolaire arctique, qui se dirige vers l'est li se dèveloppe sans entrave continentale , à l ' exception du resserrement entre la pointe de l'Amérique du Sud et la péninsule antarctique .

il est quatre fois plus puissant que le Gu~ Stream (150 millions de m' passent ainsi chaque seconde entre l'Antarctique et l'Afrique) et mesure entre 200 km et 1 000 km de large.

• Les vents violents des «quarantièmes rugissants» (40°- so• S) et «cinquantièmes hurlants» (so• -60• S) les conditions de prise de glace sont optimales, la banquise- ou fHKk- ....

--.

' ~f:.

.

~ - s'accroit de 100000 km' en vingt-quatre heures .

Le front des glaces peut progresser de 4 km par jour et s'étendre jusqu'à 3 000 km des côtes antarctiques .

Libre de ses mouvements , le pack antarctique ne reçoit aucune entrave à son expansion, contrairement au pack arctique.

Cette absence d 'obstacle permet à la banquise de dériver sous l'effet du vent et de la force de Coriolis .

LA ZONE UIRE DE GLACE Elle s'étend entre le front polaire antarctique et la limite nord de la banquise d'hiver.

Les côtes libres de glaces durant la belle saison sont rares (côte ouest de la péninsule) et cela varie selon les années : détroit de Mac-Murdo , côte Adélie .

L A BANQUISE Elle ne représente que 15% de la masse glaciaire de l'Antarctique .

Son extension maximale se situe en septembre, et sa surface minimale est atteinte en février.

Son épaisseur moyenne est de 1 m.

Elle est alimentée par les immenses glaciers du continent antarctique qui, par leur cheminement millénaire et leur phénoménale épaisseur , ont produit au fil des siècles ice-shelfs et icebergs.

LEs ICE-SHElfS • Les ke-slle/fs sont de gigantesques dalles de glace soudées d'abord au glacier producteur , qui les dèverse dans l'océan .

Les ice-she~ sont donc des glaces terrestres rejetées dans la mer.

• Ces plates-formes flottantes peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres d'épaisseur et plusieurs centaines de kilomètres de largeur.

Les ice-shelfs ne se déYeloppent véritablement que dans des baies permettant aux courants de glace continentale de converger.

• Le plus vaste des ice-she~ est celui de Ross, situé dans la grande baie Nord­ Ouest du continent D'une superficie approximative de 540000 km', il retient le tiers de toutes les glaces flottantes de l'Antarctique et mesure 900 rn d'épaisseur à son •point de charnière» et 200 rn au front • C'est au point de charnière que se produisent les fractures où naissent les icebergs.

LES KIIERGS • Ils se détachent de la falaise de glace qui termine l'ice-shelf du coté de l'océan, par fonte de la partie inférieure au contact de l'eau de mer.

• On estime qu'environ 1 500 km' de glace se détachent chaque été des ice­ she~ sous forme d'Icebergs , au nombre de plusieurs milliers autour du continent Antarctique .

En 1985, une expédition scientifique en dénombrait 30 000 dans une zone de 4 000 km'.

Leur taille va du petit morceau qui se détache de la falaise au bloc gigantesque qui met des années à se détacher du glacier dont il est issu.

• D 'une manière générale , l'Antarctique produit des icebergs plus grands que ceux de l'Arctique .

Ils peuvent peser jusqu'à 400 millions de tonnes et atteindre la hauteur d'un immeuble de dix étages .

Le 12 novembre 1956 , le navire américain G/ader a repéré l'un des plus gros : il mesurait 335 km de long sur 97 km de large , soit une superficie supérieure à celle de la Belgique, et on estime son volume de glace à 31 000 km'.

LA FAUNE ET LA FLORE LA FAUNE La biomasse marine de l 'océan Austral est immense , mais peu diversifiée.

~écosystème de cet océan se caractérise par une chaine alimentaire très courte.

• Y est particulièrement élevée la quantité de phytoplancton dont se nourrit le krill.

Celui -ci, formé de petits crustacés (Euphausia superba , qui atteint jusqu'à 6 cm de long) , est consommé, directement ou indirectement par toutes les autres espèces animales qui peuplent ces eaux .

Celles -ci sont pour la plupart naturellement protégées de l'exploitation par l 'homme du fait de l'inaccessibilité de leur habitat.

• Les poissons de fond représentent 75% des 213 espéces de poissons de l'Antarctique , réparties en 18 familles.

La majorité d'entres eux vivent sur le plateau continental entre 500 et 700 rn de profondeur ; les autres vivent plus bas, sur la pente continentale ou la plaine abyssale .

Des captures d'espéces abyssales ont été effectuées jusqu'à 4 500 rn de profondeur dans la mer de Weddell .

t:une des familles les plus étranges est celle des "poissons des glaces» (Channichthyidae) , seul groupe de vertébrés au monde dépourvu d'hémoglobine .

• Les eaux de surface sont le domaine des phoques, des baleines et des oiseaux marins .

t:emblème de l'Antarctique est le manchot empereur, dont les colonies peuvent compter 100000 individus.

Le manchot Adélie est beaucoup plus petit Le cormoran et l'albatros, le pétrel des neiges, la mouette, le chionis et le skua animent le ciel.

• Les mammifères marins sont nombreux : phoques (phoque léopard, phoque crabier,,..._ • WeMell et de Ross -le plus petit), rorqual bleu et baleine à bosse , cachalots , orques et dauphins .

• En 1980 , la Convention pour la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique a été créée .

Cet organisme intergouvernemental a pour mission de protéger les espèces vivant dans l'océan Austral.

"hliiHW Ji • Le protocole de Madrid (1991) au traité sur l 'Antarctique (1959/1961) interdit toute exploitation minérale .

De ce fait toutes les ressources sont tirées de la mer.

• Ces ressources sont exploitées depuis deux cents ans seulement Au XVII~ siècle, on y a chassé l'otarie jusqu'à sa quasi­ extinction .

Au Jax< siècle, on choisit l'éléphant de mer, la baleine franche et ~·-- ~;; ....

:...·· --~ ;f certains manchots.

Si l'on chassa le cachalot auXY:' siècle , on y débuta surtout la pêche au poisson et au krill .

LA PlCHE • La pêche du krill est aujourd'hui èvaluée à 80 millions de tonnes par an.

• La pêche étant très réglementée et soumise à certains quotas de prises dans un souci de préservation des espéces, on pêche surtout le colin et la !égine.

En ce qui concerne la !égine, seuls 25 bateaux sont autorisés à pêcher 3 760 tonnes par an.

Cependant, les prises illégales menacent la viabilité des stocks de cette espéce.

• Plus récemment la pêdle exploratoire aux lithodes (crabes antarctiques) et aux calmars s'est également dèveloppée .

LES BASES ANTARCTIQUES t:année 1957 fut déterminante pour la recherche scientifique en Antarctique.

Les Américains établirent une station permanente, la base Jllllundsen-Scott, à McMurdo , soit à 1 500 km du pôle, tandis que se déroulait l'Année géophysique internationale .

La simultanéité des deux événements décupla l'engouement pour ce continent Le déploiement de forces est gigantesque : 67 nations participent et mobilisent 25 000 chercheurs et 4000 établissements scientifiques; 55 stations sont créées.

Hormis McMurdo , les Américains construisent 4 autres stations .

Les Russes en construisent 15, dont 6 sur l'Inlandsis et 5 sur la côte orientale.

Les Français aménagent en 1956-1957 les bases Dumont d'Urville (ile des Pétrels) et Charcot (aujourd'hui abandonnée), et plus récemment en association iiY!C les Italiens, la base Concordia .

La Grande-Bretagne possède des stations concentrées dans la péninsule Antarctique et sur la côte de la mer de Weddell .

Le Chili entretient 3 bases permanentes et 5 refuges .

t:Argentine possède aujourd'hui 6 stations sur la presqu11e de Graham et 3 sur les côtes baignées par la mer de WeddeU .

t:Australie dispose quant à elle de 4 stations , et la Nouvelle-Zélande a installé la Scott Base, à proximité de McMurdo.

La Norvège et la Belgique possèdent chacune 1 station .

W HCHEICHES • Aujourd'hui , la plupart des programmes de recherche sont sans frontières .

Y collaborent des chercheurs d 'à peu près toutes les nations .

Un programme international de recherches de dix ans a été lancé en 1978.

Ce programme BIOMASS (Biologica/ Investigations of Marine Antarctic Systems and Stades) avait pour but de mieux comprendre le fonctionnement de ce vaste écosystème.

Seize navires et douze nations prirent part à l'aventure.

Le programme étudia surtout les populations de krills et aboutit à la création d 'un centre mondial de renseignements océanographiques concernant l'état des glaces , la température et la composition chimique Oes sels nutritifs, notamment) des eaux de mer, la vitesse et la trajectoire des courants , les caractéristiques physiques des masses d'eau , les stocks d'animaux et de végétaux ainsi que l'état de la faune et de la flore.

• Les raisons de cet intérêt croissant pour l'étude des eaux australes sont de deux ordres.

D 'une part un intérêt économique lié au krill.

Ses ressources pourraient apporter une solution aux problèmes de sous-nutrition (humain et bétail) que connaît aujourd'hui le monde .

D'autre part un souci environnemental : la planification de l'exploitation industrielle de cette ressource préservera la survie de l'espéce et l'équilibre de l'écosystème marin dont elle est le pilier.

·Américains et Russes s'y sont beaucoup investis .

Les premiers portent essentiellement leurs efforts sur la cartographie , l'étude des glaces de grande profondeur et de l'érosion, la mesure des rayons cosmiques, le comportement humain en milieu hostile , la biologie, la géologie, la météorologie et l'océanographie .

Si les seconds ont vu diminuer leur implication depuis l'éclatement de l'URSS, la base de Mimy, sur la mer de Davis , a compté parmi les plus modernes du continent Antarctique .

Les stations russes ont mené des recherches sur l'ozone et étudié , à l'Instar de tous leurs collègues , la météorologie , ainsi que les mouvements sismiques enregistrés dans un puits abyssal creusé à l'aide d 'un puissant appareil thermique .

• Quant à la France, elle occupe une place de premier plan dans le domaine de la climatologie et de la glaciologie , et l'Afrique du Sud concentre ses recherches sur les nes périphériques du continent. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles