L'OTAN en ex-Yougoslavie
Publié le 22/03/2019
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Deux thèmes dominent le travail de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord en 1994 : la collaboration avec les États de l'Europe de l'Est et l'intervention armée en Bosnie-Herzégovine, en ex-Yougoslavie.
En novembre 1991, la conférence au sommet de l'ONU à Rome adopte une nouvelle stratégie qui remplace la doctrine de la «réponse flexible» en vigueur depuis le milieu des années 60. On définit ainsi le nouveau cap à tenir face aux États membres de l'ancien pacte de Varsovie : on leur demande dans un premier temps de coopérer, puis en janvier 1994 de devenir formellement «partenaires pour la paix», et enfin d'adhérer éventuellement. Alors que tous les autres pays de l'Europe de l'Est se montrent prêts à cette perspective, la Russie refuse. Les forces nationalistes y voient une extension à l'est de l'OTAN et une menace directe pour Moscou.
Des soldats allemands participent aux troupes internationales de paix.
Chaque membre de I'OTAN doit dès lors répartir son armée en forces de défense et forces d'intervention. Ces concepts entrent en application avec la crise en ex-Yougoslavie. Après l'impossibilité de la Communauté européenne et de l'ONU d'imposer une solution pour faire cesser une guerre civile qui ne faiblit pas, on assiste à la première intervention militaire de l'histoire de l'OTAN, au cours de laquelle deux avions de combat américains abattent le 28 février 1994 quatre avions serbes.
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Après la destruction d'un avion américain de reconnaissance le 2 juin 1995, les ministres de la défense et des affaires étrangères de l'OTAN et de I'UE décident à Paris de mettre en place une force d'intervention rapide. Cette Rapid Deployment Force, créée à l'initiative de la France, doit comporter 12 500 hommes et se composer de soldats français, britanniques et néerlandais. Leur mission est de protéger les soldats de l'ONU en Bosnie-Herzégovine.
«
Uti
lisan t à la fois les armes et
la diplo matie, les Améric ains
réussissent à convaincre toutes les
parties en présence de se rencontrer,
en novembre 1995, à Dayton aux
État s-Unis pour signer un plan de
paix.
L'OTAN est chargée d'en faire
respecter les clauses sur le terr ain.
L'accord prévoit une force
d'i nterposition de 60 000 soldats,
I'IFOR (Implementation Force) qui
remplace la Forpr onu.
La Bosnie est divisée en trois
zones, une française où stationnent 13 500
hommes dont 7 500 Français,
1 200 Espagnols, 2100 Italiens et 900
Por tugais et qui comprend Mostar,
Sarajevo et Gorazde, une américaine
avec 20 000 hommes et qui
comprend Tuzla et Brcko, et une
brit annique avec 12 000 Britanni
qu es, qui comprend la Bosnie
centra le et Gorn i-Vakuf.
À ces
contingents s'ajoutent des partici
pations allemande (4 000 à 5 000
homm es) et russe.
L'IFOR est placée
sous le commandement de l'amiral
américain Leighton Smith.
Les
secréta ires généraux
de l'OTAN depuis 1960
19 64 -1971
Manlio Brosio
Soldat montagnard italien au
cours de la première guerre
mondiale, il combat en 1939-
19 45 au côté de la résistance
contre les fascistes.
Plusieurs
fois minis tre dans les années
d'a près-guerre, Brosio est de
19 47 à 1964 ambassadeur à
Moscou, à Washi ngton, à
Londres et à Paris, avant
d'assurer la présidence de
l'OTAN.
1971-1984
Joseph Luns
Ce dipl omate représente les
Pays- Bas de 1949 à 1952
auprès de l'ONU et est ensuite
plusie urs fois ministre des
affaires étrangères.
En 1957, il
fait partie des signataires des
traités de Rome.
C'est au
cours de son mandat que sont
éta blis les premiers traités
im portants sur le contrôle de
l'armement.
1984-1988
Peter Alexander Carrington
Cet expert britannique de la
défense est plusieur s fois
secrétaire d'État et ministre,
et président des conservateurs
de 1972 à 19 74.
Il négocie
l'i ndépend ance de la Rho
désie.
Après ses fonctions à
l'O TAN, Lord Carrington
devient médiateur de la paix
en ex-Yougos lavie.
1988-1 994
Manfred WOrner
Cet Allemand, membre du
CDU, est ministre de la
défense de 1982 à 1988.
Malgré une grave maladie, il 19
94
mène à bien le changement Lord
Carrington
de l'OTAN.
1994- 1995
Willi Claes
Cet ancien ministre belge de
l' Économ ie et des Affa ires
étrangères est impliqué dans
des affaires de pots-de-vin
lié es à des ventes d'armes.
Sous sa direc tion, l'OTAN
entreprend en 1995 sa plus
grosse intervention.
Après la
levée de son immunité parle
mentaire par le parlement
belge, Claes démissionne.
De uis 1995
Javier Sola na
Javier Solana
Cet Espagnol, auparavan t
mini stre des affaires étran-
gères, a pour principale
mission d'imposer le plan de
paix en Bosnie..
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