Macédoine de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Les accords de New York, conclus en septembre 1995 et prévoyant la levée du blocus économique imposé à la Macédoine par la Grèce, ouvrent la voie à l’établissement de relations entre l’Union européenne et la FYROM (Former Yugoslav Republic of Macedonia), ancienne République yougoslave de Macédoine. La Macédoine est admise au Conseil de l’Europe en novembre 1995, et reconnue en avril 1996 par la Fédération yougoslave (Serbie et Monténégro).
En dépit de cette normalisation, le pays reste un foyer de tensions en raison de la présence d’une forte minorité albanaise et musulmane (environ 30 % de la population), séparée des populations de même origine du Kosovo et de l’Albanie. Dès 1995, des Casques bleus sont déployés pour surveiller les frontières avec la Serbie et l’Albanie, sous l’égide de la Force de prévention des Nations unies en Macédoine (Forpronu), dont le mandat est prorogé au-delà du terme prévu à la fin août 1998. Sous-représentée politiquement, cette minorité tend à se replier sur elle-même et à se radicaliser, la crise du Kosovo venant raviver les tensions entre communautés. Des tensions d’autant
plus porteuses d’instabilité que, dès le mois de janvier 1998,l’Armée de libération du Kosovo (UCK) fait de cette région mitoyenne sa base arrière pour lutter contre le pouvoir serbe de Belgrade.
À la fin de l’année 1994, le PPDAM (Parti pour la prospérité démocratique des Albanais de Macédoine), parti nationaliste dirigé par Arben Xhaferi, a fondé l’« université libre » en langue albanaise de Tctovo (réplique de l’université clandestine de Pristina, chef-lieu du Kosovo). Il tente d’asseoir son leadership de la communauté albano-macédonienne. Mais il est concurrencé par une autre formation, plus modérée, le Parti pour la prospérité démocratique (PPD), lequel accepte d’être représenté au gouvernement social-démocrate (excommunistes) de Branko Crvenkovski.

«
la
minorité albanaise commencent à
être appliquées : amnistie pour quelque
huit cents Albanais, reconnaissance de
l'université de Tetovo, ouverture de
concours administratifs aux Albanais,
création d'un ministère de la
décentralisation.
Le nouveau chef de
l'exécutif doit relever plusieurs défis :
l'arrivée des forces de l'OTAN et de
I'OSCE sur le territoire, les relations
avec les pays voisins, la lutte contre
une corruption omniprésente.
Mais son
principal objectif est d'écarter la menace
d'un éclatement du pays, que
l'afflux massif de réfugiés ne fait
qu'accentuer.
À la veille des élections
de 1998, Skopje fait tout pour que la
violence au Kosovo ne s'étende pas à
la Macédoine : le président Kiro
Gligorov et le Premier ministre Branko
Crvenkovski se rapprochent de
l'Albanie et de la Grèce en vue d'une
harmonisation de la politique des trois
États pour juguler cette crise, et la
Macédoine devient l'une des pièces
maîtresses du dispositif d'intervention de
l'OTAN.
La modération des
nationalistes macédoniens et albanais
se fonde essentiellement sur leur
crainte d'une extension de la guerre
menée au Kosovo au :reste de la région.
En décembre 1999, cette politique en
vue d'un apaisement des tensions
interethniques et d'une intégration au
sein des institutions occidentales est
confirmée par 1' élection à la
présidence de la République du
candidat gouvernemental, Boris
Trajkovski..
»
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