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MITTERRAND, FranÁois (26 octobre 1916-8 janvier 1996) PrÈsident de la RÈpublique (1981-1995) ì Je ne suis pas nÈ ?

Publié le 23/10/2012

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MITTERRAND, FranÁois (26 octobre 1916-8 janvier 1996) PrÈsident de la RÈpublique (1981-1995) ì Je ne suis pas nÈ ? gauche, encore moins socialiste. J'ai vÈcu mon enfance dans un autre siËcle. Il m'a fallu faire un effort pour sauter dans le nÙtre. î Le cinquiËme enfant d'Yvonne Lorrain et de Joseph Mitterrand voit le jour ? Jarnac. La Charente, c'est la rÈgion maternelle : le grand-pËre dit ì papa Jules î, le patriarche, le chef de famille possËde une distillerie de vinaigre et une propriÈtÈ d'une centaine d'hectares entre Charente et PÈrigord. Cet aÔeul a exercÈ une influence durable sur FranÁois mais l'idÈologie familiale est celle d'une famille bourgeoise, conservatrice, catholique. Enfance heureuse, souvent ? la campagne dans la grande maison familiale o? il dÈvore des lectures choisies par sa mËre (BarrËsF295B, ChateaubriandF223 et la littÈrature du XIXe), famille silencieuse, introvertie. On n'affiche ni richesse, ni sentiment. Chez les Lorrain-Mitterrand on ne parle jamais d'argent ; son pËre, cet homme de nulle part portait ì des jugements sÈvËres sur le patronat, l'argent et le capital sur l'argent. Ses jugements m'ont profondÈment marquÈ î. A neuf ans, brutal changement : FranÁois entre pensionnaire au collËge Saint-Paul ? AngoulÍme. Il est bon en tout sauf en maths et en sciences. Il prÈfËre la lecture encore et toujours : ClaudelF324, BernanosF321A, MauriacF368, MontherlantF325B seront au fil des annÈes ses dÈcouvertes et ses bonheurs. Il Èchoue ? l'oral du bac : ì Cet examen ratÈ faute d'avoir Èmis un son articulÈ, je ne cesse de le passer î dira-t-il plus tard. Et cette timiditÈ maladive qu'il n'a de cesse de vaincre, il ne l'oubliera jamais complËtement, d'o? cette distance parfois durement ressentie avec les autres. A dix-huit ans, il remporte cependant un concours d'Èloquence ? BordeauxÖ Finalement il aura son bac, il se retrouve ? Paris dans un foyer des frËres maristes. Il travaille beaucoup et il prÈfËre plutÙt passer pour un dandy qu'un laborieux. Il va au spectacle, discute, sÈduit, aime le sport et le thÈ,tre. Mais son but dans la vie c'est dÈj? la politique. Il a une prodigieuse mÈmoire, une volontÈ et une Ènergie sans faille. Il Ètonne ses amis par sa culture et son esprit brillant, caustique, rapide. Il s'exerce ? la critique dans la revue Montalembert, le journal du 104. Il rencontre Catherine Langeais, tombe amoureux d'elle... et puis la quitte ? regret. Vers 1936, il pense : ì J'aimais que mes vingt ans fussent au commencement d'un monde dont la dÈlivrance m'exaltait sans j'eusse approchÈ ses douleurs. Ce n'Ètait pas un choix politique. Mais, sans en comprendre les raisons, je croyais distinguer de quel cÙté Ètaient la justice et le droit. î Et il adhËre aux Croix de Feu du colonel d...

« regret. Vers 1936, il pense : “ J’aimais que mes vingt ans fussent au commencement d’un monde dont la délivrance m’exaltait sans j’eusse approché ses douleurs.

Ce n’était pas un choix politique.

Mais, sans en comprendre les raisons, je croyais distinguer de quel côt Ž étaient la justice et le droit.

” Et il adhère aux Croix de Feu du colonel de La Rocque.

Il appartient à la droite et sans état d’âme : on sait qu’il a participé à une manifestation en février 1935 contre “ l’invasion des métèques ” et pendant le Front Populaire , il écrit des articles dans L’Echo de Paris contre la gauche.

En même temps, il a des doutes et des craintes sur la situation internationale — l’accession d’Hitler au pouvoir, Munich.

En 1938, il est incorporé au 23 e régiment d’infanterie coloniale au fort d’Ivry.

Puis voici la “ drôle de guerre ”.

Le 14 juin 1940, près de Verdun, il est blessé, sur le point d’être évacué, il est fait prisonnier par les Allemands et envoyé au stalag IX en Hesse, matricule 27716. Individualiste épris de liberté, il ne pense qu’à s’évader.

Il réussit à la troisième fois et passe en zone libre. Il est pétainiste convaincu, le voici à Vichy en mai 1942, il s’occupe du reclassement des prisonniers de guerre et crée un réseau d’aide pour les évadés.

Aujourd’hui on s’interroge.

Mitterrand a-t-il été pétainiste convaincu ? A-t-il ensuite été un authentique résistant ? Mitterrand a tout raconté de cette période de sa vie au journaliste Pierre Péan pour son livre Une jeunesse française .

Il a été décoré de la Francisque — la décoration des pétainistes.

Mais en 1943, il décide de rejoindre des résistants, rencontre de Gaulle à Alger en décembre 1943, fait un bref séjour à Londres et revient en février 1944 en France pour entrer dans la clandestinité sous le nom du capitaine Morland.

C’est pendant cette période qu’il rencontre Danielle Gouze qu’il épouse en octobre 1944. A la Libération , il participe au premier conseil du gouvernement de la France Libre, le 28 août 1944, dirigé par le général de Gaulle .

Il est en désaccord sur tout avec le général.

Ainsi, il entame sa longue carrière politique dans l’opposition en étant président du MNPGD (Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés).

En 1946, il est élu député. »

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