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Louis XV tombe gravement malade

Publié le 30/08/2013

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En ces jours caniculaires de l'été 1744, Louis XV se sent fatigué. La Fran¬ce est en guerre avec la coalition austro-anglaise. En campagne depuis mai dans l'est, il commande son armée, passant en revue ses troupes de Flandre. Après Cambrai, Lille, Maubeuge, Ypres, pris à l'ennemi, le 5 août, il est à Metz. Une courte étape vers les Vosges, pense-t-il. Le sort en décide autrement : le roi, malade, y restera deux longs mois...

ogé dans l'hôtel du maré-L chal de Belle-Isle, gouver¬neur de Metz, Louis XV sacri¬fie, comme à l'accoutumée, aux obligations de sa charge, hommages et audiences se succèdant. Le vendredi 7 août, il part à cheval dans la chaleur sèche, inspecter les fortifications de la ville. Au re¬tour, il se plaint de lassitude, et sa suite note sa pâleur. Le lendemain matin, Louis XV est fébrile et souffre de migraines lancinantes. Il se fait saigner et annule le Te Deum à la cathé¬drale. 

« à l'arrivée spectaculaire de la favorite .

Afin d'affirmer sa puissance, le clergé se char ­ ge de cette dernière.

Le 1 3 , Fitz-James, grand aumônier, et M .

de Saint -Simon, évêque de Metz, profitent d'une brusque rechute du malade qui se croit mourant .

lis lui refusent la communion en viatique si Mme de Cha­ teauroux n'est pas éloignée .

Louis XV cède au chantage .

La concubine, suivie de sa parente , est chassée honteu­ sement de la ville .

li peut communier, et recevoir l'ex­ trême-onction , le 15, après une nuit particulièrement pénible.

Convalescence en famille Pendant ce temps, à Ver­ sailles, la reine Marie Leszc ­ zynska et ses enfants, le Dauphin et Mesdames, pré ­ parent leur départ dans l 'an- goisse des courriers alar ­ mants .

Marie pénètre le 17 août à minuit dans la chambre de Louis.

li somno le et semble apaisé par la vue de sa femme .

Entouré des siens , Louis XV se remet.

Le 26, il n 'a plus de fièvre, fait toilette, prend du bouillon , du quinquina, et reçoit des visites .

A partir du 29, il consomme de la viande , et malgré la persistance d'in­ somnies et d'une gra nde fai­ blesse , le danger est écarté .

Août s'achève .

Sur sa chaise longue , Louis reprend sa cor­ respondance , "Vous me trou­ verez avec bien de la peine à revenir ; il est bien vrai que c'est de la porte de la mort ...

" Le 9 septembre, Louis XV s'habille, coiffe sa perruque et pour la première fois de­ puis sa maladie , il tient son Conseil.

Jusqu'à la fin du mois, il va travailler avec ses ministres, ses ambassadeurs et ses généraux , tout en récu­ pérant physiquement .

Car la guerre l'attend.

li a h âte de repartir en campagne.

OUELLE ÉTAIT LA MALADIE DU ROI ? La cause exacte du malaise, relativement long , du roi en août 1744 n'a jamais pu être précisément établie .

Les historiens hésitent encore aujourd 'hui, en partie à cause des défaillances scientifiques et de l 'approximation médicale de l'époque.

Certains penchent pour une insolation , d'autres suggèrent le surmenage, une intoxication alimentaire, voire une obstruction intestinale.

En tout cas, cette sérieuse alerte mit en émoi le pays tout entier et resta dans les annales royales et nationales.

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