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Longwy et Verdun capitulent devant les Austro-Prussiens

Publié le 30/08/2013

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La guerre commence mal pour la France révolutionnaire. Indisciplinés, insuffisamment armés et mal équipés, les patriotes volontaires doivent affronter les troupes aguerries de l'empereur d'Autriche et du roi de Prusse. Assiégées par l'ennemi, Longwy et Verdun ne pourront résister que quelques jours. Mais si elles tombent, l'une le 23 août 1792, l'autre le 2 septembre, c'est aussi parce qu'elles ont été victimes de traîtrises.

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ment.

Mais, le 23 août, après quinze heures d'un terrible bombardement, Longwy capi­ tule.

Les soldats, des volon­ taires pour la plupart, se sont pourtant admirablement bat· tus.

La reddition de la ville est due à la défection de Lavergne, le commandant de la place.

Après avoir feint de résister, il a choisi de se rallier à l'ennemi et à la cause monarchiste.

Sa tra­ hison ébranle les esprits.

A Paris, on décrète aussitôt que tout citoyen qui, dans une place assiégée, désirerait se rendre sera puni de mort.

Le « suicide >> de Beaurepaire Après la capitulation de Longwy, les Parisiens s'inquiè­ tent.

Et si Robespierre, qui s'est opposé de toutes ses forces à la guerre, avait raison? Roland, le ministre de l'Inté­ rieur suggère que le Gouverne­ ment quitte la capitale et se réfugie au-delà de la Loire.

Danton, le chef du conseil exé­ cutif provisoire, s'y oppose avec force.

« Jamais, tonne-t-il à la tribune de l'Assemblée lé­ gislative.

Nos ennemis ont pris Longwy.

Mais toute la France n'est pas Longwy ! » On recrute aussitôt trente mille nouveaux volontaires, qui sont immédia· tement envoyés au front.

Le 29 août, Verdun est assié­ gée.

Si la ville fortifiée par Vau­ ban tombe, la route de Paris sera ouverte à l'ennemi...

Mal­ gré les pressions dont il fait l'objet de la part des royalistes, le lieutenant-colonel Beaure­ paire, commandant de la garni­ son, refuse de capituler.

Il est mis en minorité par la munici· palité et, dans la nuit du 1er au 2 septembre, on le retrouve mort, tué d'un coup de pistolet.

Les circonstances de sa dispa­ rition n'ont jamais été éluci­ dées.

S'est-il suicidé ? A·t·il été assassiné ? Par les royalistes ? A-t-on maquillé son assassinat en suicide ? Toujours est-il que, le lendemain, Verdun rend les armes et que le plus jeune officier de la garnison, Marceau, porte la reddition de la ville au roi de Prusse.

Trans· portées de joies, des femmes et des filles de notables offrent aux vainqueurs des fleurs de lys et des dragées.

On s'en sou· PREMIERS MOUVEMENTS INSURRECTIONNELS DANS L'OUEST Au moment où les Austro­ Prussiens entrent en Lorraine, les premiers mouvements insurrectionnels en faveur de la monarchie éclatent en Vendée, en Bretagne et dans le Dauphiné.

Ce mécontentement paysan a débuté en 1791, lors du vote de la Constitution civile du clergé.

Dans l'Ouest, où le sentiment religieux est traditionnellement très fort, la population est indignée de l'affront fait aux prêtres par les révolutionnaires.

Le 15 août 1 792, un premier incident grave éclate à Saint· Ouen-des-Toits, un village de la Sarthe, lors du recrutement des volontaires.

En présence des gardes nationaux, un jeune paysan s'écrie soudain : « Nous sommes tous au roi et rien qu'au roi ! )) Ce qui provoque aussitôt une émeute.

Le rebelle à la conscription volontaire est Jean, l'aîné des quatre frères Cottereau.

Il est familièrement surnommé « Jean Chouan », car il imite le cri du chat­ huant pour signaler l'arrivée de gendarmes.

Son acte marque le début de la chouannerie, dont il sera l'un des chefs.

viendra ! Lorsque la ville sera reprise par les armées révolu­ tionnaires quelques mois plus tard, les « vierges de Verdun >> seront guillotinées.

Après la chute de Longwy, la capitulation de Verdun accroît encore le sentiment de peur qui étreint les patriotes.

Le peuple se persuade de l'existence d'un complot contre-révolutionnaire et voit des traîtres partout.

Les défaites des armées françaises sèment la panique dans la capi­ tale et vont être le prétexte aux sanglants massacres de sep· tembre .. »

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