L'oeuvre de Gondebaud (485-516) - Un «Barbare» civilisé
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
L
MEROVINGIENS
500-501
Clovis
LE ROI, CHEF DE GUERRE
•
Gondebaud et ses Burgondes
résistent à Clovis
vrir l'animosité qui anime les
souverains ariens, majoritaires
en Gaules, à son égard.
Un royaume déchiré
par les luttes
familiales
4,
L
•
Au début du Vie siècle,
Clovis jouit, après sa
victoire sur Syagrius, le
dernier représentant de
l'autorité romaine, d'un
immense prestige au
nord des Gaules.
Récemment baptisé
dans la foi catholique
nicéenne, il va
cependant découvrir,
à l'occasion de sa
première tentative
d'invasion du royaume
burgonde, la fragilité de
sa position face aux
puissances ariennes.
Ci-dessus,
Clovis lève le siège devant
Avignon où s'est réfugié
Gondebaud, roi des
Burgondes.
Miniature
extraite des « Chroniques
des rois de France ».
Manuscrit du XV' siècle
conservé au musée Condé
à Chantilly.
G
race
aux troupes gallo-ro-
maines qu'il a intégrées à
ses Francs après la victoire sur
Syagrius en 486, Clovis est à la
tête d'une armée puissante
qui a prouvé sa valeur à la ba-
taille de Tolbiac, en 496.
Mal-
gré sa haute renommée, le
jeune roi va bientôt com-
prendre quel est le prix à
payer pour sa conversion au
catholicisme nicéen, et décou-
Le royaume de Clovis est
bordé au sud-est par le
royaume de Gondebaud.
À
la mort de son père, en 463,
le roi burgonde n'a reçu que
Genève et sa région.
Assoiffé
de pouvoir, il a dépouillé et
assassiné ses deux frères,
Godomar et Chilpéric — le
père de Clotilde, l'épouse
de Clovis.
Il a réalisé l'unité
d'un royaume qui s'étend
alors du Rhin supérieur à la
Méditerranée et de la Loire
aux Alpes.
Mais Gondebaud
ne règne que sur deux tiers
de l'héritage paternel.
Le
troisième tiers est aux mains
de son dernier frère, Gode-
sil, qui, jusqu'ici, a réussi à
se préserver du sort cruel
ayant frappé ses cadets.
Mais il se sent toujours me-
nacé par les funestes des-
seins de Gondebaud et dé-
cide de prendre les devants.
Godesil contacte secrète-
ment Clovis, qui lui paraît
être le chef susceptible de
lui offrir la meilleure protec-
tion.
Dans le courant de l'an-
née 500, Clovis attaque le
royaume burgonde.
Ignorant
tout du pacte conclu entre le
roi franc et Godesil, Gonde-
baud appelle son frère à l'ai-
de.
La rencontre a lieu au
sud de Dijon, la forteresse
septentrionale du royaume.
»
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