Marie de Médicis devient régente du royaume
Publié le 25/08/2013
Extrait du document
En l'absence de testament, il faut agir vite et pourvoir à la régence, puisque le nouveau roi, Louis XIII, n'a pas encore neuf ans. Les ministres craignent la révolte des grands et le retour à la guerre civile. Or, afin de préparer les festivités qui doivent suivre le sacre de Marie de Médicis, célébré la veille à Reims, le Parlement est réuni en séance... Le duc Jean-Louis d'Épernon, colonel de l'infanterie, est envoyé auprès des magistrats, qu'il convainc de voter à l'unanimité un arrêt proclamant la mère du jeune roi « régente en France, pour avoir l'administration des affaires du royaume pendant le bas âge du seigneur son fils, avec toute-puissance et autorité «. Mais, tribunal de grande instance et chambre d'enregistrement des édits royaux, le Parlement n'est pas habilité à prendre une telle décision. Aussi est-il indispensable de confirmer et de légitimer l'arrêt de régence.
«
"' "'
"' 0
brièvement la reine mère .
Puis
elle fait mine de se retirer, mais
se laisse convaincre
de rester.
Le
petit roi, encore bouleversé
par la mort de son père, prend
ensuite la parole .
D'une voix
hésitante, étouffée, il récite un
texte appris par cceur : « Mes
sieurs, il a plu à Dieu d'appeler
à soi notre bon roi, mon sei
gneur et père .
Je suis demeuré
votre roi, comme son fils, par
les lois du royaume.
j'espère
que Dieu me fera la grâce
d 'i
miter ses vertus et de suivre
les
bons conseils de mes bons
serviteurs .
Monsieur le chance
lier vous dira le reste.
»
Pleinement régente
Après que le chancelier Sillery
et le président du Parlement
Achille de Harlay se sont ré
pandus en flatteries envers la
reine mère, nul
dans l'assista n
ce ne s'oppose à l'arrêt de ré
gence rendu la veille .
« Le roi séant
en son
lit de justice, par
l'avis des princes de son sang,
autres princes,
prélats , ducs et
pairs , et officiers de sa Couron
ne ( ...
)
a déclaré
et déclare la
reine
sa mère régente en Fran
ce, pour avoir soin de l'éduca
tion et nourriture de sa person
ne, et l'administration des affai
res de son royaume pendant
son bas âge», proclame le chan
celier .
Il n'est plus question de
Conseil.
Par la « volonté » du
nouveau roi, Marie de Médicis
a pleine et entière autorité sur
le Gouvernement .
Quant aux princes
du sang, ils
n'ont pas fait entendre leur voix .
De s trois cousins
d'Henri IV sus
ceptibles de prétendre à la
régence un seul assiste au
lit
de justice, François de Bourbon,
prince de Conti , qui, sourd,
quasi
muet et réputé pour l'indi-
hflMIED ITIONS lllli!lll ATLAS
LA FUREUR, VITE APAISÉE, DES CONDÉ
Furieux (il l'était déjà pour
s'être vu refuser la lieutenance
générale de l'armée),
le comte Charles de Soissons
se
précipite à Paris pour dénoncer l'abus de-p-011voir du ·
Parlement.
Il clame que la
coutume veut que la reine
mère s'occupe de son enfant
et que les princes du sang
soient en charge de la régence.
Mais, sachant qu'il
est trop tard, il ajoute sans
complexe : « Si au moins on
faisait quelque chose de
notable pour moi, je pourrais fermer les yeux à ce que l'on
désire » ! On ne se le fait pas
dire deux fois, et il obtient le
paiement de ses- dettes pour ·
deux cent mille · écus, une
pension annuelle de cinquante
mille écus, le gouvernement
de la Normandie et d'importantes faveurs pour son
fils en bas âge .
A son retour
de Lombardie, en juillet,
son neveu, le prince Henri Il
de Condé, se verra lui aussi octroyer maintes gratifications
et faveurs.
Mais ce ne
sera pas suffisant pour acheter
leur loyauté, et ils saisiront la moindre occasion de déstabiliser le Gouvernement de la régente.
gence de son esprit, n'a bien sûr
formulé aucune contestation.
Les deux autres sont absents
de Paris : Charles de Bourbon,
comte de Soissons, s'est retiré
sur ses terres
à la suite d'une
querelle de préséance ; Henri Il
de Bourbon, prince de Condé, a
rejoint les troupes spagnoles
en Lombardie.
Si les grands et les ministres
d'Henri IV espèrent manipuler
la reine mère, ils vont bientôt
déchanter.
Marie de Médicis,
qui semblait si indolente et si
peu soucieuse des affaires de
l'État, va affirmer sa volonté de
régner pleinement et révéler
une extraordinaire dilection
pour le pouvoir et ses pompes .
0 "' w w u a: ~.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- ANNE D'AUTRICHE (22 septembre 1601-20 janvier 1666) Reine de France, régente Fille du roi d'Espagne Philippe III, c'est en 1615 que Marie de Médicis la marie à son fils, Louis XIII.
- MARIE DE MEDICIS (26 avril 1573-3 juillet 1642) Reine de France, régente C'est en 1600 que débarque en France, pour y épouser Henri IV, la fille du grand duc de Toscane, François de Médicis.
- ANNE D'AUTRICHE (22 septembre 1601-20 janvier 1666) Reine de France, régente Fille du roi d'Espagne Philippe III, c'est en 1615 que Marie de Médicis la marie à son fils, Louis XIII.
- MARIE DE MEDICIS (26 avril 1573-3 juillet 1642) Reine de France, régente C'est en 1600 que débarque en France, pour y épouser Henri IV, la fille du grand duc de Toscane, François de Médicis.
- MARIE DE MEDICIS (26 avril 1573-3 juillet 1642) Reine de France, régente C'est en 1600 que débarque en France, pour y épouser Henri IVF112, la fille du grand duc de Toscane, François de Médicis.