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Mésopotamie

Publié le 17/01/2022

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(gr. "pays entre les deux fleuves") Région de l'Asie située entre le Tigre et l'Euphrate (l'actuel Irak) qui fut entre le VIe et le Ier millénaire av. J.-C. un remarquable foyer de civilisations. Histoire La plaine de mésopotamie fut occupée dès le paléolithique, comme en témoigne les restes de homme de Neandertal trouvés à Shanidar. Par la suite, différentes civilisations se succèdent, dont celles de Samarra et de Tell Halaf au nord, et celles d'Ourouk et d'Obeid au sud. Des deux dernières, est issue la civilisation sumérienne.

« W liGENDES SUMÉRIENNES Une importante littérature sumérienne, composée de poémes , d'hymnes, de récits mythologiques a ressurgi gr~ce aux fouilles réalisés à Nippur, la capitale religieuse de Sumer, à Ninive et Assur où se trouvaient les bibliothéques de l'empire Assyrien collectant les textes de la tradition sumérienne.

Parmi les textes les plus fameu x, il convient de citer l'Épopée de Gilgamesh (qui contien~ outre les aventures d'un héros attachan~ la geste du dieu tutélaire de Babylone, Mardouk, venu au secours des hommes pendant le déluge), le récit de création Enuma elish («poè me des sept tablettes»), la légende d'Atrahasis (le « très-sage ») racontant le déluge et évoquant à mots couverts la réalité funeste des inondations en Mésopotamie ou encore le très célèbre mythe d'lnanna et Dumuzi (Ishtar et Tammuz) mettant en scène la grande déesse descendue aux Enfers (l'ara/lu, le« Pays sans retour •) et son amant souffre-douleur.

1:' ORGANISAnON POLmCD-ÉCONOMIQUE À SUMER Le temple structure l'activité sociale, politique et économique, selon un modèle d'organisation sumérien, depuis les dynasties archaïques .

Chaque cité-État possède un temple gérant des propriétés agricoles et dont la mainm ise sur les activités économiques de la ville est forte .

A l'origine , le temple regroupe le palais royal et les édifices religieux.

Chaque cité­ État se reconnaît un dieu principal qui assure sa prospérité : Nippur avait choisi Enlil et Ninil (sa compagne), la cité sainte d'Eridu le dieu En ki ; le roi d'Uruk était premier servant d'Ishtar.

Une ziggourat (pyramide à plate­ formes surmontée d'une tour­ sanctuaire) dominait un ensemble complexe composé d'un sanctuaire, de sanctuaires annexes, d'espaces royaux d'habitation et de représentation, et de dépendances dévolues aux activités économiques et m ilitair es.

Malgré toutes les astuces d'agencemen~ la brique d'argile crue résistait mal aux intempéries : les Sumériens reconstruisaient donc régulièrement leurs temples sur les mêmes emplacements, ce qui explique l'effet d'empilement des sites archéologiques.

Les Sumériens adoptèrent généralement un plan ovale, dont le prototype est à Uruk et l'exemple le plus frappant à Khafadjé, sur les rives de la Dyala.

Il régna it dans ces complexes une intense activité : des scribes spécialisés remplissaient les missions assignées par la monarchie .

DE 2334 À 2200 AV.

1.-C.

: AKKAD ET LES« FILS DE SEM» Au nord de Sumer , la région d'Akkad se situe dans un goulet de 50 km de la rgeur où l'Euphrate et le Tigre se touchent presque .

Moins urbanisée que Sumer , cette région est riche en bourgades rurales , comme à l'est dans les vallées de la Dyala et du Zab inférieur, affluents du Tigre.

On ne connaît pas l'emplacement de la cité éponyme d'Akka d (fondée par les Assyriens).

Dépourvue de minerais et pauvre en matériaux de construction, Akkad est traversée de routes commerciales vitales ~entrée en scène des Sémites annonce de profonds changements .

Les « fils de Sem », le descendant de Noé, (la Bible désigne ainsi les ancêtres communs des Assyriens , Araméens et Hébreux) regroupent les populations parlant les langues sémitiques , dont l'akkadien .

Ceux qui occupent la région de Bagdad jusqu'à Nippur fondent une cité-État puissante dans la zone d'Akka d qui éclipse les autres cités.

Ils parlent l'akkadien, mais le prestige sumérien leur impose le bilinguisme qui enrichi ra considérablement leur langue.

Ils adoptent la culture sumérienne .

Grâce à leur importance démographique et à leur force militaire, ils réuniront la Basse et la Haut e-Mésopotamie sous l a même autorité d 'un chef de valeur, S.rgon Ce dernier i : sept rois de à 2154 av.

J.-C., dont le singulier Naram-Sin (v.

2225-2185 av.

J.-C), homme pieux et chef de guerre qui détruira la cité rebelle de Mari sur I'Euphate.

2112 AV.

1.-C.

: LA Ill' DYNASTIE D'UR Des envahisseurs du pays voisin du Gutium mettent fin à l'hégémonie d'Akkad.

Ils mettent à sac le palais du dynaste N11ram-Sin à Tell Brak, ravagent la vallée de la Dyala et occupent la capitale du royaume d'Assur, dont ils détruisent le temple d'Ishtar .

Mais leur domination sera éphémère.

Après une campagne collective, la Ill' dynastie d'Ur écrase les Guti et les souverains de la Ill ' dynastie se proclament rois d'Akkad et de Sumer.

Ils bâtissent un emp ire.

Le premier code de justice est promulgué par le roi Ur-N11mmu ou son fils Shulgi ; on étend les réseaux d'Irrigation vitaux pour l'agriculture et on standardise les mesures .

Des gouverneurs sont nommés à la direction des cités : Gudéa sera celui de Lagash , connu pour sa dévotion et son esprit pacifique.

Il construira 15 temples dans sa région.

2025 AV.

I.·C.: l'ARRIVÉE DES AMORRITES Le saccage d 'Ur par les Élamites venus d'Iran annonce la prééminence des populations sémitiques dites amorrites (les royautés akkadiennes d'lsin et Larsa ).

Venus de l'Ouest syrien, ces nomades profitent de la déliquescence d'Ur pour s'Installer en Basse-Mésopotamie.

Ils adoptent la langue akkadienne , proche de la leur.

Ils deviennent les nouveaux maîtres de la Babylonie .

Après un millénaire d 'usage , le sumérien devient une langue morte , prestigieuse mais réservée à la littérature ou la diplomatie ; l ' akkadien se perfectionne et devient la langue véhiculaire de la région .

DE 1894 À 1595 AV.

1.·(.

: LA PIEMibE DYNASTIE DE BABYlONE Après trois siécles de luttes intestines, la Mésopotamie connaît quelques décennies de paix gr~ce à la cité de Babylone et Hammourabi, son sixième roi, d'origine amorrite (1793 -1750 av.

J.-C).

Annexant le royaume de Larsa, il détruit la cité de Mari et s 'empare d 'Eshnunna grâce à une inondation provoquée qui repousse les velléités assyriennes.

Il fait construire de nouveau x canaux et embellir les temp les.

Désormais , chaque ville de Babylonie possède un gouverneur rendant des comptes au pouvoir central, une garnison qui veille à son obéissance et des fonctionnaires chargés de transmettre les directives du maître de Babylone .

Les cylindres-sceaux mentionnent les gouverneurs comme «serviteurs d 'Hammourabi ».

Son code de lois dit Code d'H11mmourabi introduit en Mésopotamie la loi du talion : célèbre pour sa longueur et la finesse de son style, la stèle proclame 282 lois ou principes généraux .

1595 AV.

I.·C.

: LA CHUTE DE LA PREMIÈRE DYNASTIE BABYLONIENNE DE 1595 À 1155 AV.

I.·C.

: LES DYNASnES KASSITES Pendant que les lndo-Européens hittites s'Installent en Anatolie , le désordre économique gagne le royaume babylonien .

Les cités refusent de payer leur tribut et le désastre écologique de la salinisation des sols appauvrit Babylone .

Une attaque hittite met fin à la dynastie des Hammourabi en 1595 .

Les Kass ites venus des monts du Zagros restaurèrent la paix vers 1570 av.

J.-C.

en Basse­ Mésopotamie et adoptèrent la civilisation mésopotamienne.

Ils prirent le nom de rois de Karduniash e~ pendant 400 ans, construisirent des ouvrages monumentaux, rénovèrent les temples et poursuivirent la sauvegarde de l'héritage littéraire et scientifique de Sumer .

1:' AIR ME DES ARAMÉENS ~empire Kassite est renversé par une invasion élamite en 1160 av.

J.-C.

Certes , le légendaire roi d 'lsin, Nabuchodonosor , vengera Babylone en vainquant l'armée élamite et ramènera à Babylone la statue de Mardouk volé par l'agresseur, mais la chute des Kassites inaugure un temp s de grande confusion due aux bouleversements migratoires extérieurs : la Syrie du Nord devient le Hatti , pays des Hittites.

Au Xl' et 'f siècle av.

J.-C. , les nomades araméens de Syrie centrale et méridionale, convoitant les richesses mésopotamiennes, gagnent le Moyen-Euphrate et s'Imposent en Babylonie dans la région du Tigre .

Ils conservent un mod e de vie pastorale tout en participant à la vie des cités (leur langue, l'araméen, deviendra peu à peu la langue commune du Proche-Orient) .

Au nord, les Assyriens auront à défendre leur indépendance contre les principautés des mêmes tribus araméennes qui menacent de les confine r dans le triangle originel Assur-Ninive-Erbil.

DE 1245 À 606 AV.

I.·C.

: l'EMPIRE ASSYRIEN La disparition provisoire du danger élamite favorise les cités assyriennes de Ninive et Assur : leur potentiel militaire est fort et innovant.

Les Assyriens en remontraient régulièrement à leurs agresseurs, depuis Sargon d'Akkad jusqu'aux récents Araméens .

Les invasions menaça ient leurs activités commerciales avec la lointaine Cappadoce et ruinaient parfois leur économ ie.

Ils prirent donc les devants à l'Instigation de leurs grands souverains .

Sortis de la tutelle du royaume de Mitanni au XIV' siècle , l es Assyrien s pourvoiront à leur sécurité et leur prospérité par les moyens militaires durant les trois phases de leur histoire.

En essayant de reconquérir non sans échecs cuisants la Haut e-Mésopotamie contre les principautés araméennes , l'Assyrie réussit en 855 av.

J.-C., à annexer le royaume araméen frontalier (Bit AdinO et développe une politique hégémonique dirigée vers la Syrie, la Méditerranée et la Babylonie .

De 704 à 609 av.

J.-C., les Sargonides portent cette puissance à son apogée : la Bible , qui voue les grandes cités assyriennes (Ninive) à la destruction divine, a gardé souvenir de ces rois tant pour leur prouesse militaire que pour leur cruauté .

Les Hébreux ne sont pas les seuls à redouter les foudres des souverains assy riens : en 703 av.

J.-C., un Babylonien tente d'usurper la couronne : Sennachérib dévaste son palais et déporte 200 000 citoyens de la vénérable cité.

Son successeur Assarhaddon dut reconstruire Babylone pour expier solennellement ce crime .

consacra ses efforts à l'extension militaire en Égypte et en Phénicie.

Il dut constamment surveiller les frontières de son empire, notamment contre les Arabes .

En 616 av.

J.-C., Babylone se révoltait à nouveau sous la houlette de son frère et le palais fut une seconde fois dévasté .

Ce grand empire possède trois capitales : une capitale de gouvernance (Ninive), une capitale historique où sont inhum és les souverains (Assur ) et une ville militaire (Khalu ou Khorstlbtld).

~Assyrie a aussi largement pourvu au prestige culturel et artistique de sa dynastie et veillé à la transmission de l'héritage sumérien.

La sculpture assyrienne est ainsi la plus achevée de l'ère mésopotamienne.

612 AV.

J.·C.

: LA DYNASTIE CHALDÉENNE DE BABYLONE Les Chaldéens, nomades occidentaux commerçants , organisés en confédération, arrivés en même temps que les Araméens en Babylon ie, règnent désormais sur Babylone.

Menés par Nabopolassar , ils s'allient aux Mèdes installés sur le plateau iranien : l'Empire assyrien n'y résiste pas.

Les trois capitales sont mises à sac.

Babylone connaît alors une période courte de grand prestige .

Sa population est estimée à lOO 000 habitants sur une surface de 850 hectares ( c 'est Babe l, tant décriée par la Bible ).

Son prestige tient à ce qu'elle est la dernière dépositaire de la civilisation sumérienne .

Nabuchodonosor Il a conçu un système défensif de double enceinte qui fait l'admiration de toute l'Antiquité .

La porte d'lshfllrest érigée à cette époque ainsi que la Voie Depuis l'origine, le temple à ziggourat« fondation du Ciel et de la Terre • (autrement dit la fameuse tour de Babel) domine la ville à 90 rn de hauteur .

Dès 605 av.

J.-C. , le prince héritier Nabuchodonosor Il défait une garnison égyptienne basée près de i d'expansion en direction de la Syrie et de la Palestine pour percevoir le tribut autrefois payé aux Assyriens .

Mais les souverains babylon iens devaient surveiller les cités rebelles et les frontières de leur royaume comme leurs prédécesseurs Sargonides .

Les successeurs de Nabuchodonoso r Il ne furent pas à la hauteur de ces difficultés .

Le dernier d'entre eux, Nabonide, a laissé, malgré son incompétence stratégique, des vestiges qui suscitent questionnements et admiratio n : dévoué au dieu-lune Sin, il avait entrepris de retrouver son temple à Harran et on sait aujourd'hui qu'il a mené des fouilles à cette occasion ; sa fille, prêtresse du temple lunaire d'Ur, possédait même un musée privé d'objets anciens.

539 AV.

J.-C.

: LES DERNIERS FEUX DE LA BABYLONIE En 539 av.

J.-C..

dans une Assyrie déjà décomposée par les invasions médiques , rien ne peut arrêter l'expansion perse .

L e roi Cyrus Il (v.

556-530 av.

J.-C).

héritier des Mèdes, conquiert Babylone.

Il défait le gouverneur Balthazar, fils de Nabonide .

La renommée de la ville est telle que le vainqueur s 'empresse de se proclamer auprès des habitants successeur des souverains et protégé du dieu Mardouk .

En 334 av.

J.-C. , Alexandre le Grand défia l'empire Perse et le brisa en deux batailles.

L e sort voulut qu'il mourut à Babylone , pour laquelle on lui suppose de somptueux projets .

En réalité, la présence des Macédoniens et l'Introduction de la culture grecque , accompagnées d 'un déferlement migratoire, sonnèrent le glas de la culture mésopotamienne devenue par bien des aspects trop archaïque.

~occupation parthe et sa répression (127), puis la lente dépopulation annoncèrent le déclin de Babylone , dernier phare de cette civilisation.

Enfin , le désastre écologique de la formation du Grand Marais irakien au Moyen Âge lui porta un coup fatal.. »

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