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Madagascar.

Publié le 15/04/2013

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Madagascar. 1 PRÉSENTATION Madagascar, en malgache Madagasikara, pays insulaire situé dans l'océan Indien, séparé de la côte sud-est de l'Afrique par le canal du Mozambique, constitué de l'île de Madagascar et de plusieurs petites îles, dont celle de Nosy Be. Sa capitale est Antananarivo (aussi connue sous le nom de Tananarive). 2 LE PAYS ET SES RESSOURCES 2.1 Relief et hydrographie Le pays couvre une superficie totale de 587 041 km² ; Madagascar est la quatrième île du monde par la superficie. Un plateau central montagneux de 800 à 1 200 m d'altitude -- les Hautes Terres -- domine l'île. Partiellement volcaniques, les montagnes s'élèvent jusqu'à 2 876 m au Maromokotro, dans le Tsaratanana au nord. La chaîne de l'Ankaratra, près de la ville d'Antananarivo, atteint 2 643 m d'altitude. À l'est, le terrain s'abaisse en pente raide vers une étroite bande côtière en bordure de l'océan Indien, tandis qu'à l'ouest, il décline doucement vers une plaine côtière plus large, bordant le canal de Mozambique. Les terres les plus fertiles se trouvent le long de la côte et dans les vallées fluviales du plateau central. La côte nord jusqu'au cap d'Ambre est très découpée (baie d'Antseranana). Cet aspect massif du relief et la complexité du système de drainage des eaux ne favorisent pas l'établissement de voies de communications. Aucun des principaux fleuves et rivières de Madagascar n'est navigable, en raison de la forte déclivité du terrain. La ligne de partage des eaux est située dans les Hautes Terres orientales. La Betsiboka, la Tsiribihina, la Mangok et l'Onilahy coulent vers l'ouest pour se jeter dans le canal de Mozambique à travers des vallées fertiles. En revanche, les fleuves qui coulent vers l'océan Indien sont courts et rapides, dévalant souvent des Hautes Terres en cascades. Le lac le plus important est le lac Alaotra sur les hauteurs, à l'ouest de Toamasina. 2.2 Climat La partie orientale de Madagascar reçoit beaucoup d'eau, apportée par les alizés (voir vent) humides venus du sud-est. La mousson du nord-est est à l'origine des pluies violentes et orageuses qui s'abattent l'été sur les massifs du nord ; les précipitations annuelles peuvent atteindre 3 050 mm. Le climat se tempère sur le plateau central, où les précipitations sont moins abondantes, les étés assez chauds et les hivers frais. Les régions arides du sud et du sud-ouest reçoivent moins de 380 mm par an. Le plus gros des pluies tombe entre novembre et avril. La chaleur règne toute l'année sur les régions côtières. 2.3 Végétation et faune Séparée du continent africain depuis plus de 100 millions d'années, l'île de Madagascar a développé une faune et une flore uniques en leur genre, où le taux d'endémisme est extrêmement élevé : environ 85 p. 100 des espèces végétales et 90 p. 100 des espèces animales de Madagascar ne se rencontrent en effet dans aucune autre région du monde. La déforestation galopante, problème écologique majeur de l'île, menace l'exceptionnelle biodiversité de l'île, aussi bien végétale qu'animale -- 80 p. 100 de la faune terrestre malgache est en effet inféodée au milieu forestier. L'Union mondiale pour la nature (UICN) recensait, dans la Liste rouge des espèces menacées 2006, 805 espèces (animales et végétales) dont la situation était préoccupante à des degrés divers. 2.3.1 Végétation La forêt ne couvre plus que 13 millions d'hectares (21,9 p. 100 de la superficie du pays). À l'exception des zones forestières du nord, il s'agit de formations secondaires (forêts primaires dégradées). La côte occidentale est en de nombreux points bordée de mangroves, présentes de façon sporadique sur les littoraux du nord-est et du sudest. La savane prédomine dans les régions plus sèches de l'ouest et une végétation désertique à épineux couvre l'extrême sud-ouest du pays. L'érosion due au déboisement massif dans les Hautes Terres fait apparaître de profondes entailles dans un sol de latérite d'où la terre arable a quasiment disparu. La déforestation (imputable à l'abattage pour l'obtention de bois d'oeuvre et de bois de chauffage et, dans le sud surtout, à la culture sur brûlis) est alarmante -- selon les estimations, 128 000 à 300 000 hectares de forêts sont détruits chaque année. La flore malgache, très diversifiée (entre 8 500 et 12 000 espèces selon les estimations), renferme notamment plus de 1 000 espèces d'orchidées, et 6 des 8 espèces connues de baobabs. L'arbre du voyageur et le flamboyant, aujourd'hui cultivés dans tout le monde tropical, sont originaires de la Grande Île. 2.3.2 Faune 2.3.2.1 Invertébrés La faune invertébrée malgache est estimée à plus de 100 000 espèces différentes. Les insectes, dont beaucoup restent probablement encore à découvrir, sont actuellement connus par plus de 850 espèces, dont la presque totalité est endémique de l'île. Parmi eux, les papillons rassemblent près de 400 espèces. C'est à Madagascar qu'on trouve l'un des papillons les plus rares du monde, le superbe papillon comète (Argema mittrei), d'une envergure de 15 cm. 2.3.2.2 Poissons Les littoraux et récifs coralliens malgaches abritent une grande diversité marine. Parmi les nombreux poissons tropicaux, certains sont venimeux, tels les poissons-pierres ou la rascasse volante, typiques des eaux indo-pacifiques. Les requins sont très présents, avec notamment le requin taureau, le requin léopard, le requin de récif et le requin guitare. 2.3.2.3 Amphibiens et reptiles Madagascar abrite un peu plus de 250 espèces de reptiles, endémiques à 95 p. 100. Cette faune reptilienne comprend notamment une soixantaine d'espèces de serpents (dont 3 espèces de boas), autant de geckos et une cinquantaine de caméléons, dont le caméléon nain (Brookesia minima) qui n'excède pas 3,5 cm de long. Le seul crocodilien présent dans l'île est le crocodile du Nil qui, très chassé, est devenu rare à l'état sauvage. Les amphibiens (grenouilles et crapauds) sont représentés par environ 180 espèces, dont 98 p. 100 n'existent qu'à Madagascar. 2.3.2.4 Oiseaux et mammifères On connaît à Madagascar environ 260 espèces d'oiseaux, parmi lesquelles figurent le phaéton (ou paille-en-queue) à queue rouge. Les mammifères comptent, quant à eux, environ 150 espèces et sous-espèces. Il n'existe sur l'île ni félins ni singes. Les primates sont représentés par les célèbres lémuriens, tous menacés : citons l'aye-aye, l'indri, le maki ou catta -- le plus répandu --, le chirogale et le microcèbe murin, l'un des plus petits primates du monde. Le fossa (qui se prononce « fouss « en malgache), ou civette de Madagascar, mammifère nocturne à l'allure de petit puma, est l'un des rares carnivores de l'île. De juillet à octobre, les baleines à bosse viennent se reproduire non loin des côtes de l'île de Sainte-Marie, dans le nord de Madagascar, l'un des principaux sites mondiaux de reproduction de cette espèce. 2.4 <...
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« De juillet à octobre, les baleines à bosse viennent se reproduire non loin des côtes de l’île de Sainte-Marie, dans le nord de Madagascar, l’un des principaux sites mondiauxde reproduction de cette espèce. 2.4 Ressources minières Le sous-sol recèle de la bauxite, du chrome, du nickel, du graphite, du minerai de fer, du charbon, du pétrole offshore et du cuivre. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 2008, la population était estimée à 20 042 551 habitants.

La croissance démographique, assez élevée, atteignait un taux annuel de 3 p.

100 pour l’année 2008.

Lamortalité infantile s’élevait à 56 p.

1 000, et l’espérance de vie moyenne à la naissance ne dépassait pas 63 ans. En 2008, la densité globale de population était de 35 habitants au km 2, les Hautes Terres étant plus densément peuplées que les côtes. Les principales communautés des plateaux sont les Merina, qui représentent le quart de la population, et leurs cousins les Betsileo (12 p.

100).

Les membres de ces deuxgroupes descendent essentiellement d’immigrants venus de Malaisie et d’Indonésie qui colonisèrent Madagascar par vagues successives il y a environ 2 000 ans.

Les régionscôtières sont habitées surtout par des populations métissées de Malais, d’Indonésiens, de Noirs africains et d’Arabes ; parmi ces groupes, citons les Betsimisaraka(7 p.

100), les Sakalava (6 p.

100), les Antaisaka (5 p.

100), les Antondroy, les Mahafaly et les Vezo. 3.2 Langues et religions Malgré la diversité du peuplement de l’île, une langue commune s’est constituée avec le parler des Merina, d’origine malayo-indonésienne.

Ce malgache (officiellementmalagasy ) est la langue nationale du pays, et l’une de ses trois langues officielles avec le français (pour des raisons historiques) et l’anglais (introduit en 2007 dans le but de développer les échanges commerciaux avec les pays anglophones, et en particulier l’Afrique du Sud). Environ 41 p.

100 des Malgaches sont chrétiens (protestants et catholiques) ; près de 52 p.

100 ont conservé des croyances traditionnelles, africaines ou malayo-polynésiennes (comme l’exposition des morts) et 7 p.

100 sont musulmans. 3.3 Enseignement et institutions culturelles Depuis 1976, les six premières années de scolarité sont obligatoires.

En 2000, 66,5 p.

100 des Malgaches savaient lire et écrire ; presque tous les enfants de 6 à 11 ansfréquentaient l’école primaire et 14,3 p.

100 de ceux de 12 à 17 ans étaient inscrits dans le secondaire.

En revanche, seulement 2 p.

100 des jeunes de la classe d’âgepoursuivaient leurs études dans l’enseignement supérieur, l’université d’Antananarivo (1961) étant le principal établissement du troisième degré. La capitale abrite les grandes institutions culturelles et les bibliothèques touchant à l’histoire et à la littérature : Bibliothèque nationale, bibliothèques de l’Université et del’Académie malgaches.

Le Musée historique et le musée d’Art et d’Archéologie de l’université, eux aussi à Antananarivo, sont les principaux musées et complètent lesorganismes de recherche sur l’histoire du pays. Les émissions de la radio et de la télévision publiques sont diffusées par Radio-Télévision Malagasy et Radio Madagasikara, deux entreprises publiques.

Les quotidiens lesplus influents sont le Madagascar Tribune, contrôlé par le gouvernement, et le journal d’opposition Imongo Vaovao, tous deux édités à Antananarivo. 3.4 Villes principales En 2005, seulement 27 p.

100 des Malgaches étaient citadins.

Mais la population des villes augmente de manière cyclique : chaque crise économique dans les campagnesprovoque un afflux de paysans qui retournent chez eux lorsque la situation s’est améliorée. Antananarivo, la capitale, compte 1 678 000 habitants.

Parmi les autres centres urbains importants figurent Toamasina (137 782 habitants), Mahajanga(106 780 habitants), Toleara (80 826 habitants) et Antseranana (59 040 habitants). 3.5 Institutions et vie politique 3.5. 1 Historique La Ire république malgache est dirigée par le père de l’indépendance, Philibert Tsiranana, qui aligne sa politique sur celle de la France.

La révolution de 1972 met fin à son régime et marque le début de la « malgachisation » du pays, selon une orientation socialiste.

À partir de 1975, Didier Ratsiraka prend les rênes du pouvoir ; le pays devientla République démocratique de Madagascar, et Didier Ratsiraka (réélu sans opposition en 1982 et 1989) mène une politique d’étatisation de l’économie et, malgré unerhétorique marxiste-léniniste, reste proche de la France.

Soumis à une opposition croissante, il est contraint d’amorcer une démocratisation du régime, avec l’adoption, en1992, d’une nouvelle Constitution, et de céder le pouvoir, avant d’être réélu dès 1996. La République de Madagascar plonge dans une grave crise politique à l’issue de l’élection présidentielle controversée de décembre 2001, où le président élu, MarcRavalomanana, se voit contester sa victoire par le président Ratsiraka.

La bataille se conclut au printemps 2002, par une décision de la Haute Cour constitutionnelle quidésigne Marc Ravalomanana vainqueur avec 51,5 p.

100 des suffrages. Bouleversé par la nouvelle donne électorale, le paysage politique malgache, traditionnellement dominé par l’Arema (Avant-garde du renouveau de Madagascar) de DidierRatsiraka, voit émerger en 2002 le TIM (Tiako i Madagasikara, « J’aime Madagascar »), ancienne association de soutien électoral du nouveau président transformée en partipolitique à l’occasion des élections législatives de décembre 2002.

Lors de l’élection présidentielle de décembre 2006, Marc Ravalomanana est réélu dès le premier tour duscrutin avec 54,79 p.

100 des suffrages, loin devant l’ancien président de l’Assemblée nationale, Jean Lahiniriko (11,65 p.

100 des voix), Roland Ratsiraka, neveu de DidierRatsiraka (10,14 p.

100) des suffrages et le chef d’entreprise Herizo Razafimahaleo (9,03 p.

100).

Au lendemain de sa réélection, il fait adopter par référendum (75,3 p.

100de « oui ») une réforme de la Constitution, qui renforce les pouvoirs du président de la République, modifie la structure administrative du pays et introduit l’anglais commelangue officielle, aux côtés du malagasy et du français. 3.5. 2 Organisation des pouvoirs La Constitution de 1992 instaure un régime de type semi-présidentiel.

Le président de la République est le chef de l’État et le chef de l’exécutif.

Élu au suffrage universeldirect pour un mandat de cinq ans, il est rééligible deux fois.

Il nomme le Premier ministre, qui est le chef du gouvernement, ainsi que les autres membres dugouvernement, sur proposition de ce dernier.

Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement bicaméral composé de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Les 160 députés del’Assemblée nationale sont élus au suffrage universel pour un mandat de cinq ans ; le Sénat compte 90 membres, dont deux tiers sont élus au suffrage indirect pour un. »

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