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Mirabeau

Publié le 27/02/2008

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mirabeau
«Quand je secoue ma terrible hure, il n'y a personne qui osât m'interrompre», disait un jour Mirabeau. La laideur presque monstrueuse du tribun, sa tête énorme, sa figure ravagée par la petite vérole impressionnaient en effet ses auditeurs, subjugués, d'autre part, par la solidité de sa pensée et la puissance de son verbe. Né au château de Bignon d'une vieille famille provençale, le jeune Honoré-Gabriel Riqueti, futur comte de Mirabeau, avait scandalisé ses contemporains par ses duels, ses dettes, ses démêlés avec sa femme et ses débauches. Les longs mois qu'il passa en prison lui permirent de réfléchir sur les injustices politiques et sociales dont souffrait le royaume. En 1789, désireux de pouvoir exercer ses talents aux états généraux, mais repoussé par la noblesse de Provence, il se fit élire député du tiers. Il apparut vite comme le défenseur de la nation contre les abus des privilégiés et l'absolutisme royal. Le 23 juin 1789, après le serment du Jeu de paume, il conquit une popularité immense en refusant d'obéir aux ordres du roi.
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« souci de l'équilibre entre les pouvoirs, son souci de reconnaître la souveraineté du peuple autant que la légitimité royale le mettent bientôt dans une position fausse.

Parce qu'il doit payer des dettes importantes, il accepte du roi Louis XVI les sommes considérables que celui-ci consent à lui verser pour défendre son pouvoir menacé.

Il ne parvient pourtant pas à imposer à l'Assemblée nationale ce qui serait un veto absolu du roi.

Quelque temps plus tard, il affiche sans hésitation aucune son refus de ce que la royauté symbolise.

Il invite l'Assemblée à préférer le drapeau tricolore à la bannière frappée de fleurs de lys pour emblème national.

Le 21 janvier 1791, il est porté à la présidence de l'Assemblée.

Il espère à cette place conduire la Révolution, ce que le décret voté le 7 novembre 1789, qui a déclaré inconciliable le mandat de député et la fonction de ministre, lui a alors interdit, mais, malade, usé par tous les excès commis au lit comme à la tribune, rongé par la cantharide qu'il consomme sans vergogne pour rendre à ses maîtresses les hommages nécessaires, il est terrassé par une crise le 28 mars, au théâtre de la Comédie-Italienne.

Après avoir, incapable de parler, écrit un dernier mot sur une feuille de papier, « dormir » , il s'éteint le 2 avril 1791.

Son corps est dans les jours suivants déposé au Panthéon.

Mais, quand la Convention prendra connaissance après l'insurrection du 10 août 1792 des lettres enfermées dans une armoire de fer, lettres de Mirabeau au roi qui témoignent de sa fidélité à la couronne, lettres mêlées à toutes celles que Louis XVI a reçues de ceux qui veulent mettre un terme à la Révolution, ses cendres seront retirées du Panthéon et reléguées dans un cimetière en dehors de Paris. A cette époque vivaient : LATUDE, Jean-Henry de (1725-1805) Aventurier, il est enfermé à la Bastille, à Vincennes, au Châtelet, à Charenton à la suite de machinations contre Madame de Pompadour.

Il s'évade plusieurs fois, mais reste prisonnier trente-cinq ans. BAILLY, Jean-Sylvain (1736-1793) Astronome et hommme politique.

Président de la Constituante lors de la célèbre séance du Jeu de Paume, puis maire de Paris, il perd sa popularité lorsqu'il fait tirer sur les manifestants assemblés au Champ-de-Mars qui demandent la déchéance de Louis XVI. LA TOUR d'AUVERGNE, Théophile Malo Corret de (1743-1800) Officier, il s'illustre pendant les guerres de la révolution, n'accepte que le grade de capitaine des grenadiers et refuse même le titre de « premier grenadier de la République ».. »

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