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massacres de septembre 1792 (histoire)

Publié le 12/02/2013

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histoire

1   PRÉSENTATION

massacres de septembre 1792, exécutions massives de prisonniers au cours de la Révolution française (2-6 septembre 1792).

2   UN CLIMAT DE VENGEANCE ET D’INSÉCURITÉ

Après la journée du 10 août 1792 au terme de laquelle la monarchie est abolie, les insurgés réclament que les responsables de la fusillade des Tuileries soient rapidement jugés. C’est en ce sens qu’est créé, dès le 17 août, un tribunal criminel extraordinaire. Mais la France, en guerre contre une coalition européenne, se trouve parallèlement dans un climat d’insécurité frontalière — l’armée française connaît de sérieux revers à Longwy et à Verdun à partir de fin août —, et la population parisienne craint des trahisons qui entraîneraient une invasion étrangère. Le siège de Dunkerque contribue à faire croire à la vox populi que la France compte autant d’ennemis à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.

Dans l’esprit révolutionnaire, la défaite ne peut provenir que d’une trahison qu’il faut anticiper par la « terreur «. Un placard du gouvernement appelle les patriotes à une vigilance accrue : « Citoyens… vous avez des traîtres dans votre sein… votre active surveillance ne peut manquer de les déjouer. « Cet appel est amplement relayé par les journaux révolutionnaires comme l’Ami du peuple de Jean-Paul Marat qui réclame pour sa part l’exécution des principaux suspects de contre-révolution, les aristocrates et les membres du clergé.

3   UNE TUERIE SPONTANÉE

Une psychose du complot des prisons s’empare des esprits et, le 2 septembre 1792, l’annonce de la chute de Verdun met le feu aux poudres. La tuerie spontanée commence lors du transfert de prisonniers du Palais de justice à l’abbaye Saint-Germain, transformée en prison pour l’occasion. La plupart des prisonniers sont des prêtres qui ont refusé de prêter le serment d’allégeance à la Constitution civile du clergé, et la seule vue de vêtements ecclésiastiques suffit à enflammer les esprits. Vingt-trois prêtres sont tués avant même que le convoi de prisonniers n’ait atteint l’abbaye, bientôt prise d’assaut. La foule attaque ensuite la prison installée dans le couvent de carmélites de la rue de Vaugirard. En moins de quatre heures, 116 des 158 prêtres incarcérés dans le couvent sont exécutés après de sommaires jugements populaires. La tuerie la plus longue a lieu dans l’Hôtel de la Force, rue du Roi-de-Sicile, où l’occupation des lieux dure plusieurs jours (du 2 au 6 septembre). Des 500 prisonniers qui s’y trouvent, 110 sont des femmes, la plupart incarcérées pour des délits de vol ou de prostitution — 9 d’entre elles sont des prisonnières politiques. Des massacres de réfractaires et de nobles emprisonnés ont également lieu à Reims, Lyon, Caen et Meaux.

Au total, le bilan des exécutions s’élève à environ 1 300 morts, touchant autant les suspects contre-révolutionnaires que les filles publiques et les condamnés de droit commun.

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