Moldavie de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
Extrait du document
Le président Petru Lucinschi, arrivé au pouvoir à la fin de l’année 1996, se heurte, dès la première année de son mandat, à l’hostilité du Parlement. En donnant la majorité relative aux communistes (40 sièges sur 101), les élections législatives de mars 1998 rendent les rapports entre gouvernement et Assemblée encore plus tendus.
Face à la menace d’un retour au passé, les partis du centre et de la droite décident de taire leurs divergences et
d’apporter leur soutien au président de la République, dans le cadre d’une coalition conduite par l’ex-président Mircea Snegur et s’appuyant sur tous leurs députés (61 sièges au Parlement). En retour, des portefeuilles dans le nouveau gouvernement (formé le 21 mai et toujours dirigé par Ion Giubuc) sont proposés à certains de leurs représentants, alors qu’aucun communiste n’y participe. Cependant, la marge de manœuvre du président reste étroite. Sur le dossier très
«
La
simation économique reste
préoccupante, même si la récession
semble être parvenue à son terme avec
une croissance positive en 1997 et une
inflation maîtrisée.
Le pays dispose de
peu d'atouts, étant donné sa faible
spécialisation (viticulture et tabac) et
le poids du secteur informel, tandis
que l'engrenage de la dette extérieure
et interne devient de plus en plus
menaçant.
Compte tenu du faible
niveau des revenus salariaux
(salaire moyen mensuel de 43 dollars,
et versé le plus souvent en retard),
la population active vit surtout
d'expédients pour boucler ses fins
de mois.
La Moldavie multiplie les ouvertures
vers la Russie, tout en maintenant des
liens étroits avec l'Ukraine ct la
Roumanie, dans la perspective de la
création, à terme.
d'« eurorégions ».
Pour
assurer son mdépendance
énergétique, le pays cherche à
diversifier son approvisionnement en
hydrocarbures.
Sa dépendance dans ce
domaine constitue un handicap
d'autant plus lourd que le pays reçoit
60 % de son électricité de la
Transnistrie, oît sont localisées les
principales centrales.
La Moldavie a
dû finalement accepter de négocier sa
dette auprès de Gazprom, contre la
cession de ses entreprises de
distribution et de transformation du
gaz.
Mais elle s'est également tournée
vers la Géorgie, l'Ukraine et
l'Azerbaïdjan, dans le cadre du
GUAM (chaque lettre du sigle
indiquant un pays membre).
Par ce
biais, Chisinau espère également
rééquilibrer ses relations vers les pays
d'Europe centrale et orientale
(PECQ).
Enfin, la Moldavie tente de se
rapprocner oe 1 uruun curujX'c:um: .
le président Lucinschi a demandé
officiellement 1 'ouverture de
négociations avec Bl}lxelles afin
d'obtenir le statut d'Etat associé.
Pour faire face à la crise économique
et politique que traverse le pays, le
président moldave, dont le mandat
expire en 2001, a finalement décidé la
tenue d'un référendum sur le
renforcement des pouvoirs
présidentiels.
En mai 1999, 55% des
électeurs approuvent cette proposition
de renforcement.
Malgré un taux de
participation relativement faible, la
Cour constitutionnelle déclare le
résultat valide..
»
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