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L'U.R.S.S. de 1921 à 1941 (histoire)

Publié le 11/04/2011

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En 1921, les bolcheviks sortent vainqueurs de la guerre civile et de la guerre d'intervention. Mais de graves difficultés d'ordre économique et politique obligent le régime à marquer une pause. C'est la N.E.P. qui dure jusqu'en 1927. A cette date, le problème de la succession de Lénine — mort en 1924 — se trouve résolu et c'est Staline qui dirige la seconde vague de socialisation du pays. I - La N.E.P. A. La situation en 1921. — Le « communisme de guerre « avait permis de sauver la révolution mais au prix d'une très dure mobilisation des énergies. Le péril écarté, un profond besoin de libéralisation et de détente se manifeste, en même temps qu'apparaît la nécessité de reconstruire économiquement le pays dévasté et ruiné.

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« partageant leurs bénéfices entre l'État et les besoins de l'auto-finance-ment.

On adopte, pour améliorer lesrendements, les méthodes de rationalisation du travail, et l'on n'hésite pas à faire appel aux spécialistes étrangers,les spets (l'ingénieur américain qui avait aménagé les chutes du Niagara entreprend les travaux du Dniep-rostoï).

Lescoopératives de consommation se multiplient de même que les syndicats.

Enfin, une libéralisation du régime s'opère ,sur le plan juridique : l'héritage est rétabli pour les maisons d'habitation, les revenus et les biens de consommation;et sur le plan judiciaire : les tchékas locales font place à un organisme centralisé, la Guépéou, dont les pouvoirssont beaucoup plus limités. c) Les résultats : Certains ont, du point de vue du régime, un aspect négatif.

La liberté économique a favorisé lacréation et l'enrichissement de commerçants, d'industriels, d'intermédiaires.

Ce sont les « nepmen » qui, conscientsde la précarité de leur situation, dépensent sans compter et fréquentent les night-clubs clandestins.

Mais cettenéobourgeoisie n'aura pas le temps de faire souche.

Les koulaks ont également profité du rétablissement d'unmarché du travail dans les campagnes et de la possibilité de commercialiser les excédents agricoles.

Un autreproblème sérieux est celui de la disparité entre les prix agricoles et les prix des produits industriels.

Les premiersbaissent au moment où augmentent ceux de l'industrie nationalisée (aux prix de revient très élevés).

C'est la « crisedes ciseaux » (prix agricoles et prix industriels s'écartent comme les deux branches d'une paire de ciseaux) qui sévitprincipalement en 1923.

Mais les aspects positifs l'emportent.

La production de blé n'est encore que de 130 millionsde quintaux en 1924, mais elle atteint l'année suivante 200 millions de quintaux et 260 millions en 1926, c'est-à-direqu'à cette date elle dépasse nettement le niveau de 1913.

Il en est de même dans le domaine industriel : laproduction de charbon triple entre 1921 et 1928, celle de pétrole double, et la production d'acier se trouvemultipliée par 7.

Le chômage est résorbé et le niveau de vie s'est sensiblement amélioré dans les villes et dans lescampagnes.

Des progrès sont également enregistrés dans le domaine financier avec l'adoption en 1922 d'unemonnaie stable, le tchervonetz, monnaie convertible réservée aux transactions avec l'étranger ou à l'intérieur dusecteur nationalisé.

Et, en 1924, le rouble-papier, complètement déprécié, est remplacé par un rouble nouveau,également défini par rapport à l'or et stabilisé, ce qui marque le retour à une situation monétaire normale. C.

La constitution de 1924 traduit, sur le plan institutionnel, la stabilisation du régime.

En 1922 a été créée l'Uniondes Républiques Socialistes Soviétiques, fédération de républiques prolétariennes au sein de laquelle sont reconnuesl'égalité des nationalités et l'autonomie linguistique.

En janvier 1924, l'Union se donne une constitution.

Le Congrèsdes Soviets de V Union, élu, désigne un Comité central exécutif formé de deux chambres : Conseil de V Union etConseil des nationalités.

Le pouvoir exécutif est assuré collégialement par le Presidium du Comité central exécutif etpar le Conseil des commissaires du peuple.

Mais la direction effective de l'État soviétique continue d'être assuméepar le parti communiste que dirigent le Comité central et le Bureau politique (Politburo).

Le P.C.

ne compte que 4millions d'adhérents mais il n'a pas de concurrents, les électeurs ne pouvant se prononcer au moment du scrutinqu'entre la liste communiste et celle des « sans parti ». D.

La succession de Lénine.

— Déjà frappé en 1922 d'une crise d'hémiplégie, Lénine meurt le 21 janvier 1924.

Sadisparition pose un grave problème de succession.

Deux hommes peuvent également y prétendre.

Trotski, qui a pourlui ses qualités d'orateur et son immense prestige d'ancien chef de l'armée rouge; Staline, beaucoup moins brillant,mais qui doit à ses qualités d'organisateur d'occuper le poste-clé de secrétaire général du parti.

Entre les deuxhommes l'opposition est totale : — Opposition de personnalités : Trotski est exubérant et manifeste souvent une vive indépendance à l'égard descadres du parti.

Staline est froid, taciturne, attaché à la plus stricte discipline. — Opposition dans la conception du parti : Trotski, qui s'appuie sur les jeunes et sur les éléments « gauchistes » duP.C., souhaite la reconstitution de fractions au sein du parti.

Staline reste fidèle à la conception « bolchevique »d'un parti monolithique et discipliné.

— Opposition des conceptions économiques : Staline est favorable à la N.E.P., Trotski la considère comme unecapitulation de la Révolution devant le capitalisme et veut hâter le passage à une économie purement socialiste. — Enfin, opposition en politique étrangère : A l'automne 1924 Trotski développe dans Les Leçons d'Octobre l'idéequ'il est impossible de construire le socialisme dans un seul pays et qu'il faut jouer la carte de la révolution mondiale.Staline estime au contraire, qu'au moins dans un premier temps, l'édification du socialisme dans un seul pays estpossible, conception qui annoncé la doctrine de la « coexistence pacifique ». Le conflit va durer trois ans.

Au début, Staline peut compter sur l'appui de Kamenev, président du soviet de Moscou,et de Zinoviev qui dirige le Komintern.

Tous trois constituent la Troïka mais bientôt Zinoviev et Kamenev rejoignentTrotski.

La crise devient aiguë en novembre 1927, lorsque les partisans de Trotski manifestent dans les rues deMoscou contre la politique du Comité central.

Staline contre-attaque avec l'aide des amis sûrs qu'il aprogressivement introduit au Comité central : Molotov, Kalinine, Vorochilov.

Zinoviev et Trotski sont exclus du parti.Trotski est envoyé en Asie centrale, à Aima Ata où il séjourne un an avant d'être expulsé d'Union soviétique.

Stalinese retourne ensuite contre l'opposition de droite.

En 1929, Rykovet Boukharine sont disgraciés.

Le secrétaire généraldu parti a maintenant les mains libres pour engager l'U.R.S.S.

dans la voie de la socialisation et de la planification. II - Staline et la socialisation (1929-1941). »

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