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L'oeuvre de Gondebaud (485-516) - Un «Barbare» civilisé

Publié le 27/02/2008

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Au début du Ve siècle, les Burgondes, sans doute originaires de Scandinavie, occupent le Palatinat. Comme les autres Germains, ils tentent de s'enfoncer plus à l'ouest, mais ils sont battus par des mercenaires huns envoyés par Aetius. Celui-ci les autorise toutefois à s'installer en Sapaudia (région de Genève). A partir de 458, les Burgondes profitent de l'anarchie qui règne dans l'Empire d'Occident pour étendre leur territoire: en 470, ils occupent le Lyonnais, le Vivarais, les territoires de la rive droite de la Durance; au nord, ils repoussent les Alamans au-delà de Besançon et s'emparent de la Suisse occidentale. Ils contrôlent désormais les communications entre l'Italie, la Gaule et la Germanie.

« L MEROVINGIENS 500-501 Clovis LE ROI, CHEF DE GUERRE • Gondebaud et ses Burgondes résistent à Clovis vrir l'animosité qui anime les souverains ariens, majoritaires en Gaules, à son égard.

Un royaume déchiré par les luttes familiales 4, L • Au début du Vie siècle, Clovis jouit, après sa victoire sur Syagrius, le dernier représentant de l'autorité romaine, d'un immense prestige au nord des Gaules.

Récemment baptisé dans la foi catholique nicéenne, il va cependant découvrir, à l'occasion de sa première tentative d'invasion du royaume burgonde, la fragilité de sa position face aux puissances ariennes.

Ci-dessus, Clovis lève le siège devant Avignon où s'est réfugié Gondebaud, roi des Burgondes.

Miniature extraite des « Chroniques des rois de France ».

Manuscrit du XV' siècle conservé au musée Condé à Chantilly.

G race aux troupes gallo-ro- maines qu'il a intégrées à ses Francs après la victoire sur Syagrius en 486, Clovis est à la tête d'une armée puissante qui a prouvé sa valeur à la ba- taille de Tolbiac, en 496.

Mal- gré sa haute renommée, le jeune roi va bientôt com- prendre quel est le prix à payer pour sa conversion au catholicisme nicéen, et décou- Le royaume de Clovis est bordé au sud-est par le royaume de Gondebaud.

À la mort de son père, en 463, le roi burgonde n'a reçu que Genève et sa région.

Assoiffé de pouvoir, il a dépouillé et assassiné ses deux frères, Godomar et Chilpéric — le père de Clotilde, l'épouse de Clovis.

Il a réalisé l'unité d'un royaume qui s'étend alors du Rhin supérieur à la Méditerranée et de la Loire aux Alpes.

Mais Gondebaud ne règne que sur deux tiers de l'héritage paternel.

Le troisième tiers est aux mains de son dernier frère, Gode- sil, qui, jusqu'ici, a réussi à se préserver du sort cruel ayant frappé ses cadets.

Mais il se sent toujours me- nacé par les funestes des- seins de Gondebaud et dé- cide de prendre les devants.

Godesil contacte secrète- ment Clovis, qui lui paraît être le chef susceptible de lui offrir la meilleure protec- tion.

Dans le courant de l'an- née 500, Clovis attaque le royaume burgonde.

Ignorant tout du pacte conclu entre le roi franc et Godesil, Gonde- baud appelle son frère à l'ai- de.

La rencontre a lieu au sud de Dijon, la forteresse septentrionale du royaume. »

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