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Mai 68 : « Il est interdit d’interdire »

Publié le 28/03/2019

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Mai 68 : « Il est interdit d’interdire »

En mai 68, un important mouvement de contestation, lancé à Paris par les étudiants, touche bientôt d'autres couches de la société, entraînant une grève générale et des affrontements qui vont durer près d'un mois.

Dès le début de l'année 68, des étudiants de Nanterre sous la conduite de Daniel Cohn-Bendit demandent une réforme radicale de l'université, n'hésitant pas à utiliser grèves et manifestations. Après que le gouvernement a fermé l'université de Nanterre, des rassemblements de solidarité à Paris provoquent des heurts violents entre la police et les étudiants. Le ministre de l'Éducation nationale, Alain Peyrefitte, ordonne alors la fermeture de la Sorbonne, ce qui est une première dans l’histoire de cette université vieille de plus de 700 ans.

Des manifestants protestent contre la politique du général de Gaulle, en 1968.

 

S'ensuivent des marches de protestation et des affrontements de rues. Le 6 mai, plus de 3000 policiers encerclent quelque 5000 étudiants au Quartier latin et les attaquent en lançant des grenades lacrymogènes. Les images des interventions des forces de l'ordre et des étudiants blessés et maltraités entraînent des réactions de protestation dans la population française qui, toutefois, ne se solidarise pas avec les étudiants. Les troubles passent de la capitale à plusieurs villes de province : Dijon, Lyon, Nantes, Rennes et Strasbourg.

La révolte qui, au début, est le fait des seuls étudiants, s'étend à d'autres couches de la population; les syndicats appellent à la grève générale, tentant de lier à leur avantage leurs revendications à celles des étudiants. Beaucoup de Français expriment ainsi leur mécontentement envers la 

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« La télévision est en grève, ainsi que les fonctionnaires des services publics des transports, de la poste et de la voirie.

On estime à 10 millions le nombre d'employés qui ont alors cessé leur tra­ vail.

Beaucoup de familles stockent des denrées alimentaires; l'essence se fait rare.

Le 24 mai, de Gaulle propose, sans convaincre, un référendum.

Le 29 mai, dans le plus grand secret, il se rend à Baden-Baden consulter le géné­ ral Massu sur l'attitude de l'armée.

Le 30 mai, il dissout l'Assemblée.

Le même jour, une gigantesque manifestation de soutien à sa politique réunit plus d'un demi-million de personnes sur l'avenue des Champs-Élysées.

Mai 68 est terminé.

Georges Pompidou mène avec les syndicats les négociations de Grenelle, accédant à la plupart de leurs demandes, notamment à de substan­ tielles augmentations de salaire.

Les gaullistes gagnent largement les élections du 30 juin, obtenant la majorité absolue.

Les partis de gauche, qui avaient demandé le départ de de Gaulle, perdent en revanche la moitié de leur électorat.

Chronique des événements de mai 68 en France 3 mai 1968 Fermeture de la Sorbonne Suite à la décision du ministre de I'Ëducation nationale de fer­ mer la Sorbonne, 40 000 étudi­ ants sont dans la rue.

L'opposi­ tion étudiante s'étend.

10 mai 1968 Appel à la grève générale Par solidarité avec les étu­ diants les syndicats français appellent à la grève générale.

13 mai 1968 La grève paralyse l'économie La grève générale de 24 heures demandée par les syndicats s'é­ tend.

À la suite de cette action, des grèves spontanées, puis organisées, gagnent tout le pays.

Le 16 mai, des ouvriers occupent la Régie Renault.

22 mai 1968 Débats à l'Assemblée natio­ nale L'Assemblée nationale débat sur les événements.

Une moti­ on de censure déposée par l'op­ position de gauche contre le gouvernement de Georges Pompidou frôle la majorité.

24 mai 1968 Message de De Gaulle Face à la situation, le chef de I'Ëtat annonce un référendum sur sa politique pour le mois de juin.

Mais la situation reste tou­ jours aussi tendue.

27 mai 1968 les accords de Grenelle Patronat et syndicats signent un accord qui débouche sur une large acceptation des reven­ dications syndicales.

Mais l'ac­ cord est refusé par de nom­ breux ouvriers.

Pourtant la las­ situde gagne les grévistes et le mouvement de protestation commence à s'effriter.

30 mai 1968 la dissolution du Parlement Après la dissolution de l'As­ semblée nationale par de Gaul­ le et son annonce de nouvelles élections pour le 23 et le 30 juin, la situation revient peu à peu à la normale dans tout le pays.

30 mai 1968 Manifestation des Champs­ Ëiysées Une manifestation de soutien à de Gaulle réunit plus d'un demi-million de personnes sur les Champs-tlysées.

C'est le retour au calme.

1968 la Sorbonne Manifestation d'étu­ diants et d'ouvriers Par suite de la grève générale, les ordures ne sont plus ramassées à Paris.

Daniel Cohn-Bendit (au premier plan), l'un des porte-parole des étudiants. »

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