Madagascar : le désenchantement

Mais le décollage économique est lesté par de lourds handicaps : corruption affichée d’une partie de l’administration ; existence d’une pesante bureaucratie héritée à la fois de la colonisation française et de l’influence du modèle soviétique ; distorsion persistante entre une forte croissance démographique (2,8 % par an) et une augmentation de la production agricole bien inférieure (1,5 % par an). Du fait de l’archaïsme des techniques et de l’appauvrissement des sols, « l’île Rouge » n’a toujours pas retrouvé la situation d’autosuffisance alimentaire - doublée d’importantes exportations agricoles - qui caractérisait les années soixante. Outre le passage

Le début de Vannée 1997 a été marqué par le retour de Didier Ratsiraka - grâce aux urnes -à la tête de l’État.

Président de la République malgache de 1974 à 1993, puis évincé du pouvoir, cet ancien officier de l’armée réapparaît sur le devant de la scène publique après l’échec de son prédécesseur, le président Albert Zafy. En effet, ce dernier n’a pas su répondre à l’attente du grand mouvement populaire qui l’avait porté au pouvoir.

L’ancien président déchu revient donc dans un pays resté parmi les plus pauvres du monde et, désormais, sans illusion sur ses hommes politiques